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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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De l’invisibilisation de la pauvreté à la visibilité des « désordres » familiaux

Article de Vanessa Stettinger

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 91-110.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Famille en difficulté, Conditions de vie, Pauvreté, Intervention sociale, AEMO, Violence, École, Accompagnement social, Relation familiale

De nombreuses familles accompagnées par les services de protection de l’enfance vivent au quotidien différentes formes de pauvreté : conditions précaires de logement, manque de solidarité familiale, amicale ou de voisinage, faiblesse des ressources culturelles et économiques. À partir des données recueillies lors d’une recherche ethnographique de longue durée réalisée auprès de quinze familles vivant dans la pauvreté et bénéficiant d’une mesure d’action éducative en milieu ouvert (AEMO), nous verrons d’abord comment une intervention sociale centrée sur une approche individuelle et relationnelle finit par invisibiliser la pauvreté de ces familles. Nous montrerons ensuite comment ces pauvretés rendent ces familles plus visibles aux institutions et l’intervention sociale, via le prisme des « désordres » familiaux. Ces deux mouvements complémentaires expliqueraient en partie certaines limites des actions conduites auprès des familles.

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L'assistante de service social révèle notre handicap

Article de Vincent Sosthène Fouda Essomba

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 288, mars 2023, pp. 95-98.

Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant de service social, Intervention sociale, Travail social individualisé, Accompagnement social

Prendre soin du partenariat en analysant ses dérives possibles: la réflexivité collective comme condition éthique de l'accompagnement social

Article de Xavier Bouchereau

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 111, juillet 2022, pp. 10-14.

Mots clés : Partenariat, Travail social, Réseau, Accompagnement social, Concertation, Éthique, Intervention sociale, Belgique

Le partenariat, comme le travail en réseau qu'il vient en quelque sorte formaliser et institutionnaliser, est devenu une composante incontournable de l'intervention sociale et médico-sociale. S'il présente des atouts incontestables, il n'est pas à l'abri d'abus ou de dysfonctionnement. Cet article en analyse trois en particulier : l'omniscience organisationnelle et professionnelle, la confusion des objectifs et l'abandon des missions, l'enlisement dans les habitudes. Face à ces dérives, la réflexivité, le refus des certitudes intangibles et le réinvestissement des marges, interstices et zones de doute demeurent les meilleures réponses...

Aider ceux qui ne l’ont pas (vraiment) demandé : le travail d’un SASE

Article de Fadoua Messaoudi

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 47-57.

Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Travailleur social, Éducateur spécialisé, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Accompagnement social, Bruxelles

À partir de la situation de la famille Demol, tirée des résultats d’une recherche doctorale en cours, je propose dans cet article de montrer comment les intervenants sociaux d’un service d’accompagnement socioéducatif (SASE) de Bruxelles s’emploient à intervenir auprès d’un public qui ne l’a pas (vraiment) demandé. Je confronte la thèse d’une « autonomie-condition » (Ehrenberg, 2012) à la façon dont elle est pratiquée en situation. Pour cela, je montre d’abord comment les pratiques des intervenants sociaux sont affectées par la nature de la relation qui les lie à leur public ; j’expose ensuite comment ils cherchent à intervenir pour induire un changement chez les bénéficiaires, en (ré)interprétant en permanence à qui ils ont affaire ; je présente enfin, à l’aide de la métaphore d’un match de football mobilisé par Norbert Elias, comment par ce travail de repérage ils se repèrent en fait au sein d’une « configuration ».

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"L’aller- vers" au coeur des métamorphoses du travail social

Article de Cyprien Avenel

Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social, n° 4, juillet-août 2021, pp. 713-727.

