PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 2927, 2 octobre 2015, pp. 30-33.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Évolution, Jeune, Juge des enfants, Équipe éducative, Réparation, Interculturel, Ordonnance du 2 février 1945
Décédé le 22 septembre, Alain Bruel avait accordé il y a quelques semaines une interview aux ASH à propos de son dernier ouvrage, Pratiques et évolutions de la justice des mineurs. L’ancien président du tribunal pour enfants de Paris y dénonce les évolutions politiques et sociétales qui vident de sens la justice des mineurs et la déshumanisent, et y dessine des pistes pour sa restauration. Un message d’actualité au moment où le ministère remet à l’agenda la réforme de l’ordonnance de 1945.
Les ITEP accueillent des adolescents très hétérogènes au regard des pathologies.
Le faire ensemble est l’acte fondateur du rugby et celui-ci apparaît comme une médiation thérapeutique pertinente. L’atelier rugby est structuré de façon rigoureuse, avec un cadre précis et des étapes systématiques. La médiation rugby conduit progressivement les jeunes du plaisir d’agir au plaisir d’anticiper, de penser, de projeter. L’atelier se révèle tout à la fois soignant sur les plans corporel, affectif, psychologique et cognitif, mais aussi fédérateur d’un groupe et d’une dynamique collective qui va transformer la juxtaposition d’individus en une véritable équipe sportive.
Ce texte présente rapidement une histoire des bandes de jeunes depuis le début du XXe siècle. Il en trace les constantes et les grandes lignes du rapport de la société avec ces modes de socialisation.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 20-26.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Groupe, Jeune, Quartier, Ghetto, Stigmatisation, Contrôle social, Bande, Police, Violence, Prévention de la délinquance
Dans un contexte craintif à l’égard de la jeunesse populaire et des « bandes juvéniles », cet article interroge la production de la régulation sociale des désordres dans les cités ségréguées d’un point de vue social et ethnique. En mobilisant les résultats d’une enquête sur les jeunes des quartiers populaires considérés comme « dangereux », ce texte souligne que c’est avant tout l’existence de logiques sécuritaires agressives produites par les forces de l’ordre et le redéploiement du contrôle social local opéré par une pluralité de promoteurs de morale qui sont en cause dans l’éclatement de phénomènes de violences.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 27-34.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Crise, Sexualité, Parents, Psychologie du développement
L’article tente de replacer l’adolescence en tant que moment critique incontournable dans l’évolution naturelle d’un enfant et de sa famille : essayer de comprendre, sans dramatisation pathologisante, la rupture, la désorientation et l’épreuve de reconstruction sans précédent auxquelles parents et adolescents sont confrontés à la fois ensemble et séparément face à cet événement déstabilisateur et trompeur, tant dans ses apparences que dans ses fondements, que va constituer l’adolescence.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 35-37.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Séparation, Identification, Groupe d'appartenance, Rite de passage, Comportement
Entre l’enfance et l’âge adulte, les adolescents se construisent en se séparant des parents et en s’identifiant à un groupe de pairs. Pour ce faire, ils renouvellent, sous une forme contemporaine, des rites de passage qui traversent toute leur jeunesse. Cet invariant anthropologique permet de comprendre certains de leurs comportements.
Le thème de la « génération Y » est devenu un lieu commun médiatique et managérial dans le cadre d’une mise en scène politique d’une lutte des âges remplaçant la lutte des classes. Après avoir rappelé les pièges que recèle la grille de lecture générationnelle, cet article prend l’exemple des professions de santé pour montrer que l’idée selon laquelle « les jeunes » seraient des « individualistes » réticents à s’inscrire et à s’engager dans des collectifs n’est absolument pas recevable et, partant, mettre en évidence que la notion de « génération » doit être circonscrite empiriquement à un champ d’activité donné. Ce terrain suggère plutôt l’inverse de ce lieu commun : les jeunes professionnels de santé sont bien plus enclins que leurs aînés à s’engager dans de nouvelles formes d’exercice professionnel, plus collectives et pluri-professionnelles ; et si certains d’entre eux développent des comportements opportunistes, ce n’est certainement pas en raison de leur « culture générationnelle » mais parce que ce sont les nouvelles formes de management qui les induisent.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 56-60.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, LEP, Fille, Harcèlement sexuel, Harcèlement moral, Groupe d'appartenance, Action éducative, Discrimination, Relation femme-homme
La création du groupe identitaire a permis une incidence positive sur un contexte dans lequel les pratiques de la relation filles-garçons pouvaient être innommables dans un lycée qui ne comptait alors que 6 % de filles, du fait de filières de formation « typées masculines ». Un grand nombre d’entre elles faisaient l’objet de remarques sexistes ou déplacées. L’équipe éducative remarque l’existence de brimades de genre à leur égard, pouvant aller jusqu’à un certain harcèlement physique ou moral. Les discriminations de la part des élèves et de certains adultes de l’établissement envers les jeunes filles sont révélées. Cinq ans plus tard, le lycée compte 11 % de filles, la situation est apaisée et la vigilance est l’affaire de tous.
Face aux violences des jeunes en ITEP, une équipe institutionnelle a élaboré une procédure de contention physique comme acte soignant. Construite par l’ensemble de l’établissement, validée par les instances éthiques de l’association, elle constitue un des modes de régulation des situations extrêmes. Cet acte est devenu dicible et revendiqué comme faisant partie du panel des réponses institutionnelles à la violence des jeunes. Il contribue à la qualité des résultats obtenus par l’établissement.
La maîtrise collective de la violence par les professionnels permet de discerner un besoin primaire de ces jeunes : celui d’une confrontation avec un adulte fiable, besoin primaire non assouvi par ces jeunes adolescents. Le collectif se révèle alors une nécessité et une opportunité.