PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Serge Hefez, Florence Baruch, Haydée Popper
Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 15-23.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Genre, Identité, Approche clinique, Transidentité, Homosexualité, Psychanalyse, Psychiatrie infantile, Fantasme, Corps, Accompagnement
Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste, exerce depuis longtemps à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il est également chef de service d’ESPAS, institution consacrée notamment aux personnes en questionnement vis-à-vis de leur sexualité. Les nombreux colloques auxquels il a participé, la richesse de ses publications et son intérêt accru pour les problématiques actuelles du couple et de la famille font de lui un interlocuteur de premier choix pour Florence Baruch et Haydée Popper, psychologues cliniciennes, psychanalystes, thérapeutes psychanalytiques de couple et de famille qui s’interrogent sur les approches nouvelles de prise en charge de la problématique de sexe et de genre.
Les auteures proposent tout au long de l’article une analyse des défis traversés par la femme au sein du couple lors de l’arrivée d’un enfant sur le plan de l’identité professionnelle. L’article se centre sur les remaniements en termes d’investissement lors de l’accueil du premier enfant et la difficile conciliation entre vie professionnelle, vie de couple, vie parentale. La société contemporaine s’éloigne des modèles anciens, engendrant des changements pour la femme et par voie de conséquence pour l’homme également. Quels remaniements identitaires s’opèrent ? Les problématiques individuelles de la femme trouvent-elles un écho dans le couple ? Le choix de l’axe de l’identité a été fait pour tenter de répondre à ces problématiques. Les auteures s’appuient sur leur pratique de psychologues et proposent une vignette clinique pour illustrer leur propos. Une grille de lecture des problématiques identitaires est proposée s’appuyant sur la théorie de Johann Jung (2015), centrée sur quatre axes majeurs : le négatif, la réflexivité, la continuité/discontinuité et la paradoxalité.
Article de Ivy Daure, Céline Masson, Alexandre Ledrait, Anna Cognetet al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 406, septembre-octobre 2023, pp. 16-55.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, TRANSSEXUALISME, Genre, Identité, Adolescent
L'identité de genre, à l’adolescence, est une problématique déroutante, une clinique actuelle face à laquelle de nombreux professionnels se sentent démunis pour comprendre et accueillir les nouvelles demandes d’aide, dans un contexte où le sujet se définit comme non binaire, intersexe, transgenre, non genré et où certains expriment : « Je suis un garçon, mais mon état civil dit je suis fille », ou encore « J’ai changé de prénom, je suis Jean, mes parents m’ont nommé Jeanne ».
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 116, septembre 2023, pp. 48-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Paternité, Identité, Stéréotype, Genre, Égalité, Filiation
La paternité relationnelle impliquée tarde à s’imposer comme nouvelle norme dans l’univers de la naissance et de la petite enfance. En effet, la société demeure encore très attachée aux stéréotypes de genre avec la paternité institutionnelle qui reproduit et perpétue les rôles traditionnels. Et ce, malgré la présence de pères en changement, ceux-là même qui accompagnent la coparentalité relationnelle, dans un contexte moins inégalitaire et moins genré de mobilité des identités. Il devient alors urgent de soutenir cette nouvelle paternité dans l’univers de la petite enfance.
Dès le plus jeune âge, les stéréotypes de genre sont intégrés par les enfants qui les reproduisent dans leurs interactions sociales et dans leurs jeux. L'école est le premier lieu de leur circulation. Des collectivités ont décidé d'agir pour sensibiliser leurs agents. Pour lutter contre l'imprégnation culturelle, qui contribue à reproduire inconsciemment les clichés et assigne aux hommes et aux femmes des rôles et des charges, les agents doivent être accompagnés. La formation est essentielle. La notion de "genre" fait encore peur. Ainsi, beaucoup d'élus communiquent sur la végétalisation des cours d'école en pensant les rendre égalitaires. Mais l'action pour l'égalité des genres ne porte ses fruits que si elle est menée politiquement.
