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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 16

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Violences extrêmes : le sujet de la radicalisation

Article de Elyamine Settoul, Nicolas Estano, Guillaume Monod, et al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 362, novembre 2018, pp. 12-46.

Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Radicalisation, Terrorisme, Jeune, Profil psychologique, Engagement, France, Europe

Pourquoi devient-on violent ? Les réponses sont multiples et complexes : pour exister à titre individuel ou groupal ; pour s’opposer à un ordre établi, vécu comme persécuteur ; pour structurer une vie intérieure mise à mal par des blessures narcissiques ; pour l’agir signifiant ce que le dire ne peut élaborer. Parce que la violence fascine et, parfois, devient un objectif identitaire.

Constitution d’un groupe djihadiste français. La filière Cannes-Torcy

Article de Bartolomeo Conti

Paru dans la revue Esprit, n° 448, octobre 2018, pp. 59-73.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Terrorisme, Jeune, Radicalisation, Délinquance juvénile

Le procès de 2017 contre une filière djihadiste permet d’interroger les processus qui poussent de jeunes Français à se radicaliser. Marqué par une grande diversité sociale, culturelle et religieuse (avec une moitié de convertis), de multiples ruptures et la délinquance, le groupe constitue une communauté de frères placée sous l’autorité d’un leader charismatique. La religion y joue un rôle d’apaisement avant de sacraliser la violence.

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Démocratie, adolescence et djihadisme

Article de Bertrand Mazabraud

Paru dans la revue Esprit, n° 448, octobre 2018, pp. 42-58.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jeune, Terrorisme, Démocratie, Criminologie, Radicalisation

Plutôt que d’enfermer et de « déradicaliser » les jeunes djihadistes, il faut entendre la question de confiance qu’ils posent à la démocratie. Dans le vide du pouvoir de la démocratie, l’adolescence est ce temps de crise où l’individu doit se produire lui-même. Il peut être séduit par l’imaginaire totalitaire du djihadisme et sa promesse d’une communauté.

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La citoyenneté : un rempart contre la radicalisation de la jeunesse

Article de Séraphin Alava

Paru dans la revue Les Cahiers français, n° 399, juillet-août 2017, pp. 80-85.

Mots clés : Lien social-Précarité, Citoyenneté, Jeune, Terrorisme, Prévention, Violence, Mixité sociale, Égalité, Loi

Le phénomène de la "radicalisation" manifeste chez un certain nombre de jeunes la profondeur de leur rupture avec la société. Dès lors, la reconstruction d'un pacte citoyen entre la jeunesse et la nation constitue un impéractif pour les pouvoirs publics. La loi relative à l'égalité et à la citoyenneté du 27 janvier 2017 s'inscrit dans cette perspective. Séraphin Alava en présente les grands traits, tout en émettant des réserves quant à son efficacité. Afin de réactiver le lien social et de susciter de nouveaux engagement citoyens, la loi affiche des mesures dans 3 domaines : encourager la citoyenneté et l'émancipation des jeunes, favoriser la mixité sociale et l'égalité des chances dans l'habitat, renforcer l'égalité réelle.

Comprendre et prévenir la radicalisation des jeunes

Article de Jacques Trémintin

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 179, mai 2017, pp. 20-31.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Terrorisme, Jeune, Pratique religieuse, Valeur, Psychologie, Influence sociale, Intégrisme, Animation, Éducation, Prévention, Pédagogie, Relation éducative

Chacun(e) d'entre nous peut posséder des convictions chevillées au corps, comme supporter sportif, adhérent(e) à un parti politique, fidèle d'une religion, militant(e) d'une cause, etc. sans pour autant dénier à autrui le droit de ne pas les partager. Tout au contraire, le radicalisme pousse à l'intransigeance et à l'intolérance face au moindre avis divergent, ne supportant aucune exception et pouvant même provoquer des passages à l'acte violents et extrémistes visant à imposer par la force sa vision du monde. On est là aux antipodes du vivre ensemble et de la démocratie. Quels sont les tenants et les aboutissants de cette posture ? Comment s'articulent le registre psychologique individuel et la dimension contextuelle socio-historique qui engendrent cette posture ? Comment la prévenir et la combattre ?

Extrêmisme - Le Djihad et l’élaboration de la vie

Article de Myriam Léon, Clotylde O' Deyé

Paru dans la revue Lien social, n° 1200, 2 au 15 février 2017, pp. 32-33.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Quartier, Religion, Jeune, Islam, Groupe de parole, Radicalisation, Marseille

Anthropos-cultures associées a répondu en 2016 à un appel à projet sur la "lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes". L'action : faire émerger une parole, une analyse, des pistes de travail en échangeant avec les habitants des quartiers populaires. Clotylde O' Deyé qui l'a encadrée, explique sa démarche.

Penser les peurs avec les habitants des quartiers populaires urbains

Article de Joëlle Bordet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 24, automne 2017, pp. 187-203.

Mots clés : Territoire-Logement, Anxiété, Peur, Terrorisme, Politique de la ville, Quartier, Jeune, Immigration, Religion, Stigmatisation, Communauté, Lien social

Depuis 2015, la France est confrontée à des attentats et à leurs effets, événements tragiques qui transforment les rapports sociaux et accentuent des tensions déjà là entre les habitants des quartiers populaires dont nombre d’entre eux sont issus de l’immigration et de confession musulmane. Dans cet article, dans une position de « témoin-interprète », l’auteure rend compte de situations significatives de ces évolutions et de ces tensions à la fois sociales, identitaires et politiques à l’œuvre pour les habitants des quartiers populaires urbains. Elle propose et développe un axe de travail auquel contribuent des psychosociologues : la « réassurance collective », processus mis en œuvre avec les habitants – dont les jeunes adultes, les professionnels et les élus locaux –, qui vise dans ce contexte difficile à soutenir des capacités collectives à transformer les situations de rupture et de fragmentation.

