PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Nicolas Journet, Jean Marie Pottier, Béatrice Kammerer, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 366, mars 2024, pp. 37-78.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Évolution, État, Capitalisme, École, Liberté, Travail, Couple, Genre, Utopie
« Du passé faisons table rase… le monde va changer de base » : si la prophétie d’Eugène Pottier, l’auteur de L’Internationale, a fait long feu au 20e siècle, elle ne tombe plus dans l’oreille d’un sourd au 21e. La menace d’un effondrement des sociétés modernes, du fait même de leur développement, remet en selle la critique radicale de leurs institutions, de leurs activités productives et des rapports sociaux qui en découlent. Mais est-il possible de vivre sans État, sans police, sans écoles, sans frontières, sans travail, sans argent, sans famille, et surtout sans pétrole ?
Les auteurs qui ont accepté de répondre à ces questions et à quelques autres encore en sont tous convaincus. Que les remèdes soient vraiment meilleurs que le mal reste à démontrer.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 362, octobre 2023, pp. 25-31.
Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Agression, Insécurité, Société, État, Politique
La société française est-elle engagée, comme l’a affirmé Emmanuel Macron, dans un « processus de décivilisation » ? L’analyse chiffrée des agressions montre une certaine stabilité des faits de violence, avec des écarts selon les types d’agressions et les zones géographiques. Cette information, complexe, est indispensable pour penser l’évolution de la société, le rôle de l’État et sortir du piège idéologique.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 139-151.
Mots clés : Lien social-Précarité, Vie politique, Contestation, Violence, Symbolique, Société, État, Économie, Répression, Police, Chili
Les derniers mois de 2019 ont vu l’émergence d’une forte mobilisation sociale au Chili, celle-ci ayant pour particularité la volonté explicite de participer à l’écriture d’une nouvelle société. Cette contestation, menée essentiellement par la société civile, est la cristallisation de 30 ans de combats contre le modèle économique, social et institutionnel légué par la dictature militaire et seulement amendé par la société politique. Aussi, lors des manifestations, la violence physique mettra en évidence la violence symbolique du système dominant, soit par ceux des manifestants qui désormais la refusent, soit par ceux dont le ministère est de la préserver.
Cet article propose d'explorer la question de la responsabilisation des citoyens relativement à la marchandisation de la sécurité. Alors que l'accès facilité à une multitude de produits et services par l'entremise d'un marché de la protection de plus en plus important semble plaider, à première vue, pour une augmentation de la responsabilité des individus relativement à leur sécurité, une lecture plus attentive nous montre une réalité plus complexe. En effet, en prenant appui sur la fragmentation de l'espace urbain et la multiplication des donneurs d'ordre qui en découle, il nous faut conclure que la partielle déresponsabilisation de l'Etat vis-à-vis d'une certaine question de sécurité s'est faite à charge (ou à faveur) des entreprises et non des individus. Ce qui s'explique par le fait que ces derniers ne jouent qu'un rôle limité dans un marché devenu une importante source de régulation de la sécurité. Un marché qui, par ailleurs, n'est pas exempt de volontés normatives.