PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Christophe Baltus, Olivier Renaudie, Benoît Apollis, et al.
Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social, n° 2, mars-avril 2023, pp. 197-232.
Mots clés : Justice-Délinquance, Établissement de santé, Terrorisme, Radicalisation, Hôpital, Prévention, Sécurité, Financement
- Christophe Baltus. Vigipirate, radicalisation et terrorisme : défis et dilemmes hospitaliers
- Olivier Renaudie. La planification de la sécurité au sein des établissements publics de santé
- Benoît Apollis. Le financement des mesures de sécurisation des établissements
- Pierre Bourbon. La culture de sécurité des acteurs de l'hôpital
Article de Gilles Chantraine, David Scheer, Clément Beunas
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 273-287.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Islam, Terrorisme, Détenu, Détention, Pratique religieuse, Prévention, Accompagnement, Belgique, France
À la suite des attentats djihadistes perpétrés durant la décennie 2010, la « lutte contre la radicalisation » s’est imposée comme une préoccupation majeure des États d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, et a suscité le développement d’un vaste arsenal visant à endiguer ce phénomène. Au cœur de ces stratégies politiques, les administrations pénitentiaires occupent une place cruciale qui s’explique en partie par les critiques sévères qui leur ont été adressées quant à leur rôle supposé dans la radicalisation des détenus. Dans ce cadre général, ce numéro thématique de Déviance et Société vise à étudier ce que la lutte contre la radicalisation fait à la prison, et analyse, sur la base d’études de cas, les manières dont l’impératif de lutte contre la radicalisation a été décliné par les administrations pénitentiaires belges et françaises. Il relève, au-delà de leurs spécificités nationales, les multiples points de jonction, les paradoxes similaires et les tensions communes qui caractérisent la lutte contre la radicalisation en détention.
Dans notre démocratie, rien n'interdit de croire en un dieu ni de le blasphémer. Par contre, être agressé pour avoir exercé l'une ou l'autre de ces libertés est lourdement condamné. Car ce qui fonde le lien social qui nous permet de vivre ensemble, c'est la cohabitation des convictions religieuses, politiques ou philosophiques qui peuvent débattre, voire s'affronter, mais dans le respect de la loi commune. Combattre les forces qui s'opposent par la violence à cette tolérance réciproque nécessite d'abord de comprendre les racines du fanatisme qui recourt à la terreur. Cela passe aussi par le décryptage d'un islamisme qui constitue l'une de ses pires représentations, comme en témoigne depuis septembre dernier le procès des attentats commis en 2015 à Paris. Ces éclairages doivent permettre d'apporter quelques pistes aux professionnels de terrain confrontés à la menace de radicalisation.
Paru dans la revue Cahiers français, n° 422, juillet-août 2021, pp. 5-12.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Idéologie, Prévention, Individu, Individualisme, Identité, Terrorisme, Islam, Déviance, Norme, Prévention de la délinquance
La multiplication des attentats terroristes perpétrés en France depuis 2012 a poussé les pouvoirs publics à se saisir du problème de la radicalisation. C'est dans la poursuite de cette démarche que le gouvernement a présenté le 28 avril 2021 un projet de loi relatif à la prévention d'actes de terrorisme et au renseignement. A côté de la réponse sécuritaire classique, les mesures se sont multipliées pour combattre un phénomène multiforme dont les ressorts peuvent être religieux ou politiques. L'évaluation de ces mesures reste cependant difficile à établir.
Article de Danièle Lochak, Catherine Goussef, Maylis de Verneuil, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 128, mars 2021, pp. 3-42.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Concept, Droit des étrangers, Droit international, Approche historique, Gens du voyage, Union européenne, Nomadisme, Nationalité, État civil, Prévention, Sécurité, Terrorisme, Clandestinité
« Le terme apatride désigne une personne qu’aucun État ne considère comme son ressortissant par application de sa législation », énonce simplement la Convention de 1954 relative au statut des apatrides. Si l’on s’en tient au nombre de personnes reconnues apatrides en France, le phénomène pourrait sembler marginal ou renvoyer à un autre temps où on le considérait comme une anomalie du droit international. Mais il n’en n’est rien puisqu’aujourd’hui, des millions de personnes à travers le monde sont apatrides – dont 600 000 en Europe… Si l’on interroge la permanence de l’apatridie, on en vient vite à la conclusion qu’elle ne peut être engendrée que par les États qui privent leurs ressortissant·es de leur droit à une nationalité, pourtant consacré par les textes internationaux, par des lois et mesures de retrait ou de déchéance de nationalité, ou des obstacles administratifs dressés à dessein pour dissuader certains groupes de se voir reconnaître la nationalité de leur État de résidence, par les entraves mises à l’enregistrement des naissances notamment. Ce dernier cas concerne aussi les enfants nés de parents en situation irrégulière dans leur pays de résidence, voire des réfugiés que leur fuite a rendus apatrides et qui ont le plus grand mal à être reconnus comme tels. Or, faut-il le rappeler, les apatrides sont particulièrement vulnérables à l’exploitation et à la discrimination : l’absence de documents d’identité les empêchent en effet de jouir des protections et des droits que les pays accordent normalement à leurs citoyen·nes.
