PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 111-128.
Mots clés : Travail-Emploi, Entreprise, Action sociale, Professionnalisation, Capitalisme, Rentabilité, Économie sociale et solidaire, Politique de l'emploi
À la fin des années 2000 et au début des années 2010, la notion d’entrepreneuriat social a suscité la polémique dans l’économie à lucrativité limitée. Proposant d’appréhender ses organisations comme des entreprises, et leurs dirigeants comme des entrepreneurs, celle-ci rompait avec la tradition d’euphémisation de l’économique qui marquait la représentation traditionnelle du secteur, qu’elle se retrouve dans « l’économie sociale » ou « l’économie solidaire ». Nous montrons ici comment cette catégorie hétérodoxe est promue par des acteurs publics et parapublics au début des années 2000 pour accompagner les dynamiques de marchandisation du secteur et le travail de professionnalisation entrepreneuriale des organisations à lucrativité limitée qui les accompagnent, en lien avec leur rôle de support à la création d’emplois. Sous l’impulsion de ces acteurs, des dirigeants d’organisations de l’économie à lucrativité limitée « marchandisées » se saisissent également de l’entrepreneuriat social et se constituent en mouvement d’acteurs, pour promouvoir une lecture jugée plus adéquate de leurs activités économiques.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 89-109.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Insertion professionnelle, Association, Partenariat, Entreprise, Concurrence, Coopération, Compétition, Mission locale pour l'emploi, Centre social
Cet article traite de la marchandisation des associations en s’intéressant à une pratique qui semble s’y opposer : le partenariat. En lançant le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) en 2019, le ministère du Travail appelle les associations à se réunir et à porter des projets en « consortium », pour enrayer la tendance à la concurrence entre opérateurs. Cependant, alors qu’ils sont incités à coopérer, les acteurs associatifs sont gouvernés par des modalités qui créent de la concurrence entre eux. En ouvrant des appels à projets dits « expérimentaux » à l’ensemble des associations, les promoteur·rices du PIC font pression sur le service public de l’emploi, notamment les missions locales, pour renouveler les pratiques professionnelles et l’offre de formation. L’analyse de cette politique publique permet ainsi de montrer comment le recours aux logiques marchandes, à la fois la mise en concurrence et l’appel au partenariat, est un mode de gouvernement des associations. Et l’incitation à se regrouper en consortium, dans un objectif d’efficacité et de rationalisation de l’action publique, apparaît comme une modalité supplémentaire de la marchandisation publique des associations.
Suite à la mobilisation contre la réforme des retraites, le syndicaliste Laurent Berger (CFDT) et le député François Ruffin (LFI) se demandent comment travailler mieux.
Article de Laurent Blivet, Daniel Rodriguez, Jean Charles Viossat, Anne Lorraine Bujonet al.
Paru dans la revue Esprit, n° 501, septembre 2023, pp. 71-83.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Emploi, Conjoncture économique, Entreprise, Salarié, Professions statuts et catégories professionnelles, Chômage, Jeune travailleur, Hiérarchie, Télétravail, Cadre
Un chasseur de tête, un président de société d’édition et un inspecteur des affaires sociales s’interrogent sur les changements dans le rapport au travail chez les cadres, notamment concernant la question du sens, l’importance de la vie personnelle, l’aspiration à l’autonomie et l’attachement au collectif.
Après une relative désaffection de la recherche en sciences sociales dans les années 1990, les milieux d’affaires et cercles dirigeants connaissent un regain d’intérêt depuis la crise financière de 2007-2008 avec la publication d’ouvrages collectifs et de numéros spéciaux ainsi que l’organisation de nombreux séminaires, journées d’études et sessions dans les grands congrès. Cette question a fait l’objet de nombreux travaux dans la seconde moitié du XXe siècle, dont l’essor a connu une apogée dans les années 1970-1980 en particulier dans le domaine des power structure et interlocks studies. Le reflux coïncide avec le déclin des théories marxistes dans les années 1990 et un revirement théorique. Concentrées dans les business schools, ces recherches menées à l’origine dans une visée critique adoptent une orientation axée sur la performance et le leadership. Le récent renouveau survient à la suite des scandales financiers au tournant des années 2000 (avec notamment les affaires Enron et WorldCom) et surtout de la crise financière. Ce numéro thématique se propose de rendre compte de chantiers rouverts ou initiés dans différentes traditions de recherche en vue de mesurer le chemin parcouru et les défis qui se présentent encore.
