PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’objectif de cet article est de réfléchir, à partir d’une situation clinique, à comment des symptômes psychopathologiques à l’adolescence interrogent des problématiques familiales métissées. La thérapie plurifocale, dans une maison des adolescents, permet un diagnostic différencié de la symptomatologie d’une adolescente expatriée, avec l’émergence d’un fonctionnement psychotique, une problématique limite, un stress post-traumatique et un état dépressif. L’expatriation de la famille semble structurée sur une répétition transgénérationnelle, associée à des conflits identitaires douloureux et des appartenances culturelles vécues comme incompatibles.
Ce numéro de la revue Rhizome explore différentes formes d’expressions artistiques. Certaines affichent des vertus thérapeutiques, d’autres ont des visées politiques ou sont reconnues dans le domaine de l’art.
La lecture de ce numéro nous encourage à ne pas chercher à circonscrire ces expressions a priori à tel ou tel champ, mais plutôt à les valoriser comme autant d’échappées créatives.
Ce numéro est constitué des articles suivants :
- L’hospitalité en chantier, art et design à l’hôpital public
- Ce que l’architecture fait au soin et inversement
- Les médiations thérapeutiques
- Proposer des ateliers de médiation musicale en psychiatrie
- Les « prescriptions culturelles® » : une thérapie par la beauté
- « L’effet Mozart » et le rétablissement
- Se raconter par l’écriture, un atelier à destination des personnes migrantes
- La plume thérapeutique
- Des paysages
- « L’art brut a changé ma vie »
- Des arts visibles pour s’émanciper
Ce numéro de Rhizome illustre différentes formes de violence, qu’elles soient physiques, symboliques, politiques, ou psychologiques et identifie ses échos sur celles et ceux qui y sont exposés. La connaissance contemporaine sur le traumatisme réactualise en effet la considération portée aux usages et aux vécus de violence. La lecture de ce numéro invite à résister à la violence, tout en considérant ses causes et ses conséquences psychiques et sociales : soit en comprendre la teneur, pour ne jamais l’envisager comme une finalité.
La "santé mentale" est devenue le langage des institutions internationales pour parler de la psychiatrie, dans le fil des directives édictées par le Livre vert de la santé mentale positive produit par les instances européennes. Elle est désormais rabattue sur l'outil gestionnaire d'une "clinique du cerveau" et de la psychiatrie sécuritaire.
Des actions et des pratiques de résistance à cette tendance sont ici mises en discussion. De quelle santé mentale s'agit-il ? De quelle psychiatrie démocratique ? Ce numéro interroge la place de la psychiatrie dans la société : avec quelle éducation, quelle socialisation, quel sujet social, quels besoins collectifs pour vivre ensemble sans précarisation ni exclusion ? Les textes qui suivent proposent des réponses, pistes explorées et fécondes, réaffirmant les principes qui ont guidé les grands mouvements désaliénistes du XXe siècle, et une praxis de résistance à inventer aujourd'hui.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 147, 3e trimestre 2020, pp. 80-86.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Usure professionnelle, Exil, Jeune majeur, Relation d'aide, Accompagnement social, Stress, Récit de vie, Immigration
Cet article se propose d’aborder une forme de souffrance au travail particulière, liée à la relation d’aide. En nous basant sur la notion d’acquisition vicariante, qui consiste à apprendre par observation, nous rejoignons l’hypothèse selon laquelle l’écoute des récits de vie de ces jeunes produirait des effets divers sur ceux qui les reçoivent, selon la place qu’ils occupent, leurs missions, mais également selon qui ils/elles sont. Le travail auprès d’un groupe de jeunes exilés, pris en charge dans un dispositif d’accompagnement, nous a permis d’observer des effets de stress professionnel qui s’originent dans le matériel traumatique apporté par les bénéficiaires. Le traumatisme, vécu par procuration, affecte les accompagnants, notamment en bousculant leurs valeurs, leurs convictions, en modifiant leur rapport au monde.
Accueillir, c’est faire une place à la parole de l’autre et son symptôme, dans ce qu’il peut avoir de dérangeant, c’est accompagner cette parole subjectivante sur la scène institutionnelle. Le refuser, on aboutit à un « encampement du monde ». L’accepter, dans la perspective d’une clinique du transfert, c’est témoigner d’une position désirante réciproque, mutuellement subjectivante. La clinique, c’est accueillir un désir de passage…