PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Isabelle Gravillon, Anne Lamy, Béatrice Kammerer, et al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 645, octobre 2022, pp. 29-64.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation, Enseignant, Enseignement, Savoir, Évaluation, Révolution, Projet, Rôle, Discipline scolaire, Acquisition des connaissances, Bien-être
Alors que la crise sanitaire est venue rappeler l’importance qu’elle revêt pour les familles, l’école française est plus que jamais au cœur des débats. Décriée pour ses résultats en baisse dans les classements internationaux, son inaptitude à compenser les inégalités sociales, elle traverse une crise de confiance sans précédent, qu’aucune des réformes engagées depuis plusieurs décennies ne semble en mesure d’enrayer. Comment construire l’école du 21e siècle ? Quelles missions lui donnons-nous ? Que doit-elle enseigner aux élèves pour les préparer aux défis de demain ? Faut-il donner plus d’autonomie aux établissements ? Comment faire face à la pénurie d’enseignants ? Experts en sciences de l’éducation, sociologues, philosophes, enseignants se penchent dans ce numéro sur l’état de notre système éducatif et proposent des pistes concrètes pour l’avenir.
L’objet de cet article est d’étudier les liens entre les sanctions scolaires et les sentiments d’injustice des élèves. Ces liens ont été examinés à partir d’une enquête par questionnaire menée auprès de 1651 collégiens scolarisés dans des classes de cinquième et troisième de neuf établissements au profil social diversifié. Les analyses statistiques réalisées montrent que des variables contextuelles (fréquence et gravité des sanctions scolaires, contestations parentales et composition sociale des établissements) expliquent de façon centrale les sentiments d’injustice des élèves, alors que les caractéristiques individuelles de ces derniers sont en revanche peu explicatives ou ont des effets inattendus compte tenu des recherches sur l’expérience scolaire. Ce constat autorise in fine des considérations de type réglementaire et pédagogique relatives à la construction de l’ordre scolaire.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, n° 91, vol. 5, 5-2021, pp. 81-94.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant en difficulté, Précarité, Enseignant, Relation pédagogique, Altérité, Représentation sociale, Projection, Peur, Fantasme, Discipline scolaire, Violence institutionnelle, Maltraitance psychologique, Autorité, ATD Quart Monde
Cet article s’appuie sur une partie des résultats scientifiques de l’état des lieux d’une recherche mise en place depuis 2019 avec cinq laboratoires et l’association ATD Quart Monde sur la scolarisation des élèves en situation de grande pauvreté en France. S’appuyant sur des observations réalisées dans une classe de CP ainsi que des verbatim d’entretiens semi-directifs effectués auprès d’élèves et du directeur d’établissement, cet article témoigne d’une problématisation qui a vu le jour au fur et à mesure d’analyses cliniques d’orientation psychanalytique : les situations de grande pauvreté des élèves peuvent être ressenties par les enseignants comme relevant d’une inquiétante altérité, les conduisant vers des pratiques pédagogiques et institutionnelles, des regards et des fantasmes négativement différenciateurs et potentiellement ségrégatifs, rendant les élèves vulnérables dans les situations d’apprentissage. Ainsi les résultats de cet état des lieux montrent que la rencontre des enseignants avec la grande précarité des élèves peut être pensée comme une confrontation avec une altérité susceptible de provoquer un sentiment d’inquiétante étrangeté qui altère les pratiques pédagogiques et éducatives.
Comment enseigner l’éducation morale et civique ? Les attentats terroristes de 2015, puis l’assassinat de Samuel Paty en 2020, justifient plus que jamais cette question. En quoi consiste cette discipline ? Depuis quand l’enseigne-t-on ? Est-elle suffisante pour faire de tous les élèves des citoyens républicains et éclairés ?
Le présent article se propose d’appréhender une partie de l’expérience vécue par les parents de Seine-Saint-Denis ou de certains quartiers socialement défavorisés de Paris et convoqués en conseil de discipline, du fait d’un manquement grave au règlement scolaire commis par leur enfant au collège. Il s’agira de dresser une typologie des différentes attributions de la responsabilité de l’acte perpétré par l’enfant. Si une partie des parents attribuent la responsabilité à l’enfant, ou d’autres estiment que la faute revient à l’institution scolaire et ses acteurs, la majorité des parents considèrent qu’ils sont responsables de la situation dans la mesure où celle-ci serait le résultat d’un défaut éducatif dont ils se sentent coupables. Nous montrerons les conséquences de ces attributions différentielles sur les relations avec l’institution scolaire, avec l’enfant ou encore sur l’image de soi du parent.
Article de Christophe Laviallle, Michel Lallement, Yves Déloye, et al.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 195, mars 2019, 78 p..
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Sociologie, Discipline scolaire, Enseignement, Approche historique, Presse, Théorie, Savoir, Méthode pédagogique
Ce numéro spécial retrace cinquante ans de SES à travers les quatre disciplines fondatrices : l’économie, la sociologie, la science politique et l’histoire. Il est complété par les témoignages de mes prédécesseurs, Henri Lanta et Pascal Combemale, de collègues qui ont vécu l’évolution de la discipline sur cette période et d’un hommage rendu à Marcel Roncayolo, véritable père fondateur des SES.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 191, mars 2018, pp. 44-50.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Discipline scolaire, Évolution, Rôle, Demande sociale
Ces dernières années, la sociologie n’a pas toujours eu bonne presse. Certains spécialistes n’hésitent pas à parler « d’usine à chômeurs » pour désigner cette formation universitaire. Si cette qualification ne reflète en rien la réalité, il n’en reste pas moins qu’une part importante d’étudiants et d’enseignants éprouvent des inquiétudes quant à l’avenir de la discipline. La sociologie n’intéresserait-elle plus la société ? À partir de l’exemple du mouvement big data, nous proposons dans cet article de dégager divers éléments de réflexion permettant de mieux comprendre ce qu’est la demande de sociologie.