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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L’expérience de la vie collective par les habitants d’un " béguinage " pour personnes âgées. Motivations plurielles, projections ambivalentes et relations à géométrie variable

Article de Hugo Bertillot, Damien Vanneste

Paru dans la revue Vie sociale, n° 40, mai 2023, pp. 49-64.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Vieillissement, Personne handicapée, Relation, Voisinage, Lien social, Logement, Liberté, Décision, Habitat inclusif

Les champs du vieillissement et du handicap sont actuellement marqués par le développement de logements qui se veulent plus adaptés, plus ouverts, plus soutenants. Si la présence d’une vie partagée entre habitants est un élément central des projets qui bénéficient de financements publics, un débat émerge aujourd’hui sur les implicites de cette catégorisation de « l’habitat inclusif ». Dans quelle mesure le souhait de partager son habitat constitue-t-il une motivation ? Comment et avec quelles conséquences une vie collective est-elle susceptible d’émerger ? À partir d’une étude de cas centrée sur l’expérience vécue par les habitants d’un « béguinage » implanté dans une commune rurale, cet article décrit d’abord une pluralité de motivations à quitter son ancien logement. Il analyse ensuite l’ambivalence des projections en matière de vie collective. Enfin, il rend compte de l’émergence de relations de voisinage à géométrie variable. Au final, permettre aux personnes, quel que soit leur âge ou leur handicap, d’avoir plus de choix en matière d’habitat implique qu’elles soient libres d’habiter ou non avec d’autres personnes et le cas échéant de décider de ce qu’elles partagent.

Citoyenneté : quand la vulnérabilité fragilise les droits

Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Clémence Lacour, et al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 19, juillet 2022, pp. 3-41.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Handicap-Situations de handicap, Citoyenneté, Accès aux droits, Personne âgée, Personne handicapée, Décision, Dignité, Droit de vote, EHPAD, Établissement social et médicosocial, Reconnaissance, Usager, Vulnérabilité, Inclusion

ETRE PRIS EN COMPTE.
Symbole par excellence de la citoyenneté, le droit de vote a été élargi en 2019 par la réforme du Code électoral pour que les personnes protégées – notamment celles porteuses d’un handicap mental – puissent avoir le droit de déposer leur bulletin dans l’urne. Cette avancée attendue et saluée par tous ne doit toutefois pas occulter les freins nombreux d’une citoyenneté souvent empêchée. N’est-il pas paradoxal que les usagers puissent s’exprimer sur des décisions locales ou nationales au cours des différents scrutins sans avoir la possibilité de faire valoir leur point de vue au quotidien ? Les personnes en grande vulnérabilité vivant en établissements sociaux ou médico-sociaux seraient-elles des citoyens de seconde zone ? Si la question interpelle, leurs (faibles) pouvoirs décisionnels ne peuvent qu’interroger. Ne pas avoir le choix, subir le quotidien et les décisions d’autres… Mais pour de bonnes raisons, diront certains, évoquant le sacrosaint : "C’est pour leur bien."
ALLER VERS L'AUTODÉTERMINATION.
"On ne naît pas citoyen, on le devient." C’est en tout cas la vision de certains, qui regrettent que ce sujet soit méconnu et n’intéresse ni les principaux intéressés, ni les professionnels. L’éducation est-elle le parent pauvre du secteur ? La grande oubliée des projets personnalisés ? Et si la citoyenneté s’apprenait pas à pas ? C’est en lisant, en observant, en s’ouvrant aux autres, que l’esprit critique se développe. Or, force est de constater que la priorité en établissement ne se trouve pas (encore) dans la reconnaissance de l’autodétermination. Devenu à la mode, ce concept est encore insuffisamment relayé. Quand une personne âgée vulnérable entre en établissement, la direction met à l’abri ses papiers et son argent liquide ; pour la protéger. Mais alors, comment peut-elle ensuite consommer et se déplacer en toute liberté ? Quand la surprotection et l’infantilisation ne font reconnaître que les incapacités, la citoyenneté recule. Mais avant de prôner un changement de pratiques, un changement de vocabulaire semble devoir être un premier pas pour des personnes vues comme des patients, des résidents ou, au mieux, des usagers. Sans sentiment de chez-soi et sans maîtrise de son environnement, comment peut-on se positionner comme citoyen ? C’est tout l’enjeu du cadre domiciliaire qui doit se développer pour que la qualité de vie et la rupture de l’isolement social soient les deux piliers des établissements sociaux et médico-sociaux.
FACILITER LE "FAIRE ENSEMBLE".
Prendre en considération l’avis des usagers et les impliquer ; autant de défis qu’il faudra relever pour que les pratiques changent et, avec elles, le regard porté sur le secteur. Certains ont d’ores et déjà fait le choix de la reconnaissance en expérimentant des comités de réflexion éthique participative ou en portant des actions coconstruites où le "faire ensemble" est la règle. Cela est donc possible, à condition d’outiller les professionnels à grand renfort de Facile à lire et à comprendre (Falc) et autres pictogrammes. Reste à généraliser leurs utilisations pour rendre le pouvoir aux personnes vulnérables. Finalement, que l’on soit très âgé, adulte en situation de handicap ou encore jeune avec des difficultés sociales, le besoin de reconnaissance est indispensable pour que la citoyenneté ou encore la République ne soient pas vécues comme des lieux communs lointains. L’enjeu est de renouer avec la confiance. Quand les personnes sont reconnues dans leurs capacités, leurs droits et leurs devoirs, alors elles peuvent (re)devenir actrices de leur vie.

