Article de Ingrid Dromard, Anneliese Vernaz
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 285, juin 2022, pp. 94-101.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Définition, Approche historique, Évolution, Travailleur social, Pratique professionnelle, Groupe de travail
L’histoire du travail social est traversée par l’évolution des institutions, de ses pratiques et de ses publics. Sa légitimité s’est construite par un savoir-être, un savoir-faire, des connaissances qui relèvent de méthodologies d’intervention sociale et qui s’appuient sur une déontologie. Force est de constater que le travail social se meut depuis toujours à l’intersection de plusieurs logiques : économiques, sociales et politiques. Il apparaît dès lors fondamental de pouvoir amener des éléments de réflexion pour (re)questionner le sens du travail social, savoir ce qu’il est, pour en espérer, ensuite, des actes politiques lui permettant d’exister réellement. Les écarts de conception du travail social se creusent entre prescripteurs et travailleurs sociaux. Que risque-t-on à procéder ainsi ? Cette évolution peut profondément changer le sens du travail social et la motivation de ses protagonistes.
Article de Coline Fauconnier
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 95-99.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Parcours professionnel, Approche historique, Transmission, Expérience, Changement, Expertise, Pratique professionnelle, Mémoire, Filiation
Les soignants comme les personnels médico-sociaux qui ont fait leur carrière dans le même service sont devenus des « dinosaures » décriés dans leurs pratiques, ce sont les « ok boomers ». Si l’histoire nous a appris des leçons, il semble que le changement annoncé par cette génération fasse fi de ce mouvement de transmission dans un élan de nouveauté, de tabula rasa. Le langage s’en trouve modifié, et nos pratiques également.
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Article de Michel Chauvière
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 25-46.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Imaginaire, Pratique professionnelle, Travail éducatif, Approche historique, Politique, Valeur, Deligny (Fernand)
Le parcours et les écrits de Fernand Deligny sont désormais assez bien connus et on note depuis quelques temps un fort regain d’intérêt et de curiosité pour son œuvre, dans ses différentes facettes. Dans le domaine du travail social, on peut également observer qu’il continue de hanter l’imaginaire professionnel des intervenants les plus orientés vers les questions éducatives. Comment comprendre l’effet Deligny, comment expliquer sa persistance ? Pour essayer de répondre à ces questions, la contribution explore trois hypothèses : Deligny symboliserait une pratique éducative libre et dissidente, appuyée sur une certaine représentation de l’enfant ; Deligny réinscrirait, mieux que d’autres, le travail éducatif dans l’histoire tout à la fois socio-politique et intellectuelle ; enfin, en une période d’éclatement du social, Deligny incarnerait une articulation vivante entre le « social en actes » et le « social réalisé ».
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Article de Virginie Bernardeau
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 72, décembre 2020, pp. 63-71.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Médicament, Approche historique, Comportement, Contrôle social, Norme sociale, Travail social, Pratique professionnelle
Les processus de médicalisation sont saisissables aujourd'hui aussi bien au coeur des discours que des pratiques dans le champ du travail social. Nous pouvons multiplier à souhait les exemples nous permettant d’envisager ce que nous pourrions qualifier d'évolution épistémologique majeure. L’hypothèse soutenue dans cet article est que cette modification, semblant trouver son apogée dans les pratiques actuelles, prendrait racine dans des logiques de contrôle et de normalisation des comportements enfantins initiés dès l'aube de l’humanité. Ainsi, et selon nous, médicalisation et contrôle sont intimement liés.
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Article de Frédéric Blondel
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 223-236.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement social, Approche historique, Décentralisation, Définition, Empowerment, Évolution, Insertion sociale, Institution, Intégration, Intervention sociale, Neurosciences, Organisation, Politique sociale, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Protection sociale, Psychosociologie, Psychologie cognitive, Relation d'aide, Travail social, Vie institutionnelle, Vulnérabilité
L’article se propose d’examiner, à partir de l’étude comparée de deux périodes (1945-2000 ; 2000 à nos jours), les inflexions que subit la relation d’aide sociale dans le champ de l’accompagnement des personnes vulnérables. Ces inflexions sont liées à des transformations rapides dans les champs politico-économiques, socio-organisationnels et enfin dans le champ des disciplines mobilisées pour penser les capacités d’autonomisation des demandeurs d’aide sociale. Deux conceptions de la relation d’aide sont étudiées. La première, d’inspiration psychosociologique, conçoit l’autonomie comme un projet à accompagner ; la seconde, d’inspiration comportementaliste et cognitiviste, conçoit l’autonomie comme réalisée et c’est à la levée de ce qui l’entrave que s’attache alors l’accompagnement.
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