PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Lien social, n° 1352, 2 au 15 janvier 2024, pp. 14-15.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Autogestion, Travail social, Démocratie, Utopie, Empowerment
Face à l’usure professionnelle, aux carcans des pratiques dictées par les protocoles et autres guides de bonnes pratiques visant le contrôle social des populations, des solutions existent. Vous avez dit autogestion ?
Paru dans la revue Forum, n° 172, 2-2024, pp. 7-26.
Mots clés : Travail social : Métiers, Militantisme, Travail social, Écologie, Association, Banlieue, Solidarité, Ethnographie, Milieu urbain, Enquête, Empowerment
Cette contribution porte sur un ensemble de dynamiques d’écologie et solidarité saisies sociologiquement et anthropologiquement en tant que vecteurs du militantisme associatif au but de favoriser la transition écologique en territoire de cité de banlieue. Les données proviennent d’une enquête ethnographique conduite dans les mailles du réseau d’une association implantée dans le quartier du Mas du Taureau, à Vaulx-en-Velin (69). Le noyau de l’article est constitué de développements analytiques sur une pluralité de représentations et pratiques d’écologie et solidarité, intéressant à la fois plusieurs profils d’individus locaux (adhérents associatifs, riverains) et des cadres sociaux distincts (les événements collectifs internes et les actions militantes externes à l’association). Ces analyses sont complétées par des apports cognitifs sur les liens heuristiques entre les notions d’écologie et solidarité et celles propres du domaine du travail social vert, en rapport aux résultats de l’ethnographie. Les résultats insistent sur le caractère polymorphe et polysémique de l’écologie et de la solidarité, appréhendées dans leurs lignes évolutives suivant la progression de l’enquête et des relations sociales entre les groupes d’interlocuteurs. De la même manière, les dynamiques du travail social vert sont comprises au gré des logiques des diverses personnes gravitant autour du terrain de recherche.
Paru dans la revue Forum, n° 172, 2-2024, pp. 42-62.
Mots clés : Travail social : Métiers, Innovation sociale, Empowerment, Intervention sociale, Développement, Travail social, Logement social, Formation
L’intervention collective, comme le pouvoir d’agir et l’empowerment, est l’une des composantes importantes en travail social. Cette pratique touche l’ensemble de l’organisation de la société et s’inscrit dans une approche globale, intégrée, territorialisée et inclusive. « L’intervention collective vise à apporter une solution collective et solidaire à un problème social ou à un besoin commun » (Lamoureux et al., 1994, p.19). Plus précisément, c’est une méthode d’intervention qui vise à s’attaquer aux problèmes sociaux dans une perspective de gouvernance démocratique et de participation citoyenne.
C’est ainsi qu’en 2017 et 2018, une dizaine d’agences regroupant une cinquantaine d’intervenants, du bailleur social Lyon Métropole Habitat (LMH), ont été accompagnées par une formation en intervention collective axée sur les fondements, les pratiques et la méthodologie de l’intervention collective par un chercheur/formateur du Québec.
Cet article précise à travers la formation les contenus, les modalités de mise en œuvre, l’impact sur les modes d’intervention et de gestion de LMH, la participation des habitants, les conditions de réussite et/ou les leçons pour assurer une pérennité de la formation, et enfin, les enjeux reliés à la formation et aux pratiques en travail social pour consolider l’intervention collective.
Paru dans la revue Forum, n° 171, 1-2024, pp. 75-81.
Mots clés : Travail social : Métiers, Enfance-Famille, Famille, Réunion, Empowerment, Espace transitionnel, Changement, Travail social, Relation familiale, Outil, Coordonnateur
Le champ du travail social nous pousse à toujours plus de recherche et de créativité afin d'innover sans les réponses et outils proposés aux personnes et à leur entourage. Il s'agit aujourd'hui d'accompagner chacun selon sa situation, au plus près des besoins définis et des objectifs envisagés. Qui mieux que la personne au coeur de l'accompagnement peut faire cette évaluation et engager un processus de changement ? C'est dans cette perspective que le pouvoir d'agir est redonné à chacun et que les conférences familiales se développent sur notre territoire. Les bénéfices en sont multiples et inattendus, pas forcément là où nous les attendions.
Cet article relate ainsi comment une conférence familiale a été proposée à une jeune fille et ses parents dans l'objectif explicite de travailler les relations familiales et a eu comme effet de travailler l'implicite souffrant. A travers le récit d'un exemple concret, nous observons comment la conférence familiale est avant tout un processus qui s'engage dès le départ et se développe pendant la phase de préparation. Le pouvoir d'agir est donné à la personne dès la proposition de la conférence familiale, puisque c'est elle qui décide ou non de s'engager, et agit ainsi avant tout à un niveau symbolique. Le message envoyé implicitement à l'inconscient est que la personne a concrètement le pouvoir de changer les choses, de manière sécurisée et accompagnée. Ici, l'espace transitionnel créé par la phase de préparation de la conférence a fourni les conditions d'une réflexion psychique opérante. Les processus psychiques sont alors à l'oeuvre dans l'ombre tandis que le processus de changement engagé produit des résultats imprévus. Les enjeux psychiques inconscients ont été mis au travail de manière implicite.
Paru dans la revue Forum, n° 171, 1-2024, pp. 67-74.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Travail social, Coordonnateur, Famille, Réunion, ASE, Expérimentation, Empowerment, Relation équipe éducative-famille, Enfant placé, Maintien du lien, Posture professionnelle
Éducatrice spécialisée depuis une vingtaine d'années, c'est le constat des limites du système de protection de l'enfance qui m'a conduite à faire la formation de coordinateur de conférence familiale avec Francis Alfoldi. Référente au sein d'un service d'ASE, je constate l'isolement que le placement induit en déracinant l'enfant de son environnement familial.
