Le Printemps des poètes, pour sa 25e édition, du 11 au 27 mars, promet de jolies découvertes, lectures, créations, partenariats, rencontres... à travers tout le territoire. Une manifestation qui d'année en année fait de nouveaux adeptes et permet d'ouvrir tous les publics à d'autres horizons, de rendre la poésie visible et audible. Car la poésie n'est pas cantonnée au seul registre scolaire. Elle n'est pas réservée à une élite sociale. Elle trouve toute sa place -et son expression- en ACM, centre social, maison de quartier, espace jeunes... Le thème "Frontières choisi cette année questionne notre monde, notre rapport à l'autre, nous invitant à dépasser les frontières, rencontrer d'autres cultures et langages, à nous laisser toucher par des sonorités, des mots, des émotions... Et si vous releviez le défi ?

En 2019, 9,2 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire en France métropolitaine, soit 14,6%, dont un enfant sur cinq, soit 20% (sources : Insee et Unicef). Les personnes pauvres sont invisibles, absentes des structures de loisirs. Pour autant, les discours populistes les plus extrêmes se font entendre : "Les pauvres coûtent un pognon de dingue !" ; "S'ils sont pauvres, c'est de leur faute..." ; "Les pauvres sont des fraudeurs..." N'y a-t-il pas urgence à déconstruire ces préjugés afin de comprendre les causes de ces inégalités et à chercher des solutions pour les réduire, au nom de nos valeurs républicaines de liberté, d'égalité et de fraternité ? L'occasion également pour les animateurs de s'interroger sur leurs pratiques et leurs projets en direction des publics les plus précaires.

Peut-on et doit-on contrôler l'usage du téléphone portable en ACM ? Force est de constater que les adolescents -et les animateurs- viennent avec leur téléphone sur les structures, en séjour de vacances et qu'il est impossible et irréaliste de revenir en arrière. Cet objet banal du quotidien est une porte ouverte sur le monde et l'univers des ados, un monde auquel la sociologue Emilie Morand invite les adultes à s'intéresser. C'est aussi un outil de travail pour les équipes d'animateurs et de direction, voire un outil de médiation en direction des jeunes. Car, loin de diaboliser l'objet, il est plus pertinent d'accompagner et de sensibiliser les jeunes dans leur usage du numérique, et en particulier du smartphone, dans une relation de confiance, et d'aider sans doute les animateurs eux-aussi à la déconnexion !