PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 90, octobre-décembre 2021, pp. 50-57.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Trouble du comportement alimentaire, Enfant, Alimentation, Parents, Anorexie
L’objectif du présent article est de proposer un état des lieux des études récentes permettant d’offrir un cadre conceptuel et opérationnel au concept de comportement difficile à table, tout en mettant en lumière les conséquences psychologiques pour l’enfant, ainsi que les pratiques éducatives parentales associées. L’article ambitionne aussi de déterminer dans quelle mesure un enfant difficile est un mangeur à risque de développer ultérieurement des troubles du comportement alimentaire (anorexie mentale, arfid), et quelles seraient les pistes à privilégier, en termes de guidance parentale, pour accompagner l’enfant.
L'anorexie mentale chez les jeunes patients prépubères s'inscrit souvent en lien avec des signes cliniques survenus dès le plus jeune âge. Si les thérapeutes proposent des prises en charges somatiques, diététiques ou médicamenteuses, l'approche psychothérapeutique offre, quant à elle, des espaces de parole aux enfants et aux familles.
Article de Daniel Marcelli, Jean Pierre Benoit, Annick Le Nestour
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 73, janvier-mars 2017, pp. 6-166.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Adolescent, Enfant, Affirmation de soi, Éducation, Stade anal, Conflit, Mensonge, Anorexie, ITEP, Agressivité, Violence, Narcissisme, Placement, Séparation, Justice des mineurs, Magistrat, Partenariat, Temps, Soin, Droits de l'enfant, Autisme, Psychologie du développement
Au cours de son développement, l’enfant puis l’adolescent est amené à s’opposer à un parent, un cadre, un système, une idéologie, une part de soi ou de l’autre qu’il ne comprend pas. Cette opposition peut être structurante et nécessaire à la subjectivation. Mais elle peut se durcir et devenir un symptôme bruyant qui alerte parents et professionnels. Il apparaît alors primordial de comprendre ce qui la sous-tend. Que vient-elle signifier ? Quelle est sa valeur dans l’économie psychique du sujet ou au sein de la dynamique familiale ? Comment comprendre ses enjeux ? Quand doit-on faire de l’opposition un signal ? Quand constitue-t-elle le signe d’une pathologie en cours ? Et comment l’aborder dans le soin ?
Longtemps, les soins aux enfants et adolescents dans les institutions ont peu pris en compte l'interdépendance des positions dans la famille. Au contraire, aujourd'hui, l'ouverture du champ thérapeutique à la famille est constante, et ce dès les premières consultations et dans des pratiques innovantes comme les dispositifs de soutien à la parentalité, les groupes parents/enfants. Ainsi avons-nous voulu interroger ces dispositifs et, plus globalement, ces pratiques vers les familles dans un moment où se jouent de grandes mutations dans les collectifs institutionnels.
Comment le tout-petit, l'enfant ou l'adolescent, et son entourage, vivent-ils la maladie chronique ? Quels en sont les retentissements familiaux, scolaires, éducatifs, et psychiques ? Quelles traces, inscrites dans quelles mémoires, émailleront ce long parcours ? Comment l'entourage du jeune malade est-il accompagné ? Comment sont coordonnés, à l'heure d'une pluridisciplinarité et d'une spécialisation croissantes, les différents intervenants et praticiens ? Comment les décisions de soins sont-elles prises ? Ces questions sont posées de façon transversale par les différents professionnels appelés au chevet de l'enfant malade et engagés aux côtés de sa famille. L'impact de la maladie chronique sur l'enfant et l'adolescent est envisagée dans ses multiples dimensions, ses modalités de prise en charge, depuis l'annonce du diagnostic en passant par l'éducation thérapeutique, le suivi à l'adolescence jusqu'au passage vers les spécialistes pour adultes.
"Selon les époques, on dit que les troubles mentaux sont l'oeuvre de Dieu, du diable ou des esprits, ou encore de l'inconscient, du cerveau, des gènes ou de la société. On les prend en charge par la parole, l'enfermement, ou les neuroleptiques... Les troubles mentaux ne sont décidément pas des faits médicaux comme les autres : ils intéressent la philosophie, la sociologie, et l'idée même que l'on se fait de l'être humain. Voici leur histoire, mouvementée, sinueuse, parfois choquante. Et, gageons-le : sans fin".