Si les parents n'ont pas la capacité de répondre aux besoins de leur enfant, qu'en est-il de leur environnement, de leur famille ? Comment permettre à ces enfants de maintenir des liens avec leur environnement en s'appuyant sur les personnes-ressources qui les entourent ?
Les conférences familiales impliquent de faire vivre les ressources familiales, de mobiliser l'entourage de l'enfant afin de construire des réponses concrètes face aux difficultés rencontrées.
Cet article met en avant la mise en œuvre des conférences familiales au sein de deux services d'ASE et revient sur ces 18 premiers mois d'expérimentation. C'est au travers d'expérience de terrain que la richesse du procédé se dévoile. La famille n'est plus écartée du système de protection, elle s'organise pour la garantir.
Ma position de coordinatrice m'a amené à être le témoin d'un processus qui met l'entourage de l'enfant en mouvement. Je reste stupéfaite des solutions que les familles arrivent à construire pour faire face à leurs difficultés.
La conférence familiale est un procédé concret qui permet aux familles de retrouver leur pouvoir d'agir. S'appuyer sur les ressources familiales en première intention tombe sous le sens, alors pourquoi les professionnels sont-ils parfois perplexes devant une telle proposition ? Si la conférence familiale est un processus qui nécessite un changement de posture pour le travailleur social, elle ouvre également le champ des possibles.
Article de Magalie Irimias Guilbaud, Katia Grenier
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 287, décembre 2022, pp. 69-80.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Formation, Analyse de la pratique
L’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités (DPA-PC) connaît une ferveur ces dernières années, et semble porter l’espoir d’un renouveau dans les pratiques du travail social. Partout, il est question de crise du travail social, de perte de son sens. Qu’est-ce que le DPA-PC, et quelles peuvent être ses applications ? Tout à la fois plébiscitée et décriée car méconnue, l’approche DPA-PC a pu permettre de redonner du souffle à des séances d’analyse des pratiques professionnelles qui sont habituellement au cœur des projets pédagogiques des centres de formation en travail social. Par son approche globale et orientée vers la définition de ce qui pose problème et la prise en compte de toutes les parties prenantes, les participants sont invités à reprendre du pouvoir sur la situation en identifiant clairement, suivant le modèle en quatre axes de Yann Le Bossé, les enjeux de la situation, et en dégageant des pistes d’actions concrètes. Cette mise en situation tant dans la position de celui qui guide la réflexion que de celui qui est guidé permet progressivement l’appropriation de l’approche, et contribue à réorienter les postures professionnelles une fois en situation d’accompagnement. C’est ce qui est présenté dans cet article écrit à quatre mains.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 287, décembre 2022, pp. 62-68.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Empowerment, Participation, Usager, Assistant de service social, Hiérarchie
Comment développer le pouvoir d’agir des personnes accompagnées, lorsque des travailleurs sociaux se considèrent limités dans leurs marges de manœuvre ? Les institutions ne peuvent plus faire l’impasse sur le développement du pouvoir d’agir des professionnels.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 287, décembre 2022, pp. 36-39.
Mots clés : Travail social : Formation, Usager, Témoignage, Participation, Travail social, Empowerment
La crise actuelle demande une actualisation et une modification en profondeur des façons d’aborder et d’assurer l’accompagnement. Le travail social et les personnes concernées sont affectés par les changements de notre société et ses problématiques. Le développement de la participation des personnes accompagnées dans les pratiques au quotidien et dans les instances dédiées à cet effet constitue un levier à déployer. Il en est de même pour le pouvoir d’agir, qui contribuera à amorcer cette évolution pour « redonner l’envie de reprendre le contrôle de sa vie ».
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 287, décembre 2022, pp. 30-35.
Mots clés : Travail social : Formation, Organisme de formation, Travail social, Usager, Formation, Participation, Contrat de travail, Empowerment
Des états généraux du travail social en 2012 au recrutement de personnes accompagnées en CDI en établissement de formation en travail social début 2020, le chemin a été long et difficile. Cependant, il représente la concrétisation d’une des mesures phares du plan d’action en faveur de la lisibilité du travail social, et un vrai tournant dans la prise en considération des savoirs expérientiels. C’est un élément majeur sur lequel s’appuie le travail social, et une vraie reconnaissance de l’apport essentiel des personnes accompagnées dans les formations, tant dans leur construction que dans leurs enseignements. Au-delà des difficultés politiques et administratives, cela représente une avancée qui a pu se concrétiser.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 287, décembre 2022, pp. 21-29.
Mots clés : Travail social : Métiers, Soutien à la parentalité, Parentalité, Empowerment, Entretien, Pratique professionnelle, Travail social
Faisant l’objet d’interventions sociosanitaires depuis plus de vingt ans, le soutien à la parentalité tend bien souvent à diriger l’action parentale selon des normes sociales. Le pouvoir d’agir dans le champ de la parentalité émerge en réaction à ce contrôle des pratiques parentales. Cette étude vise l’analyse du développement du pouvoir d’agir (DPA) dans les pratiques professionnelles et le vécu des parents grâce à l’utilisation d’entretiens d’explicitation. Les résultats soulignent ainsi l’importance de la coconstruction de la problématique et des solutions, de la mise en empathie, du soutien d’estime et de la reconnaissance de l’expertise parentale.