PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 74-75.
Mots clés : Travail social : Métiers, Accompagnement, Émotion, Parcours professionnel, Témoignage, Relation travailleur social-usager, Rencontre
Au moment du départ à la retraite un cadre éducatif témoigne des émotions qui ont été, pour lui, essentielles au cours de sa vie professionnelle. Tous ceux avec qui il a partagé sa vie professionnelle ont « augmenté sa part d’existence ».
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 40-46.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de jeunes enfants, Créativité, Corps, Jeune enfant, Émotion, Affectivité, Formation professionnelle, Atelier, Éveil, Culture, Rencontre
La broyeuse économique voudrait nous faire accroire que la vie c’est froid comme un écran tactile. Que nos missions de travailleur·ses du médico-social seraient comptables. Foin de nos émotions, ça nous ferait perdre de l’argent. Nos émotions sont vivantes et partageables. Elles nourrissent nos pratiques des liens si on se donne la peine de leur redonner du temps conté (et pas compté) et de l’espace. Pousser les murs, c’est comme faire pousser des graines d’utopie.
Peut-on soigner sans prendre le temps d’évoquer avec le patient ce qui le préoccupe, l’angoisse, l’agite, sans se poser avec lui pour découvrir ce qu’il a à nous raconter de son vécu, de son ressenti ? Mais sait-on vraiment ce que signifie écouter ? Comment recevoir cette parole sans timbre, balbutiante, désincarnée, délirante, agressive voire violente ? Que faire de l’innommable ? Il ne s’agit pas seulement d’être le destinataire et le réceptacle de cette parole, comme un contenant passif prêt à tout accueillir. Il faut détoxiquer, reformuler, élaborer, trouver un fil, quelque chose d’un sens possible et partageable.
Ce dossier constitue les actes des 9es Rencontres soignantes en psychiatrie organisées par la revue Santé mentale le 17 octobre 2023 à Paris sur le thème : « “Je vous écoute… ” : comment recevoir la parole du patient ? »
Il contient les articles suivants :
- « Je vous écoute… » Comment recevoir la parole du patient ? ;
- « Être écouté de façon entière » ;
- L’entretien à l’épreuve du délire ;
- Écouter, c’est permettre à l’autre de s’écouter ;
- Parfois, écouter ne suffit pas ;
- Un fil d’Ariane pour l’entretien clinique ;
- « Donc, si je comprends bien… » ;
- Travail émotionnel de l’écoute ;
- « J’ai plus d’érection ! C’est vos cachetons… » ;
- Quand la parole de l’autre nous saisit ;
- L’Open Dialogue : un miroir de l’écoute ? ;
- Une écoute de l’inclassable.
Extrait de sommaire du dossier :
- LANQUETIN Jean-Paul. Aller à… la rencontre
- SCHMITT Florence. La rencontre, un pèlerinage vers l'autre…
- AAVALUOMA Sanna. Démences : tisser un contexte bienveillant et apaisé
- LAURINI Olivier, PENNAMEN Virginie. «Un peu de bon thé ?»
- GAIGNARD Lise, BOUKET Gaël. "Faire pousser" la rencontre…
- FRERET-HODARA Myriam. Ecouter, ça s'apprend !
- NGUYEN Alexandra, BERGER Evelyne, HORLACHER Anne-Sylvie, FAVROD Jérôme. L'importance des premières minutes dans la création du lien
- COUPE Christophe, OLLAGNIER-BELDAME Magali. L'expérience de la rencontre dans le soin
- TISSERON Serge. La rencontre à l'ère des machines parlantes
Cet article traite des dispositions et des techniques que les ambassadeurs d’ONG présents dans les espaces publics urbains utilisent pour déjouer, par anticipation, les réactions et affects négatifs qu’ils peuvent générer. À partir d’expériences vécues et d’une enquête ethnographique, l’auteur analyse cette figure d’« indésirable », ambivalente du fait de sa fonction bienfaitrice. À travers des formations qui préparent l’entrée sur le terrain de ces salariés, ces derniers en viennent à développer certaines dispositions socioprofessionnelles, ainsi que des règles de conduites ajustées à leur statut d’indésirable tout autant qu’à leur objectif de récolte monétaire. Grâce à elles, ils apprennent, de manière subtile, à surmonter le sentiment de constituer une « pollution urbaine » et à susciter la sympathie des passants à leur égard. Un préalable nécessaire pour tenir bon et parvenir à recruter des donateurs.
Perdre un enfant est une épreuve effroyable. L’accompagnement social ne s’arrête cependant pas avec le décès du patient. Comment favoriser cette « rencontre » particulière entre une douleur insurmontable et une dimension professionnelle bienveillante ? Quelle est la nature de l’accompagnement et des actions menées afin de parvenir à percevoir les attentes des familles tout en respectant leur douleur ?
Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
Article de Céline Saint Martin, Alexis Baubil, Nicolas Gazeau
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 129-136.
Mots clés : Travail social : Établissements, ITEP, Rencontre, Sport de combat, Atelier, Thérapie, Langage, Corps, Médiation, Émotion, Adolescent, Soin, Psychologie, Pensée, Espace
Pour pouvoir rencontrer les adolescents accueillis au sein d’un ITEP, un professeur de sport, un moniteur de boxe et une psychologue ont allié leurs compétences et créé un atelier à visée thérapeutique avec la boxe française pour médiation. Au vu des troubles que présentent ces adolescents, un cadre rigoureux a été pensé autour des espaces et de la temporalité notamment. Le sport et le corps sont envisagés comme support du soin psychique et de la pensée.
Le bilan de cette expérience novatrice est globalement encourageant et laisse entrevoir que le langage du corps peut permettre la rencontre, mais aussi l’expression des émotions.