Mots clés : Travailleur social, Travail social, Intervention sociale, Non-recours, Accompagnement social, Soin, Politique sociale, Empowerment

"L’aller- vers" est une approche d’immersion auprès des populations marginalisées qui se tiennent éloignées des politiques sociales et de santé, afin d’établir un lien avec elles et d’améliorer l’accès aux droits et aux services et de réduire le non-recours. Cet article analyse d’abord la portée des transformations institutionnelles et sociales qui explique le regain d’intérêt et de pertinence de cette thématique. Il propose ensuite des éléments de définition de "l’aller vers" au sein d’une diversité croissante de pratiques et de publics concernés. Il souligne enfin les enjeux et les effets de cette thématique sur l’évolution des pratiques professionnelles du travail social et de l’intervention sociale et le renouvellement des organisations. "L’aller vers" occupe aujourd’hui une place aussi centrale peut être que celui de l’accompagnement et participe d’une métamorphose du travail social et de ses fondements.

Cancer de l’enfant : quel accompagnement social au moment du décès ?

Article de Julie Jacquot

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3208, 7 mai 2021, pp. 32-33.

Mots clés : Santé-Santé publique, Maladie, Cancer, Deuil, Accompagnement social, Rencontre, Relation d'aide, Souffrance, Émotion, Soutien psychologique, Famille, Intervention sociale, Administration, Revenu minimum

Perdre un enfant est une épreuve effroyable. L’accompagnement social ne s’arrête cependant pas avec le décès du patient. Comment favoriser cette « rencontre » particulière entre une douleur insurmontable et une dimension professionnelle bienveillante ? Quelle est la nature de l’accompagnement et des actions menées afin de parvenir à percevoir les attentes des familles tout en respectant leur douleur ?

Le travail social dans la crise sanitaire  : première ou deuxième ligne ?

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 127-136.

Mots clés : Travail social : Métiers, Centre social, Travail social, Épidémie, Reconnaissance, Équipe soignante, Coopération, Accompagnement social, Crise, Travailleur social, Intervention sociale

La Covid-19 a déclenché une mobilisation collective sans précédent. Cependant, l’urgence sanitaire a conduit à mettre en avant les soignants et à ne prendre en considération le travail social qu’au titre d’une deuxième ligne. Or, l’ampleur des problèmes sociaux et la nécessité de toujours lier la prévention, l’action sociale, les soins, la réhabilitation et les objectifs d’inclusion supposent de souligner la solidarité indispensable de tous les acteurs. Au minimum, les coopérations entre travailleurs sociaux et soignants doivent être renforcées. Elles appellent enfin une reconnaissance sociale partagée.

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Vers une redéfinition anthropologique du sujet de l'aide dans les pratiques d'accompagnement social ?

Article de Frédéric Blondel

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 223-236.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement social, Approche historique, Décentralisation, Définition, Empowerment, Évolution, Insertion sociale, Institution, Intégration, Intervention sociale, Neurosciences, Organisation, Politique sociale, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Protection sociale, Psychosociologie, Psychologie cognitive, Relation d'aide, Travail social, Vie institutionnelle, Vulnérabilité

L’article se propose d’examiner, à partir de l’étude comparée de deux périodes (1945-2000 ; 2000 à nos jours), les inflexions que subit la relation d’aide sociale dans le champ de l’accompagnement des personnes vulnérables. Ces inflexions sont liées à des transformations rapides dans les champs politico-économiques, socio-organisationnels et enfin dans le champ des disciplines mobilisées pour penser les capacités d’autonomisation des demandeurs d’aide sociale. Deux conceptions de la relation d’aide sont étudiées. La première, d’inspiration psychosociologique, conçoit l’autonomie comme un projet à accompagner ; la seconde, d’inspiration comportementaliste et cognitiviste, conçoit l’autonomie comme réalisée et c’est à la levée de ce qui l’entrave que s’attache alors l’accompagnement.

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Comment se dessinent les fins d'accompagnement

Article de Claudine Hourcadet, Alexia Serré, Justine Vleminckx, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 103, avril-juin 2020, pp. 5-81.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement social, Relation d'aide, Intervention sociale, Analyse de la pratique, Autonomie, Toxicomanie, Prostitution, Santé mentale, Attachement, Famille d'accueil, Adolescent

Dans l’état social actif, les fins d’accompagnement sont presque systématiquement programmées, elles font partie d’un processus vu en étapes, construit par paliers, amenant la personne présentant des difficultés et des manques, à acquérir progressivement des compétences et des capacités qui, in fine et idéalement, devraient lui permettre de quitter son statut de bénéficiaire et retrouver une pleine autonomie !

