PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 328, avril 2024, pp. 9-20.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Différence, Éducation, Handicap, Maternité, Trouble du comportement, État dépressif, Psychopathologie, Professionnel de l'enfance, Santé mentale, Deuil, Enfant, Orphelin, Traumatisme, Enfant handicapé
Enfance et différences : le témoignage d'une maman
Le tabou de la dépression chez les professionnels de la petite enfance
Le handicap invisible des enfant orphelins
Sans prétendre à l’exhaustivité, ce dossier souhaite examiner les expressions que peut prendre l’angoisse, cet « état d’affect » quasi-consubstantiel de l’âme humaine, dans leur interdépendance avec les transformations de la société et de sa conscience. Il repose sur un double questionnement : le premier, contenu dans son titre même, vise à examiner les variations autant que les permanences des formes de l’angoisse au fil des générations. Certains sociologues affirment que « la société est en nous »², mais qu’en est-il dans la clinique ? Que nous indique notre écoute analytique quotidienne ? Les formations de l’inconscient sont-elles poreuses au socius ? À cette question, les articles apportent une réponse nuancée. Certaines manifestations de l’angoisse, notamment chez l’enfant, restent stables, alors qu’elles se modifient de façons bruyantes chez l’adolescent et le jeune adulte. La seconde interrogation, indissociable de la précédente, approfondit la façon – ou les façons – dont les produits du socius, idéologiques, scientifiques, spirituels, cognitifs, culturels ou autres, par nature évolutifs, influencent les manifestations de l’angoisse. Quelle incidence qualitative ont-ils sur l’angoisse, son expression physiologique ou sa douleur ? Parviennent-ils à la structurer ? À la contenir ? L’apaisent-ils ou l’embrasent-ils ?
Article de A. Revet, J.P. Raynaud, M. Lapeyre Mestre, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 68, n° 7, novembre 2020, pp. 384-393.
Mots clés : Traumatisme, Psychopathologie, Stress, Enfant, Adolescent, Résilience, Psychologie du développement
L’exposition au traumatisme est une expérience fréquemment vécue par les enfants et les adolescents, la prévalence du trouble stress post-traumatique (TSPT) dans cette population étant probablement sous-estimée. Si la plupart vont faire preuve de capacités de résilience leur permettant de surmonter ces épreuves, un certain nombre d’entre eux vont toutefois présenter des réactions très diverses, allant de perturbations minimes de la vie de l’enfant à des tableaux cliniques sévères interférant fortement avec le développement psychoaffectif, parmi lesquels le TSPT.
Article de Virginie Halley des Fontaines, Dominique Kerouedan
Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 111, juin 2020, pp. 14-62.
Mots clés : Santé-Santé publique, Immigration-Interculturalité, Santé, Santé mentale, Immigré, Droit d'asile, Statistiques, Statut juridique, Pathologie, Femme, Enfant, Mineur non accompagné, Politique sanitaire, Prise en charge, Grossesse, Union européenne, Accès aux soins, Assurance maladie, Aide médicale, Hôpital, Traumatisme, Psychopathologie, Soin, Équipe soignante, CIMADE
Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 8 % des personnes vivant en Europe sont des personnes migrantes. En 2012, la section Europe de l’OMS lance le projet Phame. Phame (Public Health Aspects of Migrations in Europe, Migration et santé publique en Europe) soutient les services de santé publique des pays soumis à d’importants flux migratoires. Ses objectifs sont au nombre de trois : compenser l’impact négatif du parcours migratoire, réduire les inégalités des états de santé en facilitant l’accès aux soins, et garantir les droits à la santé des personnes migrantes. En recensant les meilleures pratiques et les éventuelles lacunes des services de santé publique, le projet sollicite la coordination des interventions et l’établissement de plans d’urgence adaptés. Certes, les services de santé ne peuvent, à eux seuls, assurer une prise en charge globale de la santé des personnes migrantes et agir sur l’ensemble des déterminants sociaux tels que le logement, l’éducation, l’emploi et la protection sociale. L’OMS Europe insiste donc sur la nécessité de mettre en place des actions intersectorielles en réponse aux enjeux spécifiques à la santé de ces personnes, d’autant que l’ensemble des déterminants sociaux ont un impact sur l’état de santé des personnes. [...]
