PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Direction(s), n° 228, mars 2024, pp. 18-20.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Immigration, Protection de l'enfance, Droits de l'enfant, Droit des étrangers, Évaluation, Droit d'asile, Réfugié, Législation
Autrice d'une thèse sur la protection des mineurs non accompagnés, la chercheuse Léa Jardin pointe le paradoxe d'un cadre français protecteur "sur le papier" mais d'une réalité parfois "indécente". Alors que des départements suspendent leur prise en charge, elle revient sur le droit applicable à ce public loin de bénéficier de la protection de l'enfance à laquelle il peut prétendre.
Paru dans la revue Le Media social, 20 février 2024.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Loi, Réforme, Prestation sociale, Regroupement familial, Mineur non accompagné, Logement, Droit d'asile, Intégration, Titre de séjour, Loi 2024-42 du 26 janvier 2024
Régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension, intégration des étrangers, exclusion de certains jeunes majeurs de l'ASE… tour d'horizon des mesures de la loi "immigration" du 26 janvier 2024.
Article de Inna Chokri, Marc Duranton, Julien Fischmeister, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 138, octobre 2023, pp. 3-33.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Prison, Étranger, Accès aux droits, Travail, Discrimination, Aménagement de peine, Mineur non accompagné, PJJ, Recours
À rebours du fantasme bien tenace d’une « sur-délinquance », la surreprésentation des étrangers dans les prisons dévoile une économie de la peine discriminatoire. D’ailleurs, les statistiques officielles l’attestent : de profondes inégalités subsistent, selon que les personnes sont françaises ou étrangères, dans l’application de la loi, et ce, à toutes les étapes de la chaîne pénale. Ainsi ces dernières ne sont-elles pas seulement envoyées davantage en prison, elles le sont aussi pour des durées plus longues et en sortent moins vite. Pourtant, l’arsenal juridique prévoit un certain nombre de dispositifs permettant d’aménager les peines des personnes étrangères détenues, avec ou sans papiers. Mais leur condition carcérale, loin de corriger ces discriminations, en créé de nouvelles.
Surpénalisées, les personnes étrangères incarcérées, qu’elles soient ou non mineures, sont sous-protégées. Et si, derrière les barreaux, rien n’interdit aux sans-papiers détenus de travailler, la réforme du travail pénitentiaire prévoit une nouvelle dégradation de leurs droits : ils ne seront bientôt plus couverts par la législation professionnelle en cas d’accident du travail. En outre, la marge d’appréciation exorbitante dont disposent les administrations préfectorale et pénitentiaire entrave l’accès au séjour et à l’asile, a fortiori vu l’emprise du motif de la « menace à l’ordre public » et la rareté des dispositifs d’accès aux droits en détention. Comment saisir le tribunal administratif depuis une cellule verrouillée, sans accès à internet, sans téléphone, bref sans possibilité de communiquer avec le monde extérieur, le tout en moins de 48 heures pour contester une obligation de quitter le territoire ? La collaboration entre les administrations préfectorale et pénitentiaire a fait de la prison l’antichambre de l’expulsion des étrangers hors du territoire national. Le continuum entre la détention et la rétention illustre ainsi d’une instrumentalisation de la finalité de l’incarcération, bien éloignée de l’objectif affiché d’une « contribution à l’insertion ». Loin des regard, la machine à expulser tourne à pleine turbine.
Face à la primauté du tout-carcéral, de nouveaux combats politiques par le droit restent à engager. C’est un enjeu de justice, de dignité et d’égalité.
Paru dans la revue Lien social, n° 1334, 28 février au 13 mars 2023, p. 10.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Toxicomanie, Prise en charge, Errance, Squat, Rapport, PJJ, OFDT
Une étude sur l’usage de drogues chez les mineurs non accompagnés (MNA), publiée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFTD), souligne l’absence de réponse adaptée et la difficulté d’accompagnement.
Paru dans la revue Lien social, n° 1333, 14 au 27 février 2023, p. 10.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Bénévolat, Rue, Hébergement, Avignon
À Avignon, l’association Rosmerta occupe depuis 2018 des locaux désaffectés du diocèse pour y héberger des mineurs isolés étrangers à la rue. Retour sur une initiative ambitieuse, dont l’avenir reste en suspens.
Article de Benoît Hervieu Léger, Adelina Miranda, Léopoldine Leuret, et al.
