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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Les mécanismes psychologiques derrière la radicalisation en ligne : le rôle des biais cognitifs

Article de Catherine Bouko, Julie Carton

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 110, avril 2022, pp. 45-49.

Mots clés : Technologie numérique, Réseau social, Violence, Internet, Radicalisation, Intégrisme, Matériel éducatif, Travailleur social, Adolescent, Média, PRECOBIAS, BELGIQUE, GAND

Le contact avec des contenus extrémistes ou radicaux est un phénomène assez répandu dans notre société. Selon une enquête de 2018 à l'échelle européenne, 77% des adolescents ont déjà été confrontés à des appels à des comportements, violents sur les réseaux sociaux. D'après un récent rapport d'Europol, le risque de radicalisation en ligne n'a fait qu'augmenter depuis le début de la pandémie de la Covid-19, cela montre à quel point le processus de radicalisation est aujourd'hui étroitement lié aux médias en ligne.
Dans le cadre du projet européen PRECOBIAS, l'université de Gand étudie les mécanismes cognitifs qui peuvent amener un individu à se radicaliser et offre des outils de prévention gratuits aux professionnels et aux travailleurs sociaux.

Les incasables

Article de Nicolas Rabain, Jean-Christophe Maccotta, Julie Kristeva, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 39, vol. 2, n° 108, juillet-décembre 2021, pp. 251-432.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune en difficulté, Radicalisation, Marginalité, Lien social, Définition, Incasable, État limite, ITEP, PJJ, Violence, Décrochage scolaire, Inceste

En abordant les nouvelles formes de destructivité chez les adolescents dits « incasables », les auteurs soutiennent un abord pluridisciplinaire des soins. Selon eux, il est crucial de tenir compte non seulement de leurs symptômes, mais aussi de leurs parcours, de leurs carences et de leurs entraves, sans oublier leurs désirs et leurs fantasmes. Ainsi pourront-ils conserver une trace des capacités de contenance et d’élaboration des adultes qu’ils auront rencontrés dans leur parcours de soin.

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« Viva la muerte » ou « conjurer la peur »

Article de Francis Saint Dizier, Michel Vignes, Mohamed Ghaouti

Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 111-119.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adolescent, Violence, Jeune en difficulté, Projet individualisé, Vulnérabilité, Mort, Emprise, Prévention, Islam

Le RAP 31 est un dispositif de clinique indirecte concertée, financé par l’ARS, la Protection judiciaire de la jeunesse et le conseil départemental. Il vient en aide aux professionnels pour la lecture clinique, l’élaboration et la coordination de projets individuels concernant des adolescents à difficultés multiples. La grande majorité de ces jeunes présentent, si on se réfère à une abondante littérature, de nombreux signes de vulnérabilité pour la radicalisation violente et en particulier djihadiste. Malgré notre ignorance quant au pronostic, il apparaissait utile, au moins pour éviter des points aveugles dans notre propre pensée, de contribuer, par un témoignage, à la réflexion sur ce thème.

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Tuer les mots

Article de Sabine Prokhoris, Jeanne Favret Saada, Fabio Landa, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 240, mars 2020, pp. 9-117.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Langage, Mensonge, Violence, Littérature, Poésie, Bisexualité, Épistémologie, Bientraitance, Radicalisation, Adolescent

Ivan Klima a créé une formule : « la langue simiesque où quelqu'un fait semblant de parler et quelqu'un fait semblant d'écouter ». Walter Benjamin disait que ce que nous lisons le matin est le produit du viol des mots pendant la nuit. Karl Kraus, implacable défenseur de la langue, qui a été assisté dans ses conférences par des auteurs comme Canetti, Musil, Benjamin, a fondé une revue pour défendre la langue et les mots. Chaque génération est confrontée à la possibilité de la fin des mots et au retour de la force brute sans médiation. De toute évidence, la nôtre n'échappe pas à cette perspective. Les attaques aux mots et, en fin de compte, la hargne contre la possibilité de penser sont bien présentes. Avec les nouveaux outils de communication de masse, les prétendus réseaux sociaux (ou toiles d'araignées) semblent confirmer le sombre diagnostic de Heidegger : le logos est devenu prosa et maintenant reden (blablabla). Tuer les mots par le mensonge, l'hypocrisie, la froideur, l'indifférence, les fake news, les différentes « narratives », le négationnisme, le révisionnisme, etc., c’est aujourd'hui monnaie courante. Où sommes-nous, nous psychanalystes ? En voie de perdre notre raison même d'exister ? Sommes-nous en mesure de d'évaluer l'étendue de la détresse une fois que chaque mot dit tout et son contraire ? Ce numéro aurait la vocation – en suivant très humblement Viderman, comme des naufragés dans une île perdue – de lancer une bouteille à la mer.