Paru dans la revue Lien social, n° 1335, 14 au 27 mars 2023, p. 10.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Conseil départemental, Entreprise, Placement, Privatisation, Danger, Eure et Loir, Nièvre
Une entreprise privée située en Eure-et-Loir, accueillait sans autorisation des enfants placés issus d’autres départements. Elle a été fermée en urgence début décembre. Le département de la Nièvre assume de lui avoir confié des enfants.
Article de Bruno Hoarau, Corinne Mérini, Samuel Payet, et al.
Paru dans la revue Lien social, n° 1328, 29 novembre au 12 décembre 2022, pp. 26-27.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, ESAT, Entreprise, Accessibilité, Inclusion, Travailleur handicapé
L’ESAT EPHEMERE, c’est un ESAT qui se déplace en entreprise, dans le cadre d’un engagement mutuel, pour repérer au-delà du poste de travail, ce qui permet à la personne d’exister, mais aussi de se sentir appartenir à une communauté professionnelle, en étant incluse dans le monde du travail « ordinaire ».
Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 159-164.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Mineur non accompagné, Insertion professionnelle, Psychologie, Précarité, Emploi, RSA, ASE, Entreprise, Lewin (Kurt)
Face à un marché de l’emploi sélectif entraînant des « sorties sèches » de leurs publics en fin de suivi, les acteurs du social et de l’insertion cherchent à forcer les portes des entreprises, initiative renforcée avec la venue de mineurs migrants sur nos territoires dont la demande impérative est de travailler. Le recours à des modèles inspirés de la psychologie sociale semble utile pour ces professionnels. Avec lucidité, les bénéficiaires du dispositif rsa incitent les représentants de ces deux métiers à s’associer pour contribuer à leur remise en jeu économique.
Article de Benoît Guillou, Pierre Yves Gomez, Marcel Rémon, et al.
Paru dans la revue Projet, n° 389, août-septembre 2022, pp. 13-58.
Mots clés : Écologie, Environnement, Entreprise, Changement, Évolution, Politique, Développement durable, Énergie
Il y a cinquante ans, en 1972, quatre jeunes chercheurs américains du Massachusetts Institute of Technology (MIT) alertaient pour la première fois sur les risques d’une croissance économique infinie dans un monde aux ressources limitées. Intitulé Les limites à la croissance, leur texte, plus connu sous le nom de rapport Meadows, devient rapidement un ouvrage de référence traduit en trente langues.. Malheureusement, au temps des Trente Glorieuses, ces travaux sont inaudibles : la course après la croissance reste le Graal.
Un demi-siècle plus tard, la situation est paradoxale : notre connaissance de l’urgence écologique est bien établie et la conscience en est de plus en plus large. Toutefois, cela ne se traduit pas en actes à la hauteur des enjeux. La question n’est plus de savoir si nous allons droit dans le mur, mais à quelle vitesse se fera le choc. Après avoir travaillé sur nos responsabilités individuelles et sur les dimensions politiques de l’enjeu écologique, nous considérons les entreprises comme un acteur central. Guidées par des impératifs de profit et de rentabilité, elles produisent et créent de l’activité, mais leur responsabilité est prépondérante dans la crise actuelle.
Article de Dana Diminescu, Léa Macias, Katharina Tittel, Beatrice Zaniet al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1337, avril-juin 2022, pp. 8-88.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Réseau social, Technologie numérique, Enquête, Discours, Opinion, Entreprise, Commerce, Relation familiale, Représentation sociale, Communication, Droit d'asile, Sécurité, Sociabilité, Accueil, Canada, Québec (Province du), France, Maroc
Les réseaux sociaux participent au pilotage des migrations d’aujourd’hui. Internet et les plateformes sont également indispensables aux diasporas, à leurs activités transnationales, à leurs relations familiales et sociales et à leur créativité.
La revue présente des analyses des usages concrets de cette panoplie d’outils numériques. Elle questionne aussi le « solutionnisme technologique » en identifiant les revers de ces usages en termes de ghettoïsation, de contrôles sociaux à distance et de surveillance des Etats.