Dans la réalité, les fins d’accompagnement s’inscrivent bel et bien dans une temporalité déterminée, certes éventuellement aménageable, mais elles ne vont pas nécessairement de soi, ni pour les personnes aidées, ni pour les professionnels. De même, elles n’aboutissent pas toujours aux objectifs définis. Certaines peuvent surprendre positivement et correspondre à un réel envol, une autonomie plus affirmée, mais d’autres peuvent se solder par des échecs, des abandons, des retours à la case départ, créant des questionnements et parfois des sentiments d’inachevé, de crainte, de culpabilité, ... surtout quand les personnes se volatilisent vers un ailleurs inconnu et une possible errance.

Cependant, ce qui caractérise particulièrement ces fins, est certainement qu’elles n’en sont pas ou rarement ! Ainsi, bien souvent, elles ouvrent plutôt sur de nouveaux commencements : une nouvelle prise en charge, une nouvelle structure, un nouvel encadrement, plus léger ou mieux adapté, et parfois, un nouveau départ dans un lieu de vie à soi, avec la mise en place de services en satellites.

On retrouve ici, sinon l’idée de paliers, celle de continuité où les fins méritent d’être préparées car elles font partie intégrante du processus ; voire même d’être pensées dès le départ, en même temps que les objectifs qui, eux-mêmes, évolueront tout au long. Cette préparation passe par des moments d’écoute, d’échanges et de parler vrai avec la personne mais aussi par une attention portée à la façon de faire lien avec elle puisqu’il faudra inévitablement le défaire... Elle nécessite aussi de la part des équipes des réunions, des supervisions, des rencontres avec l’entourage, les tiers, les éventuels mandants, et aussi des adaptations, de l’imagination, du réseautage pour créer des pistes et des alliances pour l’après. Enfin, quand le moment approche, la pratique du tuilage permettra, si l’on en prend soin, d’assurer au mieux la passation, le relais et de réduire le risque que la personne, traînant déjà parfois dans son parcours nombre de ruptures et d’abandons, ne se sente (une nouvelle fois) « lâchée ».

Ces fins, qui veillent à la continuité et peuvent paraître sans fin, travaillent sur le front de la prévention, tendant à éviter aux personnes les plus fragilisées, les rechutes, les enlisements et les tombées à pic dans des situations de plus en plus complexes et dégradées. Elles viennent questionner ainsi le sens et les finalités autonomistes du travail social contemporain, soumis à des logiques managériales et gestionnaires où la segmentation du temps sert l’évaluation. A moins que, prises sous un autre angle, elles n’interrogent nos capacités à oser la rupture ou tout au moins le lâcher-prise.

L’intervention sociale à l’épreuve d’une préoccupation pour la santé mentale. Mobilisation du rétablissement et politique de logement d’abord

Article de Nicolas Chambon, Elodie Gilliot, Mathilde Sorba

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 97-116.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Santé mentale, Accompagnement social, Logement, Empowerment, Rétablissement, Souffrance psychique, Prise en charge, Accès aux soins, Care, Expérimentation, Vulnérabilité, Posture professionnelle

Cet article problématise les effets d’une perspective de « rétablissement » sur les pratiques d’accompagnement social, notamment dans le cadre de la politique de « logement d’abord ». La préoccupation pour la santé mentale (négative comme positive) des personnes bénéficiaires de l’accompagnement est alors centrale. L’approche du rétablissement induit de s’intéresser aux capacités, savoirs, choix, désirs, volontés, droits et environnement des personnes confrontées à des difficultés. Elle nécessite un décloisonnement entre les champs du sanitaire, du médico-social et du social et conduit les intervenants de ce dernier champ à devoir être en mesure d’évaluer les effets de leurs interventions sur les personnes. Sur notre terrain d’enquête, l’accompagnement en multiréférence, l’attention aux forces et aux compétences et l’adoption de dispositions professionnelles particulières sont alors autant de principes qui visent à redonner du pouvoir d’agir aux personnes, qu’elles soient intervenantes ou bénéficiaires.

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