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Pinocchio ou la question du départ : coordonnées locales du passage à l'acte violent des jeunes dits radicalisés

Article de Gilles Garcia

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 57-66.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Passage à l'acte, Violence, Adolescent, Psychanalyse

Œil de pin, bois de chauffe doué de la parole. Le Pinocchio de Collodi (1883), conte la « course-pour-la-mort », la séduction des liens adulte/enfant et une forme de fraternité dans l’ânerie qui nous intéresse particulièrement chez ces jeunes qui partent, que le voyage soit réel ou virtuel, soit une dimension structurale propre à l’adolescence de quitter un corps, un lieu, un idéal. Et si ce corps est à quitter, c’est parce que l’anatomie fait toujours destin. En ce sens le repli identitaire s’articule avec la clinique de l’identification. Geppetto représente ce père à la fois sourd et aimant. Cette déconnaissance à l’égard des siens n’est pas seulement l’épiphénomène d’un échec familial, mais surtout la marque d’un acte réussi d’en être enfin… et ce pour un temps relativement court. Il faut donc s’attarder sur leur façon de vivre leur vie pour qu’elle en vaille la peine. Une vie avant la mort !

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Adolescentes radicalisées : de la réactualisation du ravage mère-fille à la recherche d’un symptôme

Article de Alexandre Ledrait, Cindy Duhamel

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 13-26.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Adolescent, Souffrance psychique, Relation enfant-mère, Fille, Traumatisme, Identité, Délinquance juvénile, Violence, Motivation, Propagande, Islam, Complexe d'Œdipe, Psychologie, Symptôme

À partir de leur expérience de psychologues dans le champ de la prévention de la radicalité, les auteurs formulent des hypothèses concernant les fonctions psychiques de la radicalisation pour des adolescentes en grande souffrance psychique ayant subi des traumatismes intra et intergénérationnels. Les auteurs évoquent tout particulièrement les cas de jeunes filles pour qui la radicalisation serait une tentative de résolution identitaire en lien avec des traumatismes touchant les liens mère/fille. Ces hypothèses théorico-cliniques et l’analyse des souffrances psychiques et des troubles manifestés conduisent les auteurs à ouvrir sur des préconisations en matière d’aide à apporter.

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Qui pleure mes morts avec moi ? Les reliques et les affres de l’histoire coloniale

Article de Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 27-36.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Violence, Vulnérabilité, Adolescent, Approche historique, Intégrisme, Guerre, Identification, Exclusion sociale, Banlieue, Traumatisme, Algérie

Une clinique des radicalités dans le champ de la prévention et du traitement des extrémismes violents amène l’auteur de cet article à rencontrer de nombreux adolescents et jeunes adultes vulnérables. Ils établissent des liens entre violences et souffrances, historiques et actuelles, non prises en compte par le collectif. Les violences subies par les générations précédentes, notamment lors de la guerre d’Algérie, à défaut d’être clairement reconnues, subsistent de nos jours dans un sentiment d’abandon, voire une détresse psychique, qui amène les adolescents à s’identifier aux jeunes de leur quartier de banlieue victimes de violences contemporaines, notamment lors d’affrontements avec la police. Au risque de la mort, la rupture radicale semble émerger, pour ces adolescents, comme seul remède au sentiment de désubjectivation contemporaine, en miroir avec les expériences passées de domination et d’exclusion.

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Les images terroristes : la puissance des écrans, la faiblesse de notre parole

Article de Jocelyn Lachance

Paru dans la revue L'Ecole des parents, suppl. 624, Juillet-août-septembre 2017, 164 p..

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Image, Média, Télévision, Terrorisme, Violence, Adolescent, Radicalisation, Technologie de l'information et de la communication

Contaminer l’imaginaire de ses ennemis : tel est le principal objectif du terrorisme qui doit, pour cela, rendre visible son action. Dans un monde hyperconnecté cela passe par la diffusion d’images relayées par les internautes, ou par des médias complaisants à l’égard de scènes d’horreur. Comment réagir face aux images d’attentats ou d’exécution ? Les relayer revient-il à être complices de ces actes ? Peut-on les détourner par l’humour ? Enfin, comment contrer la propagande djihadiste, face à un jeune, seul, devant son écran ? Parents, professionnels, il est temps d’éduquer nos enfants aux images comme nous leur apprenons à lire, pour en faire des spectateurs et des diffuseurs avisés. Jocelyn Lachance, socio-anthropologue de l’adolescence, analyse avec brio la réception des images terroristes à l’ère des smartphones.