Le dialogue Freud-Ferenczi a ouvert la psychanalyse à de nouvelles problématiques qui nécessitent de penser l’originaire et le réel : pathologies marquées par des conflits intra- et inter-psychiques de plus en plus précoces, influence de facteurs exogènes (traumas, désordre familial, ou social, modes de communication, etc.). L’observation-adaptation de la clinique à ces souffrances implique des modifications dans la représentation du fonctionnement psychique inconscient (« méta-psychologies en mouvement »), lesquelles engendrent des questions cruciales pour la formation des psychanalystes : finalité de leur propre analyse, travail sur les transferts, intégrations de modèles métapsychologiques de tendances diverses pour aborder la complexité des problématiques singulières, modalités et politique de transmission au sein des écoles comme en leurs marges.
Article de Marion Feldman, Malika Mansouri, Paola Revue, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 291-307.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, HISTOIRE, Psychologie clinique, Identité, Enfant, Devenir, Traumatisme, Récit de vie, Psychopathologie, Transmission, ALGERIE, INDOCHINE, GUERRE D'ALGERIE, 1939-1945
Partant d’une analyse approfondie de trois recherches en psychologie clinique sur l’impact de l’histoire collective sur la construction individuelle, cet article propose une réflexion permettant de prendre en considération les aspects relatifs aux affiliations dans la prise en charge des jeunes patients. La première étude concerne le vécu singulier et le devenir adulte des enfants juifs cachés pendant l’Occupation. La deuxième recherche porte sur les enjeux de la construction identitaire chez les descendants des ex-rapatriés d’Indochine. La troisième montre l’impact du colonial sur la construction psychique des sujets adolescents de filiation algérienne. Tous les sujets rencontrés dans ces trois recherches souffrent d’un ébranlement de leur historicité. Le dénominateur commun réside dans le fait que la violence de l’histoire, au sens des événements de la grande histoire, conduit à une éjection des familles, des individus, de leur enveloppe culturelle, de leur place, soit des éléments similaires qui relèvent potentiellement d’une psychopathologie des affiliations. L’article propose de penser à une clinique des affiliations suggérant de considérer l’histoire collective des patients et d’accorder un espace de pensée à la transmission des héritages familiaux et collectifs.
Paru dans la revue Perspectives psy (perspectives psychiatriques), vol. 53, n° 1, janvier-mars 2014, pp. 18-24.
Mots clés : Guerre, Terrorisme, Traumatisme, Enfant, Psychopathologie, [DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE]
À l'encontre de la Convention des Nations unies sur les droits de l'enfant, il est fréquent qu'enfants et adolescents soient utilisés dans les conflits armés. En Afrique, au Pakistan, au Népal, au Liban, en Palestine, ils sont recherchés, car faciles à soumettre aux emprises, à modeler psychiquement, en leur offrant notamment l'illusion d'un accès au statut d'adulte guerrier ou l'accession assurée au « paradis » par la voie de « shahada ». On essaiera d'évaluer quel peut être l'impact psychologique à distance, chez les survivants, et les effets sur leur développement mental, de leur enrôlement dans des bandes armées ou de leur participation à des violences parfois indicibles. On envisagera notamment les conséquences sur les plans de l'identification, de l'individuation, de la constitution des instances idéales et de l'intégration sociale. Enfin, on abordera les effets de l'exposition d'enfants à des situations traumatisantes répétées ou continues (bombardements) pendant des années.
"Selon les époques, on dit que les troubles mentaux sont l'oeuvre de Dieu, du diable ou des esprits, ou encore de l'inconscient, du cerveau, des gènes ou de la société. On les prend en charge par la parole, l'enfermement, ou les neuroleptiques... Les troubles mentaux ne sont décidément pas des faits médicaux comme les autres : ils intéressent la philosophie, la sociologie, et l'idée même que l'on se fait de l'être humain. Voici leur histoire, mouvementée, sinueuse, parfois choquante. Et, gageons-le : sans fin".