Paru dans la revue Projet, n° 392, janvier 2023, pp. 10-69.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Exil, Femme, Emploi précaire, Regroupement familial, Traumatisme, Mineur isolé étranger, Mineur non accompagné
Les migrations féminines sont longtemps demeurées à l’ombre des gros titres et de l’attention générale dans les pays dits d’accueil. Pourtant, elles représentent aujourd’hui plus de la moitié des personnes migrantes. A-t-on enfin dépassé l’angle mort ? Un pan du voile a certes été levé au début de la pandémie du Covid-19. L’utilité sociale de certains métiers (caissières, aide à domicile, employées d’entretien, etc.) a jeté une lumière neuve sur celles qui les occupent : très souvent, des citoyennes de pays tiers, notamment africains.
Article de Jérémie Rochas, Rozenn Le Berre, Mathilde Pette
Paru dans la revue Lien social, n° 1323, 20 septembre au 3 octobre 2022, pp. 18-25.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Exil, Migration, Répression, Association, Bénévolat, Mineur non accompagné, Accompagnement, Action humanitaire, Politique sociale, Calais
- Calais : Les associations sous contrôle(s)
- Campements : Des mineurs privés de protection de l’enfance
- Entretien avec Mathilde Pette : L’état prend des mesures qui empirent la situation
À mesure que les services de l’État inventent de nouveaux outils répressifs contre les personnes exilées bloquées à la frontière franco-britannique et leurs soutiens, la relation entre associations mandatées et associations humanitaires intervenant à Calais (Pas-de-Calais) ne cesse de se détériorer.
Article de Jean-Louis Sanchez, Karine Senghor, Sami Nouri
Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 270, Octobre 2022, pp. 34-35.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, ASE, Protection de l'enfance, Réussite sociale, Représentation sociale, Parcours professionnel, Récit de vie, Témoignage, Immigration, Afghanistan
Sami Nouri, jeune d'origine afghane, est en train de devenir une figure de proue de la haute couture à 26 ans, comme John Galliano ou Jean-Paul Gaultier avant lui. Le chemin reste encore long, mais il semble armé d'une immense force due à l'extraordinaire expérience qu'il a vécue en passant du statut d'enfant abandonné dans des circonstances abominables, au statut de mineur non accompagné qui lui a offert toutes les chances d'un bel avenir. A un moment où les reportages se multiplient sur certains dysfonctionnements de l'Aide sociale à l'enfance (ASE), il n'est pas sans intérêt de montrer la face lumineuse de la protection de l'enfance.
Article de Marie Rose Moro, Khadija Chahraoui, Sevan Minassian, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 238-295.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Psychopathologie, Traumatisme, Migration, Récit de vie, Mineur non accompagné, Rêve, Relation enfant-mère, Interculturel, Tradition, Pays d'origine, Pays d'accueil
Dossier composé de 5 articles :
- Parcours d’exil et trajectoires de vulnérabilité psychique : du trauma à la narrativité
- Jeunes réfugiés et santé psychique. De l’environnement à l’intervention psychothérapique : le dispositif MEME
- Rêves traumatiques et cultures : la place des figures culturelles du traumatique
-Le lien mère-enfant dans la protection de l’enfance à l’épreuve du trauma
Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 189, juillet-septembre 2022, pp. 13-157.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Politique, Enquête, Méthodologie, Clandestinité, Statistiques, Mineur non accompagné, Droit d'asile, Association, Travail social, Hébergement, Intégration, Mère, Enfant de migrant, Origine, Ethnie, Maroc, Espagne, France, Finlande, Sénégal
Les contributions des sept auteures de ce dossier thématique — Pauline Adam, Cléo Marmié, Lucie Lepoutre, Chloé Ollitrault, Linda Haapajärvi, Christine Tichit et Rébecca Ndour — mettent en avant les apports méthodologiques et théoriques des analyses attentives aux interprétations et pratiques des catégories mobilisées dans l’étude des migrations et des migrants. Après avoir montré, dans une première partie, comment les catégories et les processus de catégorisation, qui sont au coeur des politiques publiques, font l’objet d’usages différenciés de la part des acteurs institutionnels et associatifs, nous nous intéresserons, dans une deuxième partie, à la façon dont les personnes « catégorisées » vivent et s’approprient ces catégorisations. La diversité de ces usages rend compte de la difficulté à concevoir à la fois le caractère rigide des catégories et le caractère évolutif des trajectoires migratoires des personnes. Cette
difficulté nous incite, dans une troisième partie, à tenir compte des rapports sociaux de genre, de classe et d’âge dans lesquels s’inscrivent
ces processus de catégorisation et, dans une dernière partie, à analyser les catégories dans leurs dimensions relationnelle, spatiale et temporelle.