PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 125-132.
Mots clés : Justice-Délinquance, Éthique, Injonction thérapeutique, Justice des mineurs, Soin, Contrainte, Consentement, Législation, Adolescent, Délinquance juvénile, Sanction pénale, Enfermement
La justice des mineurs n’a cessé d’évoluer. Les mesures répressives et éducatives montrent que protéger les mineurs délinquants et les sanctionner traduit coercition et adhésion. Avec l’ordonnance de 1945, une sanction judiciaire est, avant tout, éducative et la justice ni laxiste ni dénuée d’autorité. La justice des mineurs révèle une vigie sociétale et interpelle face aux adultes en devenir, sans être dénuée de paradoxes.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 169-180.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Créativité, Délinquance juvénile, Milieu urbain
Élevés depuis la plus tendre enfance comme des individus, les adolescents d’aujourd’hui ont plus que jamais besoin d’attention, de reconnaissance et de considération. La créativité, source de fierté narcissique, est ce par quoi ils peuvent obtenir ces ingrédients vitaux pour eux. Mais à défaut de fierté créatrice, la fierté destructrice peut s’y substituer surtout quand ces jeunes ont le sentiment justifié ou non d’être rejetés, mis au ban de la ville et de regarder passer le tgv sans pouvoir y monter. Écrit à chaud, ce texte propose une analyse des récents événements des banlieues où se conjuguent de multiples conditions négatives mais dont la base individuelle et familiale réside précisément dans ce besoin impérieux de reconnaissance qu’une rage destructrice peut un instant apaiser, mais hélas un instant seulement…
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 28-29/2674-2675, Semaines du 17 au 30 juillet 2023, pp. 6-8.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Banlieue, Violence, Prévention de la délinquance, Prévention spécialisée, Éducation spécialisée, Délinquance juvénile, Mineur, Autorité, Jeune en difficulté, Jeune, Adolescent, Quartier, Quartier prioritaire, Politique de la ville, Médiation, Médiateur, Travail social, Éducateur de rue
La mort de Nahel M., abattu à Nanterre le 27 juin par un policier, a été suivie de plusieurs nuits d'émeutes commises par des jeunes hors de contrôle des adultes. Le secteur social crie son mal-être et appelle à remettre de l'humain dans les quartiers en difficulté.
Paru dans la revue Agora, n° 93, vol. 2023/1, 2023, pp. 7-22.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, PJJ, Adolescent, Éducateur spécialisé, Délinquance juvénile, Mineur, Scolarité, Difficulté scolaire, Travail éducatif
Qu’implique le suivi de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sur la scolarité ? À partir d’une recherche qualitative située dans deux unités éducatives de milieu ouvert de la PJJ et composée de 42 journées d’observation, de 20 entretiens semi-directifs de professionnel·le·s et de l’analyse de 380 situations de mineur·e·s, cet article montre que la scolarité et la formation sont prises en compte lorsqu’elles posent problème. Le travail qu’elles requièrent est particulièrement difficile pour les éducateur·trice·s confronté·e·s aux temporalités de l’école et à des processus de formation différents de la leur et du temps judiciaire. Ces discordances et le contexte du travail en milieu ouvert ne permettent pas d’atténuer les distances scolaires déjà fortement marquées pour une majorité des jeunes suivi·e·s.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 79, septembre 2022, pp. 77-81.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Identité, Délinquance juvénile, PJJ, Prise en charge, Travail éducatif, Abus sexuel, Viol, Enfant, Pluridisciplinarité, Adolescent, Justice, Réparation, Accompagnement
L’agression sexuelle sidère. Elle dissocie les corps et les esprits des victimes, mais aussi des auteurs et de leur famille. Comment penser une prise en charge de ces adolescents, les rencontrer et les accompagner eux et leur famille ? L’histoire d’Antoni c’est celle d’un enfant agressé, qui a voulu comprendre. Quand les mots ne trouvent pas leur place, c’est la violence des corps qui s’y substitue. Antoni, comme tant d’autres, est passé d’agressé à agresseur. Quand la justice a deux vitesses, les conséquences peuvent être dévastatrices et le travail éducatif doit sans cesse s’adapter à ces mouvements.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 54-65.
Mots clés : Accompagnement, Adolescent, Étude de cas, Traumatisme, État dépressif, Délinquance, CEF, Délinquance juvénile
Comment accompagner ? Pour apporter un éclairage sur ce sujet, en complément de la notion de traumatisme, nous avons donné la parole à deux praticiens ayant exercé en centre éducatif fermé (cef). Leur article porte sur l’étude d’une série de quatre cas cliniques exposés aux journées de la clinique de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (enpjj) en juin 2019. Ils se proposent d’observer de quelles façons l’adolescent sous main de justice se confie au psychologue, avec ses craintes, ses affirmations et aussi dans l’expression de non-dits.
Cette étude analyse quatre approches suivies d’élaborations cliniques. Elle permet de se faire une idée sur la conciliance dépressive, la méfiance dépressive, la défiance agressive et l’engagement raisonnable.
Penser qu’un parent affecté par un traumatisme sera plus en difficulté qu’un autre pour éduquer son enfant, et notamment à la période charnière que constitue l’adolescence, peut sembler une évidence qui, comme toutes les évidences mérite cependant d’être questionnée. On peut notamment s’interroger plus avant sur ce qui, du traumatisme parental, peut constituer des points d’achoppement vis-à‑vis de la maturation psychique de l’adolescent, entraver les processus d’autonomisation et favoriser ses conduites transgressives.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3124, 6 septembre 2019, pp. 30-31.
Mots clés : Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Fille, Adolescent, Sexualité, Genre, Délinquance juvénile, Approche historique
Dans les années 1950 et 1960, les mineures délinquantes sont assimilées par l’institution judiciaire à des « filles de mauvaise vie » et placées dans des institutions religieuses, alors que les garçons sont incarcérés. Un mécanisme d’assignation révélateur des inégalités de genre, que l’historienne Véronique Blanchard analyse dans « Vagabondes, voleuses, vicieuses ».
Dans une institution où la tendance naturelle serait le secret partagé entre les professionnels s’occupant des adolescents détenus, nous avons choisi de soutenir une position autre. En effet, les paroles des jeunes patients adressées dans l’espace intime du soin restent confidentielles. Cette opacité, dans un lieu où le panoptisme domine, est le garant du cadre thérapeutique que nous posons. Les enjeux sont forts ; que le sujet puisse rejouer les problématiques sous-jacentes au passage à l’acte sur la scène du langage, que cela favorise ses capacités de symbolisation et sa construction identitaire.
À partir de leur expérience de psychologues dans le champ de la prévention de la radicalité, les auteurs formulent des hypothèses concernant les fonctions psychiques de la radicalisation pour des adolescentes en grande souffrance psychique ayant subi des traumatismes intra et intergénérationnels. Les auteurs évoquent tout particulièrement les cas de jeunes filles pour qui la radicalisation serait une tentative de résolution identitaire en lien avec des traumatismes touchant les liens mère/fille. Ces hypothèses théorico-cliniques et l’analyse des souffrances psychiques et des troubles manifestés conduisent les auteurs à ouvrir sur des préconisations en matière d’aide à apporter.