PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Le concept de psychose est en voie de démantèlement dans la psychiatrie actuelle, celle des DSM. Cet article retrace cette évolution notamment depuis les années 1970. Il réaffirme en même temps l’importance de ce concept de psychose pour la psychanalyse, en faisant le point sur son contenu d’aujourd’hui.
La distinction entre psychoses infantiles et autismes engage non seulement des questions scientifiques, cliniques et thérapeutiques. Elle porte un éclairage particulier sur l’histoire de la psychiatrie, notamment sur ses changements de paradigmes et de formalisation du diagnostic psychiatrique.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 364-365, avril-mai 2017, pp. 32-34.
Mots clés : Travail social : Établissements, Autisme, Lieu de vie, Enfant en difficulté, Psychiatrie, Mode de vie, Environnement social, Deligny (Fernand)
Rendre compte intelligemment de son expérience présuppose, à minima, un regard critique sur celle-ci. Selon moi, ce n'est pas la durée - pour ma part 12 années dans le réseau Deligny - qui donne au témoignage toute sa valeur.
Je pourrai, et cela m'a été plusieurs fois demandé, raconter, décrire le mode de vie singulier qui fut le mien dans une des unités de vie pour enfants autistes que créa Fernand Deligny aux alentour des années 1970. Mais j'ai toujours refusé de le faire, préférant inscrire cette même expérience sur un horizon plus vaste.
Le lieu de vie que j'ai tenu avec mon ancienne compagne, lieu qui vit la naissance de mes deux enfants, avait la particularité d'accueillir, outre les quatre ou cinq enfants autistes avec qui nous vivions, les intellectuels de passage. Si je dois beaucoup dans la formation de ma pensée à Fernand Deligny, il me semble devoir tout autant à deux intellectuels, un philosophe et un sociologue, qui passèrent quelques mois sur l'unité de vie.
Les politiques de santé mentale ont entraîné d’importants changements dans l’organisation des soins ces dernières années : création des agences régionales de santé et des territoires de santé en 2009, lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 modifiant le régime des soins sans consentement. Ces évolutions récentes modifient le paysage institutionnel, façonné par la période asilaire puis par la création du secteur et le mouvement de désinstitutionalisation à partir des années 1960. Elles s’accompagnent d’autres tendances observées en parallèle : plus grande implication des patients et de leurs familles dans les programmes de soins, volonté des pouvoirs publics de normaliser leur action et d’évaluer les politiques mises en oeuvre, demande sociale hésitant entre la préservation de la liberté et l’exigence de sécurité, etc.
Ce numéro spécial de la RFAS examine ces questions à travers douze articles et le « point de vue » de la communauté hospitalière de territoire de Paris. Les articles sont répartis en trois axes : Évolution des soins sous contrainte et des droits des patients ; Parcours de soins en santé mentale (traitant notamment des étudiants, des migrants précaires, des enfants et adolescents autistes, des séjours de longue durée à l’hôpital et de l’articulation entre les champs sanitaire et médico‑social) ; Bases de données médico‑administratives et recherche en santé mentale. Une partie des articles est issue des travaux de recherche sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et l’appropriation par les chercheurs de nouvelles bases de données, coordonnés par la DREES à la suite d’un séminaire sur l’organisation des soins en psychiatrie en 2012.