Article de Alexandre Lacroix, Cédric Enjalbert, Jeanne Burgart Goutal, et al.
Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 165, décembre 2022-janvier 2023, pp. 42-65.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Racisme, Discrimination sexuelle, Genre, Écologie, Identité, Idéologie, Courant de pensée, Communauté, Débat
Peut-on encore parler de racisme, de sexisme et d’identités de genre sans se fâcher ?
« Woke » est un mot paradoxal. Dès qu’il est prononcé, s’expriment des avis tranchés. Certains pensent que le wokisme est une nouvelle police de la pensée, une idéologie semblable au maoïsme d’antan, qui renvoie tous les interlocuteurs à leur couleur de peau ou à leur sexe… D’autres contre-argumentent aussitôt en expliquant que les wokes n’existent pas, sinon dans le fantasme d’une bourgeoisie conservatrice qui craint pour ses privilèges. Et si l’on avait tort de camper sur des positions aussi caricaturales ?
- En effet, depuis #metoo et le mouvement Black Lives Matter, qui ont eu des répercussions en France, c’est toute la société qui a bougé sur l’enjeu du sexisme et du racisme. Que nous le voulions ou non, nous nous sommes tous un peu réveillés ! Pour certains, ça pique plus que pour d’autres… C’est pourquoi nous vous invitons à faire notre test : ne seriez-vous pas woke sans le savoir ?
- La généalogie du mot « woke », qui remonte à la fin du XIXe siècle et aux luttes des Afro-Américains, nous permet d’éclairer les termes du débat actuel : le wokisme est moins un courant de pensée unifié qu’un fourre-tout qui renvoie au communautarisme, aux études de genre, à la pensée postcoloniale et au féminisme. Nous vous proposons de déplier cette histoire.
- La mère d’un enfant trans, une étudiante qui en a assez d’endosser le rôle de la « bonne Noire », un musicien juif qui découvre la persistance de l’antisémitisme, une femme témoin d’un harcèlement sexuel, un végane : nous proposons ici cinq histoires d’éveil commentées par la philosophe spécialiste de l’écoféminisme Jeanne Burgart Goutal.
- Auteur de La Religion woke, Jean-François Braunstein est un adversaire déclaré de ce mouvement où il décèle une « haine de la raison ». Pour conclure ce dossier, il débat avec Alex Mahoudeau, qui tourne en dérision « la panique woke », titre de son dernier ouvrage. Étonnamment, ils sont parvenus à trouver sur le terrain de la philosophie quelques points de convergence !
Liberté, égalité, altérité. Cette reformulation de la trinité républicaine s’affiche désormais comme le slogan de multiples campagnes publiques, qu’il s’agisse de programmes d’éducation à la sexualité, de lutte contre les préjugés et les discriminations, notamment raciaux, de politiques d’inclusion des personnes en situation de handicap ou, plus généralement, de valorisation de la « diversité globale », incluant même, au-delà des critères de genre (parité), d’orientations sexuelles, d’âge, d’ethnicité, d’état de santé, etc., ce que certains nomment la « diversité sociale.
En outre, l’impératif de diversité figure désormais parmi les grands Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU à l’horizon 2030.
Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 19-36.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Genre, Chirurgie, Identité, Sexualité, Accompagnement, Identité sexuelle
La dysphorie de genre étant de plus en plus présente dans nos consultations, les demandes d’aide médicale à la réassignation de genre, hormonale et/ou chirurgicale, vont probablement croître. Si l’identité de genre, le choix d’objet sexuel, ne relèvent pas uniquement et exclusivement d’un processus physiologique prédéterminé, conserver, pour chaque être humain, sa liberté de choix impose d’en accepter la condition, à savoir le doute, si pénible et douloureux soit-il. Dans une perspective de soin, il nous apparaît important d’être attentif à la manière dont l’adolescent envisage les diverses actions à entreprendre et la possible douleur à affronter. La tension entre « souffrance psychique/douleur corporelle », source ou non d’hésitation, peut être un paradigme utile à aborder dans l’échange avec l’adolescent/te en désir de transition.