PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Une frange conséquente de la population wallonne vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et doit faire face à des privations multiples. Quelles catégories sont particulièrement concernées et avec quelle ampleur ? Cet article, à partir de diverses données statistiques, se propose d’en rendre compte. Tout en pointant certaines évolutions inquiétantes, il rappelle que, en matière de pauvreté et de précarité, les structures des inégalités sociales tendent davantage à perdurer, à se reproduire, qu’à être remodelées en profondeur sous l’effet des « crises » successives.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 205, janvier 2022, pp. 14-20.
Mots clés : Technologie numérique, Accès aux droits, Internet, Administration, Accompagnement, Service public, Inégalité, Catégorie socioprofessionnelle, Âge, Écrit, Exclusion numérique
Avec la généralisation des smartphones, l’accès à Internet depuis le domicile s’est diffusé dans quasiment toute la population. Toutefois, les usages restent très différenciés socialement. Beaucoup moins équipées d’ordinateurs, les personnes non diplômées et aux bas revenus restent éloignées d’Internet ; elles ont un rapport difficile à l’écrit et craignent une mise à mal de la cohésion familiale. La numérisation de l’administration ajoute ainsi à la fracture sociale une fracture numérique.
Depuis les années 1980, la population étudiante a connu une croissance sans précédent. En France, le nombre d’étudiant·e·s a été multiplié par deux. Au-delà du choc démographique, les caractéristiques sociales de la population étudiante se sont transformées (Blöss & Erlich, 2000), avec l’entrée dans l’enseignement supérieur d’étudiant·e·s d’origine populaire qui n’y avaient pas accès jusque-là (Poullaouec, 2010). À ce phénomène de massification s’ajoute une concurrence renforcée entre établissements qui composent l’enseignement supérieur, en lien avec une autonomie croissante des universités et un financement conditionnés à des indicateurs de performance. Dans ce contexte marqué à la fois par une croissance des effectifs étudiants et par un renforcement de la concurrence entre établissements d’enseignement supérieur, le recours à des formes institutionnalisées de sélection se généralise et s’étend à des segments qui étaient encore formellement accessibles à tous les bacheliers et bachelières
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 13-40.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Bien-être, Vieillissement, Classe sociale, Inégalité, Enquête, Conditions de vie, Catégorie socioprofessionnelle
Cet article s’intéresse aux conceptions subjectives du « bien-vieillir » chez les plus de 40 ans en France. Nous tentons de mettre au jour les facteurs explicatifs de ces conceptions, en prêtant une attention particulière au rôle du statut socio-économique. Pour cela, nous analysons des données issues d’une enquête quantitative originale menée en 2016 auprès d’environ 1730 adhérents d’une mutuelle. Dans l’ensemble, bien vieillir signifie surtout être satisfait de sa santé, de sa situation financière, de sa vie familiale et de son couple. Les conditions d’existence ont un retentissement sur les conceptions du bien-vieillir. En effet, dans les milieux plus favorisés, bien vieillir est plus souvent synonyme de bonne santé, de sociabilité et de projets, tandis que dans les milieux plus défavorisés, l’accent est davantage porté sur la satisfaction vis-à-vis du logement et de son environnement, ce qui pourrait renvoyer à des conditions d’habitat plus souvent insatisfaisantes et au « choix du nécessaire ».
Paru dans la revue Futuribles, n° 433, novembre-décembre 2019, pp. 5-17.
Mots clés : Lien social-Précarité, Inégalité, Égalité des chances, Niveau scolaire, Catégorie socioprofessionnelle, Marché du travail, Emploi, Revenu, Mobilité sociale, Cadre, Ouvrier
(...) cet article souligne la faible mobilité sociale au fil des générations et une inégalité des chances qui, en France, est perpétuée par le système éducatif et de formation. Autrement dit, ni l'Ecole, ni le parcours dans l'emploi (quand on a la chance d'être actif) ne permettent aux personnes situées en bas de l'échelle sociale d'y progresser ; et si la redistribution et les transferts sociaux tempèrent un peu l'analyse, ils ne suffisent pas à rétablir une égalité des chances. (...)
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 386, 1 janvier 2019, p. 14.
Mots clés : Travail-Emploi, Accompagnement de la personne et identité, Catégorie socioprofessionnelle, Classe sociale, Emploi précaire, Politique, Mouvement social, Pouvoir d'achat, Inégalité
Article de Marielle Le Mener, Denis Meuret, Sophie Morlaix
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 207-232.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Inégalité, École, Réussite scolaire, Catégorie socioprofessionnelle, Analyse comparative, Enquête, Niveau scolaire, Mathématiques, Père, Mère, Enseignant, Culture
L'ampleur considérable des inégalités sociales de performances scolaires interroge fortement l'équité de l'école. Nous cherchons, dans ce travail, à mettre en lumière les facteurs de l'accroissement récent de ces inégalités par le biais d'indicateurs disponibles dans les données des enquêtes PISA (2003 et 2012). Nous étudions d'abord l'évolution des différentes composantes de l'indicateur multicritère par lequel l'OCDE mesure le plus souvent le milieu social. Ensuite, nous modélisons, par une analyse en pistes causales, la décomposition de l'effet du statut professionnel des parents sur les performances afin de saisir par quoi il transite. Sont mobilisés des facteurs externes et des facteurs internes à l'école. Notre analyse souligne la responsabilité de l'école dans l'accroissement des inégalités scolaires dans le sens où l'école convertit, davantage qu'auparavant, des inégalités sociales qui, elles, ont peu évolué, en inégalités d'apprentissage. En témoignent, entre autres, le rôle de la ségrégation entre établissements ou encore de facteurs culturels, en particulier l'importance de la possession de livres au domicile familial.