PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 372, décembre 2023, 14-18.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant maltraité, Bébé secoué, Diagnostic, Traumatisme crânien, Violence, Pleurs, Symptôme, Maltraitance
Médecin de rééducation et neurologue, Anne Laurent-Vannier s’est occupée, pendant 30 ans, d’enfants après atteintes cérébrales acquises : traumatismes crâniens, tumeurs cérébrales, accidents vasculaires cérébraux, méningo-encéphalites. Elle est devenue experte judiciaire en 2005. Aujourd’hui, ses missions concernent exclusivement le syndrome du bébé secoué. Elle a présidé le comité d’organisation des recommandations à la Haute Autorité de santé portant sur le diagnostic du syndrome du bébé secoué, puis le groupe de travail d’actualisation de ces recommandations. Elle évoque les spécificités du diagnostic, la nécessité d’une prise en charge précoce et le renforcement indispensable de la formation des professionnels, afin de mieux prévenir et dépister cette forme de maltraitance.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 372, décembre 2023, 19-21.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Bébé secoué, Diagnostic, Symptôme, Maltraitance, Enfant maltraité, Méthodologie
Des recommandations de bonne pratique sur le syndrome du bébé secoué ont été publiées en 2011, puis en 2017. Elles établissent des critères diagnostiques en cas de suspicion de ce type de maltraitance. En cours d’actualisation, elles prendront en compte les dernières données disponibles de la littérature pour leur prochaine édition en 2024.
Article de Alexandra Marquet, Thérèse Rivasseau Jonveaux, Jean Bernard Mabire, et al.
Paru dans la revue ASH Alzheimer, hors-série n° 11, novembre 2021, pp. 3-41.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Maladie d'Alzheimer, Démence sénile, Vieillissement, Personne âgée, Accompagnement, Trouble du comportement, Prévention, Diagnostic, Traitement médical, Aidant familial, Aide à domicile, Symptôme, Contention, Liberté, EHPAD, Aide soignant, Activité, Apathie, Bientraitance, Mémoire, Communication
VAINCRE L’INCOMPREHENSION. Marcher sans pouvoir s’arrêter, crier, s’opposer. Autant de comportements qui déroutent les aidants familiaux mais aussi les professionnels. D’autres troubles comme l’apathie, le retrait sur soi ou la dépression passent généralement plus inaperçus. A tort. Toutes ces attitudes qui interpellent, interrogent, mettent mal à l’aise, fatiguent, doivent être décryptées pour être mieux comprises, sachant que les comportements dits "troublés" perturbent les actes de la vie quotidienne. Chaque accompagnement peut vite devenir un véritable cauchemar. Demander à une personne de sortir de son lit ou d’aller sous la douche quand elle hurle et se débat, lui présenter son repas quand sa bouche reste désespérément fermée… Comment accompagner dans ces conditions sans perdre son sang-froid ? Comment apporter un mieux-être ?
DOMICILE, ETABLISSEMENTS : TOUS CONCERNES. Et si les troubles du comportement étaient une réponse face à un inconfort ? Une façon de s’exprimer ? La communication reste alors le dernier rempart. Mais comment échanger quand la personne malade n’a plus les mots ? Quand elle ne comprend plus le sens des phrases ? L’intonation, le regard, la mémoire émotionnelle ; autant d’outils qui peuvent être utilisés pour continuer d’échanger, de se comprendre.
Pendant longtemps, la seule réponse fut médicamenteuse pour retrouver un semblant d’apaisement (du côté des aidants), mais pas des aidés contraints. Les pratiques ont heureusement évolué avec la volonté d’anticiper les troubles et surtout d’apporter des réponses personnalisées. En établissements où les équipes pluridisciplinaires sont opérationnelles, des formations et des outils sont mis à disposition : chariot d’activités, accompagnement ciblé, présence de la psychologue ou d’un collègue qui peuvent venir prêter main-forte… A la maison, le contexte est bien différent avec des aides à domicile rarement formés et qui passent d’une habitation à l’autre.
L’enjeu est alors de repérer un trouble du comportement quand la personne aidée ignore sa pathologie et que les aidants se voilent la face. Si différents savoir-être se sont développés en établissements autour de l’Humanitude, Carpe Diem, la Validation de Noémie Feil… c’est encore rarement le cas à domicile. Et pourtant, l’enjeu est bien de favoriser une meilleure inclusion et de retarder l’institutionnalisation. Ainsi, l’entourage ne doit pas être le seul informé, le voisinage et les autorités locales ont aussi leur rôle à jouer pour que la personne reste le plus longtemps chez elle, en toute sécurité.
RETOUR EXPÉRIENCES. En Allemagne, le choix s’est porté sur l’accompagnement social, quand les Pays-Bas ont privilégié l’habitat partagé. En France, des expérimentations se sont développées au cours des dernières années, que ce soit Ama Diem en Savoie ou encore le Village Landais Alzheimer dans le Sud-Ouest. Mais ailleurs ? Le risque n’est-il pas de créer des inégalités ? L’Etat ne doit-il pas garantir cette égalité de traitement ? Au Québec, Nicole Poirier, la fondatrice de Carpe Diem milite pour une responsabilité des soignants à s’interroger : essayer de comprendre le comportement dit "troublé" et de ne pas se réfugier derrière la formule tellement simpliste : "C’est à cause de la maladie d’Alzheimer !". Un processus d’analyse doit être initié, même s’il n’aboutit pas dans tous les cas. Les soignants doivent l’accepter, la solution miracle n’existe pas.
