PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Christian Chavagneux, Catherine André, Gabriel Zucman
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 445, avril 2024, pp. 24-36.
Mots clés : Niveau de vie, Endettement, Dépense, Union européenne, Fiscalité, Inégalité
L’ensemble des pays européens fait face aux mêmes défis : la transition énergétique, la dépendance des personnes âgées, la nécessité d’investir dans l’industrie, l’éducation, la santé, la recherche, etc. Tout cela dans un environnement économique plutôt morose avec une croissance, et donc des rentrées fiscales, au ralenti.
Face à ce choc de dépenses publiques nécessaires, il y a deux solutions si l’on souhaite maîtriser la dette publique. Soit on taille dans les autres dépenses publiques, comme la protection sociale, et c’est la voie choisie par le gouvernement français. Soit on augmente les recettes fiscales en taxant plus et mieux la partie de la population qui paie relativement le moins d’impôts : les très riches. Une mobilisation européenne est en cours sur le sujet et il est urgent d’y contribuer. Le contexte y est favorable, une majorité de citoyens et de citoyennes soutenant l’idée dans différents pays. Cette idée a aussi trouvé un relais international, puisque le G20 s’est emparé fin février de la question d’une taxation minimale des plus riches. Un combat à mener pour des raisons économiques, sociales et de justice fiscale. [Présentation de l'éditeur]
Après avoir été durci par le Sénat, le projet de loi immigration sera examiné par l'Assemblée nationale à partir du 11 décembre. Cinq graphiques pour démêler le vrai du faux dans les discours sur la question migratoire
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 438, septembre 2023, pp. 38-41.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Politique, Logement social, Rénovation de l'habitat, Aide au logement, Dépense
Le logement est dans le viseur de Bercy, qui veut réduire une dépense publique jugée inefficace. Mais la politique du logement a besoin d'un ap, pas d'une cure d'austérité.
Grand reporter spécialiste de l'économie de la santé, Daniel Rosenweg est l'auteur de l'ouvrage "Le Livre (très) noir des mutuelles", paru chez Albin Michel en 2021. Rencontre
Héritière des caisses de prévoyance des corporations du XVIIe siècle, les mutuelles ont connu bien des bouleversements au cours de l'histoire. Et l'histoire pourrait bien se répéter. Car si ces structures sont censées mutualiser les dépenses de soin entre tous leurs adhérents dans le cadre de l'économie sociale et solidaire, l'actualité récente témoigne non seulement de l'existence de dérives inquiétantes impactant leur fonctionnement, mais également de raisons invitant à nous interroger sur la pérennité de ce modèle.
Paru dans la revue Futuribles, n° 454, mai-juin 2023, pp. 43-58.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Vieillissement, Retraite, Approche historique, Prospective, Plan, Rapport, Statistiques, Dépense, Maintien à domicile, Mortalité, Espérance de vie, Bilan, Lion Robert
Alain Parent rend compte du rapport Vieillir demain, (en 1980, fruit des travaux du groupe Prospective personnes âgées, présidé par Robert Lion) pour montrer, 40 ans plus tard, la pertinence de nombre de ses recommandations concernant "l'adaptation de notre société au vieillissement" et dresser un bilan sans concessions des actions qui l'ont suivi. Ce bilan est assez révélateur du piètre usage que les pouvoirs publics font des travaux de prospective, en tout cas en France, et de leur propension à l'inaction s'agissant des adaptations qu'exigent des problèmes de fond
Article de Louise Detève, Noémie Courtejoie, Catherine Pollak
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 257-276.
Mots clés : Santé-Santé publique, Accès aux soins, Inégalité, Dépense, Modèle, Profession médicale
Cet article part du constat que le rôle des inégalités sociales dans la variabilité des dépenses de santé reste mal connu. Ces inégalités gagnent à être intégrées aux modèles de dépenses de santé qui ont vocation à en identifier les principaux déterminants. L’ajustement au risque, concept en développement, est l’outil privilégié pour cette démarche, parce qu’il permet une mesure individualisée des disparités qui expliquent les dépenses de santé. La prise en compte des inégalités sociales dans les modèles d’ajustement au risque peut présenter des avantages à des fins d’analyse et d’allocation des ressources, comme en témoignent les modèles existants et leur utilisation. Néanmoins, l’inclusion de déterminants sociaux dans ces modèles pose non seulement des difficultés techniques, mais également éthiques dans le cadre de leur utilisation pour réformer les paiements des professionnels de santé.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 428, novembre 2022, pp. 38-41.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Sécurité sociale, Budget, Financement, Hôpital, Santé, Dépense, Pharmacie, Personne âgée
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale desserre la vis à l'hôpital. Mais la toile de fond reste la même : des économies à prévoir et pas de budget pour embaucher
Article de Ronan Jégot, Frédéric Pierru, Isabelle Canil, et al.
Paru dans la revue Pratiques - les cahiers de la médecine utopique, n° 97, avil 2022, pp. 9-67.
Mots clés : Santé-Santé publique, Sécurité sociale, Santé, Accès aux soins, Politique sanitaire, Précarité, Dépense, Éthique, Équipe soignante, Protection sociale
Quelle Sécurité sociale devons-nous défendre pour que notre conception de la santé progresse ? Cette question est partie de la déclaration du président de la République (décidément, il nous inspire…) qui avait déclaré face à la crise du système de soins aggravée par la pandémie : « Il faut sortir la santé du marché ! ». Nous sommes à 100 % d’accord avec cette option…
Puis, le ministre de la Santé nous a fait la surprise de proposer une Sécu à 100 %, en pleine cohérence, selon nous, avec un début de sortie du marché. Las, le tollé des assurances a eu vite fait de désamorcer la proposition, mais nous a donné l’occasion de réfléchir à cette Grande Sécu que nous considérons comme parfaitement désirable, légitime et, qui plus est, moins coûteuse.
En effet, notre adhésion à ces déclarations repose sur le fait qu’une telle réforme ferait économiser des sommes conséquentes aux Français et, de surcroît, permettrait aux plus pauvres de n’avoir plus à renoncer aux soins.