p.10-16 : La place et les marqueurs des violences intrafamiliales dans les extrémismes violents
p.17-18 : Prendre en charge les mineurs de retour de zones d’opération de groupement terroriste
p.19-23 : La prise en charge psychologique des enfants de djihadistes : modalités et enjeux
p.24-27 : Prévenir la radicalisation : l’exemple d’une maison des adolescents
p.28-32 : Enfant et impact traumatogène des images : quelles protections à l’ère d’Internet ?
p.33-36 : Vivre avec la menace terroriste : comment accompagner au mieux les enfants ?
p.37-42 : Soignants et mineurs radicalisés ou en risque de le devenir : repères juridiques
p.43-46 : Prévenir la radicalisation avec la nécessaire implication de tous
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 214-225.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Suicide, Passage à l'acte, Terrorisme, Addiction, Décrochage scolaire, Prévention, Trouble de la personnalité, État dépressif, Relation familiale, Prise en charge, Traumatisme
Dossier constitué de 6 articles :
- Les parents d’adolescents suicidants
- Dépression, psychotraumatisme et addiction après attentat chez un adolescent
- La lutte à travers le cafard à l’adolescence - Clinique de l’expression et des transferts face à l’adolescent suicidant
- Place du Cesa, Centre d’évaluation et de soins pour adolescents, dans le parcours de soin des adolescents déprimés en Seine-et-Marne
- Adversité précoce, dysrégulation émotionnelle et tentatives de suicide multiples chez les adolescents avec un trouble de la personnalité limite
- Le plan de sécurité : un outil pour la prévention des récidives suicidaires - L’expérience amiénoise avec les adolescents
Article de Elise Bourgeois Guérin, Cécile Rousseau, Ghayda Hassan, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 2, avril-juin 2019, pp. 184-192.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation professionnelle, Terrorisme, Prévention, Transmission, Anxiété, Évaluation, Québec
On retrouve un impératif de formation des professionnels des milieux de la santé et de l’éducation dans la plupart des plans de lutte contre la radicalisation violente dont se sont dotés nombre de gouvernements. Peu d’études ont cependant évalué ces formations ou pensé les processus qu’elles mobilisent. À partir de l’analyse qualitative de formations portant sur la prévention de la radicalisation violente au Québec, cet article interroge les modalités de transmission de savoirs sur une telle thématique. En décrivant les mouvements que certains contenus ont suscités au sein des groupes de participants, nous proposons que la capacité à contenir l’incertitude et l’angoisse que génère l’ampleur des phénomènes de polarisation et leurs dérives violentes est un des défis principaux de ces formations. Enfin, les dispositifs favorisant l’établissement d’un climat de confiance dans le cadre des formations sont discutés de façon plus large.
Paru dans la revue Forum, n° 155, septembre 2018, pp. 12-22.
Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Radicalisation, Islam, Religion, Rite de passage, Prévention, Travail social, Adolescent, Prévention de la délinquance, Séparation, Identité
Cet article se propose d'étudier le phénomène du djihadisme sous l'angle des conversions que l'on dirait violentes ou interdites. Les rites de passage, qui scandent les parcours de jeunes, les entraînent vers l'effroi, vers l'inhumain. C'est pourtant là qu'ils construisent leur identité et, cependant, ils basculent progressivement vers le hors soi. Pour des travailleurs sociaux ce sont là des pratiques à risque qu'il convient de prévenir, pour sinon les éviter du moins, les réduire.