PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’article porte sur la pluralité des expériences familiales et éducatives d’enfants des classes supérieures scolarisés en CM2 dans une école catholique parisienne. Leur discours a été recueilli par des entretiens (n = 26) et un questionnaire (n = 52) distribué à l’issue d’une ethnographie d’un an dans l’école. Selon le cadre familial dans lequel ils grandissent, les enfants entretiennent des rapports différenciés à leurs parents, frères et sœurs et camarades d’école. Dans les familles « traditionnelles », les relations parents/enfants sont fondées sur une autorité naturelle de l’adulte et les enfants passent un temps considérable avec leur fratrie et leurs amis d’école. Par contraste, les enfants de « managers » ont davantage de pouvoir, dans le rapport aux adultes, pour affirmer leur individualité, tandis qu’ils développent une grande autonomie avec leurs pairs. Enfin, les enfants d’« intellectuels » tissent avec leurs parents des relations fondées sur le dialogue et un idéal égalitaire ; ils sont davantage distants de leurs pairs. De ces configurations familiales résultent des identités et des dispositions enfantines différenciées.
Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Article de Marie Marinopoulos, Soisic Rivoalan, Yvon Sérieyx, et al.
Paru dans la revue Réalités familiales, n° 132-133, 2020, pp. 1-106.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Épidémie, Relation enfant-parents, Budget familial, Conditions de vie, Étudiant, Violence conjugale, Deuil, Culpabilité, Aidant familial, École, Grands-parents, Souffrance psychique, Télétravail, Démocratie, Personne âgée, Soin, Technologie numérique, Majeur protégé, Surendettement, Médiation familiale, Équipement informatique, Quartier prioritaire, Soutien scolaire, Journal, Pratique professionnelle, Adaptation, Soutien à la parentalité, Famille monoparentale, Solidarité, Milieu rural, Conseiller conjugal
La crise sanitaire et particulièrement le premier confinement du printemps 2020, ont bouleversé la vie des familles. Pour en prendre la mesure, ce nouveau numéro de Réalités Familiales, préfacé par Adrien Taquet, secrétaire d’Etat en charge de l’Enfance et des Familles, donne la parole à une trentaine de contributeurs : experts, universitaires, professionnels et associations.
Article de Béatrice Kammerer, Agnès van Zanten, Nicole Catheline, Bernard Golseet al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 634, janvier-mars 2020, pp. 32-62.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Éducation, Contrôle, Enfant, Fatigue, Souffrance psychique, Frustration, Obsession, Apprentissage, Réussite scolaire, Enseignant, Anxiété, Technologie de l'information et de la communication, Confiance, Adolescent, Nourrisson, Stimulation, École, Éducation nouvelle, Pédagogie, Délinquance, Enfant de migrant, Famille, Usure professionnelle
Notre époque anxiogène, qui responsabilise énormément les individus, a vu émerger un profil de parents « experts », qui s’informent tous azimuts et surinvestissent l’éducation de leur enfant. Soucieux de bien faire, certains le stimulent à l’excès depuis sa naissance, d’autres le protègent le plus possible des émotions négatives ou le suivent à la trace, n’hésitant pas à l’équiper d’une balise GPS. Leur omniprésence auprès de lui finit par entraver sa prise d’autonomie et sa confiance en lui, avec des conséquences sur son développement, sa vie relationnelle et sa scolarité… Et les expose eux-mêmes au burn-out. Comment expliquer ces dérives, propres aux pays riches ? Et surtout, comment éviter d’en arriver là ? Ce numéro de L’école des parents analyse le phénomène de l’hyperparentalité avec l’aide de psychopédagogues, de sociologues, de psychologues et d’anthropologues, pour accompagner au mieux les parents et les inciter à « lâcher prise ».
En tant qu’enseignante spécialisée, je suis sollicitée par les enseignants d’écoles maternelles et élémentaires, pour les enfants en difficultés scolaires ou comportementales (manque de concentration, de cadre, d’autonomie, de confiance en eux, agressivité, etc.) avec le mandat institutionnel d’impliquer les familles.
Quelle lecture opérationnelle choisir de la situation ?
Comment entraîner enfant et parents, qui ne sont pas à l’origine de la demande, dans cette fameuse « danse » susceptible de conduire au changement ?
Quel type de danse leur proposer ?
J’exposerai les grandes lignes de ma démarche avant de proposer une rapide classification du type d’outils ou « pas de danse » que j’utilise.
Paru dans la revue Empan, n° 108, décembre 2017, pp. 24-30.
Mots clés : Enfance-Famille, Témoignage, CMPP, Partenariat, Relation équipe éducative-famille, Enfant handicapé, École, Famille, MDPH, CAF, Prise en charge, Argent
Le père d’un enfant de 12 ans, après dix ans de prise en charge, raconte son point de vue sur les rôles respectifs des différents partenaires impliqués dans l’éducation et le soin de son fils, les relations entre intervenants et les questions d’orientation.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 350, décembre 2015, pp. 25-37.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Relation éducative, Famille, Participation, Parole, Société, École, Droits de l'enfant
L’apprentissage du droit - et notamment des droits de l’enfant - ne serait que pure illusion s’il ne se développait pas dans un environnement démocratique. Au pire, on pourrait soupçonner que la connaissance par les plus jeunes de la Convention des droits de l’enfant (CIDE) puisse mener à la déconsidération des institutions destinées à les accueillir... et les éduquer. La limpidité du texte de la CIDE pourrait aussi inciter à des révoltes.
L’ouvrage de Frédéric Jésu et de Jean Le Gal dont nous présentons ci-dessous les « bonne feuilles » éclaire sur la place de l’enfant, à commencer par la famille, pour se poursuivre dans les institutions destinées à son éducation, ses loisirs, à commencer par l’école, en passant également par les établissements chargés de les accueillir, notamment lorsqu’ils sont retirés de leur famille. Comment apprendre une citoyenneté dans une société qui se prétend démocratique si les conditions de son apprentissage ne respectent pas la prise en compte de la parole de l’enfant et sa participation aux décisions qui les concernent, voire sa codécision ?