ERRANCE ET DOUBLE PEINE. Lorsque la mémoire flanche, les aînés pensent immédiatement et avec angoisse à la maladie d'Alzheimer. Pour les plus jeunes, cette maladie neurodégénérative n'est pas un sujet d'inquiétude, dans l'immédiat en tout cas. Réalité mal connue, elle touche pourtant plus de 55 000 personnes de moins de 65 ans, soit près de 6 % de la totalité des malades. Chez eux, les difficultés à trouver des mots ou les troubles du langage sont les premiers symptômes. Le réflexe consiste à attribuer ces troubles à un burn-out ou à une dépression. Souvent, le médecin généraliste renvoie vers un accompagnement psychologique. C'est seulement après une longue errance qu'un neurologue finit par poser le diagnostic... et un pronostic qui laissent place à la souffrance. C'est la double peine pour des personnes encore en activité professionnelle, ayant parfois des enfants en bas âge. Pour les proches, c'est une réelle mise à l'épreuve avec un quotidien totalement bouleversé.
APRES LE DIAGNOSTIC, LE DESERT ? En France, des efforts ont été engagés autour du pronostic précoce... Face à des manifestations cliniques atypiques et aux sévérités des troubles, une prise en charge spécifique doit être déployée. Vers qui se tourner ? Sachant que ce public est freiné par des barrières d'âge en Ehpad, en particulier quand le maintien à domicile devient impossible. Face à une pathologie qui progresse très vite, il est nécessaire d'être bien entouré à domicile comme en institution. En France, ce n'est qu'en 2015 que le premier établissement dédié a ouvert ses portes, à Cesson, en Seine-et-Marne. Il s'agit d'une structure portée par une association spécialisée dans le handicap. Pour cette pathologie qui touche un public jeune, les professionnels à la frontière entre le handicap et la gérontologie ne sont pas de trop pour faire face à la sévérité des symptômes. Face à l'inéquation entre cette forme de pathologie et un encadrement inadapté, les expérimentations se sont développées. Elles démontrent toute l'importance de l'accompagnement médico-social et non médicamenteux. (...)
QUAND UN MOT BLESSE. A l'heure où la société affiche un âgisme assumé et où les préjugés autour de la maladie d'Alzheimer ne sont plus à démontrer, certaines voix s'élèvent pour que les experts et professionnels de terrain changent de discours et cessent d'employer le terme de "démence" qui renvoie à la vieillesse et à la déchéance. Pour les malades jeunes, ce mot stigmatisant blesse. Ce n'est pas qu'une question de vocabulaire, mais de dignité pour les personnes atteintes de troubles cognitifs et leurs proches, qui veulent continuer à vivre le plus normalement possible, sans être montrés du doigt.
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 20, mars-avril 2019, pp. 19-20.
Mots clés : Travail social : Établissements, Droit du travail, Usure professionnelle, Symptôme, Diagnostic, Harcèlement moral, Santé mentale, Salarié
Le burn-out est connu depuis 1974, même si sa définition médicale a un contour encore flou. Ce que l'on appelle également le syndrome d'épuisement professionnel est mal appréhendé par les médecins eux-mêmes, certains arguant qu'il s'agit plus d'une maladie physique que d'une maladie mentale. Pour d'autres, il s'agirait d'une variante de dépression. La notion de burn-out est aujourd'hui encore mal définie, même si les troubles constatés sont parfaitement identifiables.
L'émergence de la la schizophrénie marque un bouleversement pour le jeune patient et son entourage. La recherche montre que la longue phase prodromique ouvre la possibilité d'actions préventives pour limiter et retarder l'évolution des troubles. Dans ce champ de l'intervention précoce, il s'agit de soigner sans diagnostic certain... mais pas sans évaluation. Concrètement, il faut dès que possible instaurer une prise en charge multidisciplinaire adaptée au stade évolutif de la maladie, ce qui pose entre autres la question de l'accès aux soins des adolescents.
Les petits maux du foetus : rencontre entre l'enfant imaginaire et l'enfant réel. Les idées ne traversent pas le placenta. Les petits maux du nouveau-né et de sa mère en maternité : rarement graves, jamais banals. La coréanimation. Quand les troubles du foetus-bébé sont incertains : enjeux et difficultés d'un accompagnement anténatal. Accompagnement d'un bébé abandonné. De la maternité au retour à domicile : une maïeutique des petits maux transitionnels. Du bébé agité in utero à l'échec de l'allaitement. Aide à la parentalité en postnatal. Petites confidences de pères. Quelle prévention prénatale? En mal de bébé. AMP, le parcours du combattant. Naitre ou mourir, une histoire d'amour. Des apprentis pères en groupe à la mater(pater)nité. Un homme en PMA. La naissance du diagnostic prénatal. L'entretien prénatal précoce : des mots sur des maux. L'agence de notation. Un lieu d'accueil parents-enfants autour de la naissance.