PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 233, novembre 2022, pp. 18-21.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Prévention, Jeune, Vidéo, Projet, Anxiété, Estime de soi, Confiance
Depuis sept années, FestiPREV donne la parole aux jeunes à travers des courts-métrages de prévention. Le succès est au rendez-vous. Quand les jeunes parlent aux jeunes, comment cela pourrait-il en être autrement ?
Article de Isabelle Wackenier, Emilie Morand, Olivier Venck
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 229, mai 2022, pp. 22-33.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Accueil collectif de mineurs, Téléphone, Technologie numérique, Internet, Estime de soi, Information, Formation, Sociabilité, Confiance
Peut-on et doit-on contrôler l'usage du téléphone portable en ACM ? Force est de constater que les adolescents -et les animateurs- viennent avec leur téléphone sur les structures, en séjour de vacances et qu'il est impossible et irréaliste de revenir en arrière. Cet objet banal du quotidien est une porte ouverte sur le monde et l'univers des ados, un monde auquel la sociologue Emilie Morand invite les adultes à s'intéresser. C'est aussi un outil de travail pour les équipes d'animateurs et de direction, voire un outil de médiation en direction des jeunes. Car, loin de diaboliser l'objet, il est plus pertinent d'accompagner et de sensibiliser les jeunes dans leur usage du numérique, et en particulier du smartphone, dans une relation de confiance, et d'aider sans doute les animateurs eux-aussi à la déconnexion !
L’infirmière est la clé de voûte du projet de soins, du fait de sa présence continue, de jour comme de nuit, dans l’unité hospitalière où est accueilli l’adolescent. Cette proximité permet l’observation, l’alliance thérapeutique, la réassurance et la contenance, de même que l’entretien du lien entre l’adolescent, les parents et les autres professionnels de santé. Les transmissions sont essentielles en raison de la multiplicité des intervenants et des possibles conduites de clivage.
L’accueil de l’adolescent et de ses parents pour une hospitalisation se fait le plus souvent à partir des urgences pédiatriques. Ce contexte anxiogène est fréquemment majoré par les motifs conduisant à l’hospitalisation : symptômes inexpliqués, crise suicidaire, dénutrition sévère, etc. Cet accueil, en exerçant un travail d’alliance et une délégation de soins, est essentiel à la réussite du projet de soins.
Les restrictions imposées par la crise sanitaire ont accru le sentiment d’enfermement des jeunes des banlieues pauvres et populaires, selon Eric Marlière, qui a enquêté auprès de quelques-uns d’entre eux.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 201, septembre 2019, pp. 42-53.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Accueil collectif de mineurs, Relation éducative, Animation, Confiance, Épanouissement, Plaisir, Coopération, Éducation populaire, Identité, Émancipation
Favoriser la confiance, l'épanouissement, le plaisir ou la coopération... dès le plus jeune âge. Cela n'a rien de révolutionnaire, surtout dans l'animation où pulsent encore les valeurs de l'éducation populaire. Pour autant, être bienveillant ne doit pas rester une intention éducative et n'est pas non plus une posture aisée à adopter. En effet, elle exige de la part des professionnels d'interroger leurs pratiques, leur langage... mais aussi de mettre en oeuvre des activités spécifiques qui accompagneront leurs publics dans la construction de leur identité. C'est ce que nous présentons sur les pages qui suivent, en espérant que ces outils contribueront à faciliter l'épanouissement et l'émancipation individuels et collectifs.
Donner la parole aux jeunes, leur permettre de s'organiser, de mener des projets et d'agir entre pairs, de se regrouper au sein d'une association, les accompagner dans leurs démarches... Depuis de nombreuses années, des initiatives sont menées en faveur de la participation citoyenne des adolescents : conseils d'enfants et de jeunes sous la houlette de l'Association nationale des conseils d'enfants et de jeunes (Anacej), du réseau des Juniors associations, des Associations temporaires d'enfants citoyens (Atec)... pour ce citer qu'elles. Les expériences et les références sont nombreuses, guidées par une conviction : les ados ont les capacités de se prendre en main, de prendre part à la vie de la cité. Cette démarche n'a rien à voir avec la proposition d'activités dites "consuméristes". Elle requiert de la part de l'animateur une posture particulière : être à l'écoute, donner la parole, faire confiance... et accompagner.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 366-367, juin et septembre 2017, pp. 45-49.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, CER, Délinquance juvénile, Équipe éducative, Contrainte, Rupture, Relation éducative, Relation interpersonnelle, Confiance, Équipe, Projet individualisé, Analyse de la pratique
Notre contribution prend appui sur une expérience professionnelle en Centre éducatif renforcé (CER) entre 2011 et 2012, qui est aussi l’histoire d’une rencontre : celle d’un anthropologue avec ceux que l’on qualifie de « mineurs délinquants ». Elle propose d’analyser les raisons qui nous ont conduits en équipe à vivre deux sessions complètement opposées, tant du point de vue de l’expérience éducative que par rapport aux résultats auxquels elles ont abouti.
En CER, la contrainte revêt une dimension physique et symbolique à la fois. Elle est physique, car liée à la présence continue et soutenue des équipes éducatives auprès du groupe d’adolescents à tous les étages de leur quotidien.
La contrainte est aussi spatialement organisée ; les CER étant le plus souvent situés dans des zones rurales isolées donnant corps au concept de rupture qui fonde la spécificité de leur projet éducatif.
Le dépaysement induit par cette rupture contraint l’adolescent à vivre un enfermement paradoxal dans les espaces ouverts et dégagés d’un ailleurs qu’il doit apprivoiser.
Enfin sur le plan symbolique, la contrainte est aussi celle du juge avec son pouvoir de coercition dont l’ombre menaçante enveloppe la relation avec le mineur délinquant et la teinte d’une violence douteuse. Ce monopole d’une « violence légitime » (Max Wéber, 1963) est toujours passible de donner à la contrainte sa forme ultime, celle de l’enfermement.
Un modèle prédictif de la participation et de la continuité de participation a été construit et testé dans deux pays (Belgique et Allemagne) auprès des jeunes autochtones et issus de l’immigration turque. Les questionnaires furent remplis par 1355 jeunes; 57,1 % à Liège (Belgique) et 42,9 % à Jena (Allemagne). La participation civique, et l’intention de continuer à participer, sont prédites par des motivations et des barrières, des normes sociales, l’exemple donné par la participation civique d’amis et de parents, l’intérêt et l’attention pour la politique, la confiance dans les institutions et, enfin, le sens de l’efficacité collective. Un tel ensemble de facteurs psychosociaux est à la base de la participation, au-delà des conditions
spécifiques qui caractérisent les pays et les jeunes issus de l’immigration turque dans ces pays.
C’est l’histoire de Quentin, son stage d’insertion professionnelle, ses rapports conflictuels avec son patron, ses rencontres avec son éducateur. On se questionne sur le mensonge, le vrai, la place de l’un et de l’autre dans le parcours de ce jeune. Qu’est-ce que le langage met en forme ?