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Les ressorts de la radicalisation islamiste dans les démocraties occidentales

Article de Farhad Khosrokhavar

Paru dans la revue Cahiers français, n° 395, novembre-décembre 2016, pp. 55-60.

Mots clés : Justice-Délinquance, Islam, Démocratie, Banlieue, Jeune, Adolescent, Fille, Garçon, Terrorisme, Propagande, Lien social, Femme, France, Europe

L'endoctrinement islamiste d'un certain nombre de jeunes est un phénomène que connaissent, avec des intensités différentes, tous les pays occidentaux. En France, sa réception peut-être favorisée par les caractéristiques sociales de certaines banlieues et par une affirmation plus vigoureuse de la laïcité que dénoncent les islamistes. Farhad Khosrokhavar dresse une typologie des "djihadistes" européens, analyse les divers ressorts de leur engagement dans le terrorisme et insiste sur le nombre croissant de femmes parmi eux. Il explique aussi qu'il appartient aux démocraties de réactiver le lien social et de susciter de nouveaux engagements loin de la dystopie djihadiste

République et laïcité - Comment en parler aux jeunes ?

Article de Jean Pierre Rosenczveig

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 356-357, juin-septembre 2016, pp. 54-59.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Immigration-Interculturalité, Jeune, Laïcité, Religion, Terrorisme, État, Débat

Merci à l’Institut Bergeret de l’invitation à intervenir en entame de cette journée et merci M. le préfet de cette initiative qui vise à nous amener à réfléchir aux termes d’une des difficultés majeures à laquelle notre pays est confronté aujourd’hui : éviter qu’une partie de la jeunesse de France soit en rupture avec ce pays au point de lui souhaiter le pire et de commettre des gestes irréparables.

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Radicalisme violent. Comprendre, prévenir au delà de l'urgence

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 86, janvier-mars 2016, pp. 4-81.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Terrorisme, Intégrisme, Jeune, Travailleur social, Religion, Rupture, Islam, Identité, Adolescent, Média, Prévention, Prison, MEDIATION EDUCATIVE

Pourquoi des jeunes de chez nous partent-ils faire la guerre en Syrie ou se font-ils exploser, ici, dans des attentats suicides? Face au phénomène du radicalisme violent coexistent la tentation de ne rien faire, voire du déni, ou celle de croire que le sécuritaire suffira. Pour notre part, nous avons choisi de tenter de mieux comprendre pour désamorcer, prévenir et, au-delà de l’urgence, construire une société plus inclusive.
Ce numéro a été conçu pour aider les travailleurs sociaux, et tous ceux qui se sentent concernés, à déjouer les pièges des amalgames et à réinvestir dans des actions préventives.

Longtemps, nous avons hésité à consacrer un numéro de l’Observatoire à la question du radicalisme violent. N’allions-nous pas encore alimenter la surmédiatisation d’un phénomène qui ne concerne, directement, qu’une petite minorité de jeunes? N’allions-nous pas risquer d’encore attirer les regards inquiets sur une population musulmane déjà fortement stigmatisée?

Nous avons néanmoins fini par franchir le pas. Parce que, à diverses occasions, nous avons pu constater que les travailleurs sociaux se posent de nombreuses questions sur ce sujet complexe et sensible, tout en évitant de trop "s’en mêler" car craignant la maladresse, l’erreur d’interprétation, l’amalgame... Parce que, aussi, la prévention du radicalisme, à condition qu’elle soit clairement dissociée de la répression et du contrôle - ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas -, implique d’en revenir à certains fondamentaux du travail social.

Nous avons construit ce dossier en nous appuyant sur les rencontres co-organisées par le Centre Régional d’Intégration de Charleroi (CRIC) et le Centre Régional de Verviers pour l’Intégration (CRVI), en collaboration avec la Direction Générale Opérationnelle de l’Action sociale de la la Région wallonne (DGO5), "Prévention du radicalisme violent. Osons en parler", programmées en octobre et novembre 2015.

Celles-ci nous ont servi de point de départ - vous retrouverez plusieurs orateurs conviés à ces journées dans nos contributeurs - mais nous avons aussi étoffé ce dossier, que nous avons conçu en deux parties, en nous appuyant notamment sur les avis pertinents de Thierry Tournoy, Directeur du CRIC et de Daniel Martin, Directeur du CRVI.

La première partie pose cette terrible question : pourquoi des jeunes de chez nous se laissent-ils séduire par les discours de Daesh et partent-ils faire la guerre en Syrie ou se font-ils exploser dans des attentats suicides ici, en Europe? Pour y répondre, nous avons sollicité une palette de contributeurs qui, par leur expertise, décortiquent ce qui se joue derrière cet embrigadement criminel des jeunes dans le radicalisme violent.

La seconde propose des pistes et des réflexions sur ce qu’il y a lieu de mener, d’inventer, de soutenir comme actions pour prévenir cette radicalisation. Si les travailleurs sociaux ne peuvent certes agir sur la variable géopolitique ni révolutionner notre contexte sociétal actuel, ils peuvent jouer un rôle important dans divers domaines : aider le jeune à se construire comme sujet et comme acteur de son devenir; reconstruire le lien décousu entre celui-ci et la société, sa famille, l’école...; consolider son esprit critique et sa résistance morale face aux tentatives d’endoctrinement; promouvoir l’interculturalité et le vivre-ensemble; lutter contre les inégalités et les discriminations;... Et, au-delà de l’urgence, participer par leurs convictions et leurs idéaux à une société davantage inclusive et porteuse de signes positifs, d’émancipation, d’espoir.