“Les personnes handicapées ? Un facteur de changement”

Article de Brigitte Bègue, Jean Jacques Stiker

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3217, 9 juillet 2021, pp. 32-33.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Droit, Stigmatisation, Handicap, Parole, Expression orale, Accessibilité, Militantisme, Capacité juridique, Décision, Participation

Selon ce spécialiste de l’altérité, les personnes handicapées développent une manière personnelle d’être au monde et doivent devenir les acteurs d’une société qui ne laisse personne de côté.

De la prescription à la mise en oeuvre d'un projet d'habitat à visée inclusive

Article de Baptiste Fiche, Françoise Gautron, Barbara Le Bihannic, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 135-159.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Intégration, SAVS, Milieu ordinaire, Habitat collectif, Habitat individuel, Empowerment, Autonomie, Action collective, Changement, Démocratie participative, Partenariat, Témoignage, Enquête, Décision, Relation équipe éducative-famille, Inclusion, Morbihan

Les appels à candidatures lancés par les ARS en 2019 ont permis de dépasser des impasses dans la réponse aux demandes de personnes en situation de handicap de sortir du "tout collectif" ou du "tout individuel". Malgré le lancement d'une véritable démarche de "transformation de l'offre médico-sociale", l'habitat inclusif a ainsi permis de prolonger ou de renforcer des dispositifs en cours d'expérimentation.
Ce travail d'écriture rend compte de la démarche des professionnels impliqués dans cette nouvelle proposition qu'est l'habitat inclusif. Il témoigne ainsi de la nécessaire adaptation sur le terrain d'un cahier des charges qui ne donne qu'une définition globale. Il témoigne également de la recherche d'appuis théoriques indispensables à la construction d'une posture professionnelle cohérente avec l'idée de "troisième voie", entre "le médico-social" et "l'ordinaire". Il témoigne enfin d'un mouvement, celui des personnes en situation de handicap, de leur environnement social, des professionnels qui les accompagnent, avec les avancées et les freins que tout changement comporte.

Avoir le courage d'anticiper

Article de Etienne Bataille, Muriel Cormorant

Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 28, juillet-août 2020, pp. 19-20.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Handicap-Situations de handicap, Communication, Admission, Établissement pour personnes âgées, Établissement social et médicosocial, Consentement, Décision, Fin de vie, Épidémie, Héritage, Législation, Mandat de protection future, Personne âgée, Personne handicapée, Vulnérabilité

Communiquer est essentiel pour informer mais aussi pour recueillir l'accord de la personne. Cela est nécessaire au moment de l'admission en établissement mais aussi tout au long de la vie du résident. Il ne faut cependant pas attendre que le discernement soit altéré, que la conscience disparaisse, ou que le consentement devienne impossible à recueillir. Si la personne vulnérable, par l'âge ou le handicap, veut rester maître de ses choix jusqu'au bout de sa vie, il est indispensable qu'elle anticipe. C'est une nécessité juridique même si la démarche est compliquée.

L’ONU appelle la France à « réformer en profondeur son système »

Article de Sarah Bos

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3102, 15 mars 2019, p. 18.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Droit, Personne handicapée, Logement, Emploi, Réforme, Intégration, Lien social, Décision, Exclusion sociale, Désinstitutionnalisation

Après une visite en France en octobre 2017, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées avait fait part d’un premier verdict préliminaire, dans lequel elle ne mâchait pas ses mots. Fin février, elle a rendu un rapport final plus sévère encore pour la France.

Point de vue de Marcel Nuss pour conclure le dossier : Tentative de démythifier l’autodétermination et le médico-social

Article de Marcel Nuss

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/2, n° 94, Août-Décembre 2022, pp. 219-227.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap-Situations de handicap, Travail social : Formation, Personne handicapée, Travailleur social, Éthique, Pratique professionnelle, Évolution, Liberté, Décision, Autonomie, Assistance, Prise en charge, Accompagnement, Empowerment, Autodétermination

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Les échanges entre pairs contribuent-ils à l’autodétermination des individus ? De quelles manières ?

Article de Eve Gardien

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/2, n° 94, Août-Décembre 2022, pp. 181-195.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Autonomie, Établissement social et médicosocial, Liberté, Décision, Empowerment, Expérience, Relation d'aide, Pair aidant, Accompagnement, Groupe d'appartenance, Autodétermination

Cet article propose d’explorer les liens entre démarche d’autodétermination et relation entre pairs. Appuyés sur les données issues d’une ethnographie au long terme de pratiques de soutien et d’accompagnement par les pairs, les processus sociocognitifs sous-tendus par les échanges d’expérience entre pairs seront explicités, ainsi que les effets des relations de pairité sur les individus y participant. Cette compréhension permettra alors de discuter comment ces processus sociaux et leurs effets peuvent ou non alimenter les quatre dimensions de l’autodétermination, à savoir : l’autonomie comportementale, l’autorégulation, l’empowerment psychologique et l’autoréalisation. Cette analyse permettra de conclure sur une contribution en positif des soutiens et accompagnements par les pairs aux démarches d’autodétermination, et de mieux appréhender les différentes modalités de ces apports.

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