PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 208, juin 2023, pp. 110-118.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vieillissement, Dépendance, Maintien à domicile, Aidant familial, Prévention sanitaire, Formation, Classification, Relation famille-institution
La formation des proches aidants fait partie, depuis peu et non sans débats, des mesures de soutien aux aidants dans le cadre de la politique de l’autonomie. Elle doit leur permettre d’apporter une aide de qualité à la personne dépendante tout en préservant leur propre santé. Elle cherche encore son public, les aidants affichant des attentes, des besoins et des pratiques aussi diversifiés que le sont leurs rapports avec les savoirs formels.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 208, juin 2023, pp. 100-108.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vieillissement, Dépendance, Maintien à domicile, Aidant familial, APA, Prévention sanitaire
L’allocation personnalisée pour l’autonomie (Apa) est attribuée aux personnes âgées en perte d’autonomie à domicile via des plans d’aide qui prévoient les services à financer et donc la répartition de l’aide entre proches et aides à domicile. Une enquête sur l’instruction des demandes montre comment le respect du choix des bénéficiaires tend à pérenniser l’entraide familiale, entretenant ainsi les inégalités entre femmes et hommes.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 3-34.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Drogue, Toxicomanie, Réduction des risques, Prévention sanitaire, Usager, Recherche-action, Recherche sociale, Discrimination, Contrôle social
L’usage de drogues est habituellement envisagé sous l’angle d’un double cadrage juridique et biomédical, produisant des classifications des usagers de drogues autour des figures de délinquant et de malade. La politique de réduction des risques a fait évoluer les représentations et la place des usagers dans les politiques qui leur sont destinées en favorisant leurs capacités d’agir dans le processus de limitation de l’exposition aux risques associés aux usages et en particulier à l’injection. Notre recherche socio-anthropologique à dimension participative menée avec Médecins du Monde a étudié la mise en œuvre du programme d’éducation à l’injection (ERLI) à partir d’entretiens auprès d’usagers, de professionnels et de bénévoles et d’observations ethnographiques de sessions d’injection. Notre recherche met en évidence les dimensions à la fois intimes et politiques qui traversent le programme. Elles donnent lieu à un échange et un partage de savoirs, d’affects et d’émotions ainsi qu’à des négociations et des tensions entre usagers, professionnels et bénévoles. Cette volonté de réduction des injustices épistémiques inhérente au programme ERLI met à l’épreuve les ethos professionnels des intervenants et révèle la manière dont l’exposition au risque chez les usagers est modelée par l’environnement du risque.
Article de Fabienne Chambe, Damien Viccini, Marjorie Fromentin, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers du développement social urbain, n° 76, juillet-décembre 2022, pp. 28-42.
Mots clés : Territoire-Logement, Femme, Santé, Politique de la ville, Médiation, Prévention sanitaire, Quartier prioritaire, Exclusion sociale
Dossier composé de dix articles :
- Médiation santé : la réponse de l’ARS pour améliorer l’accès aux droits et aux soins
- La santé des femmes : un sujet en friche pour la médiation
- À Bourg-en-Bresse, le pari de la coordination entre la santé et la politique de la ville
- Devenir actrice de sa santé L’exemple des ateliers « Le corps en mouvement »
- Pour une approche intégrée de l’égalité en matière de santé : le rôle de l’État
- Le pouvoir thérapeutique des jardins urbains
- La promotion de la santé à l’école : un outil de lutte contre les inégalités sociales de santé
- Douleurs périnéales : sortir de la fatalité
- Les centres de santé communautaire : des lieux d’émancipation des femmes des quartiers populaires
- Écouter et sensibiliser les femmes aux enjeux de santé
Article de Muriel Salle, Marion Pollier, Claire Mounier-Véhier, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers du développement social urbain, n° 76, juillet-décembre 2022, pp. 6-26.
Mots clés : Territoire-Logement, Femme, Politique de la ville, Quartier prioritaire, Exclusion sociale, Santé, Accès aux soins, Prévention sanitaire
Dossier composé de douze articles :
- Écoutez les femmes parler de la santé
- Santé des femmes des quartiers populaires : pourquoi et comment en parler ?
- De la difficulté de documenter les inégalités sociales et territoriales de santé au prisme du genre
- Maladies cardiovasculaires : l’urgence du repérage et de la prévention pour les femmes des quartiers populaires
- Femmes des quartiers, expertes en contournement : à quel prix pour leur santé ?
- L’offre de soins libérale : quelle implantation dans les quartiers populaires ?
- L’accès aux soins des femmes des quartiers politique de la ville : un parcours semé d’embûches
- À Annonay, des trajets groupés en voiture pour accompagner les habitants chez le dentiste
- Renoncement aux soins : au-delà des choix individuels, penser les rapports de domination
- À La Villeneuve, un projet pour lever le tabou des règles et sensibiliser à la précarité menstruelle
- La prostitution des mineures, une problématique nouvelle de la politique de la ville ?
- Mais qui prendra soin des femmes des quartiers populaires ?
Article de Géraldine Quintin Val, Wilfried Serra, Dolorès Albarracin
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 121-144.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Tabac, Santé, Tabagisme, Législation, Prévention sanitaire, Déni, Abstinence, Prise en charge
La dangerosité du tabac n’a pas toujours été une évidence. Cette donnée est une découverte récente dans l’histoire française du produit. Pourtant, depuis cinquante ans, la France a multiplié les mesures de prévention contre le tabagisme qui ont porté leurs fruits : la prévalence du tabagisme a significativement baissé, même si elle reste élevée. Mais, si elles sont nécessaires, ces mesures ne semblent cependant pas suffisantes pour aider les fumeurs à arrêter. Dans ce contexte, l’étude de la place du tabac dans l’économie psychique du sujet s’impose, ce que nous proposons ici en analysant le discours de deux fumeurs. Il en ressort que la reconnaissance de la dangerosité du tabac n’empêche ni les ressentis positifs associés à la cigarette ni le déni de ses effets délétères sur le corps. Par ailleurs, le recours à la cigarette comme objet transitoire rend celle-ci nécessaire à l’équilibre psychique de certains fumeurs, qui ne peuvent s’en passer, au risque d’un effondrement. Pour ces cas-là, une prise en charge psychodynamique représente une solution possible pour en finir avec le processus d’addiction.
Alors que le tabagisme est la première cause de morbi-mortalité évitable en France et qu’il tuera prématurément un fumeur régulier sur deux, il est possible de s’interroger sur le bien-fondé de respecter la liberté de fumer, surtout dans un lieu de soin comme l’hôpital, premier lieu d’accueil des dommages sanitaires et des complications du tabac.
Après le développement du projet « hôpital sans tabac », puis « lieu de santé sans tabac », après avoir facilité la substitution nicotinique dans des objectifs de réduction ou d’arrêt de consommation, la persistance ou l’opposition de certains fumeurs hospitalisés ou travaillant à l’hôpital font se demander ce qui sous-tend ces pratiques et positionnements au-delà du comportement addictif.
Depuis fin 2019, le virus Sars Cov 2 est en phase de circulation active, multipliant le risque d’apparition de variants, et la pandémie frappe la planète entière. Ce dossier propose un éclairage pédagogique sur le Covid 19 : la diffusion du virus, le caractère nouveau et inédit de cette épidémie. Il aborde également les grandes lignes de la gestion de la crise, les mesures mises en œuvre et les institutions sollicitées. Le traitement de l’information dans les médias et sur les réseaux sociaux amène à repenser la communication en temps de crise et d’incertitude. Enfin ce dossier dresse un rapide bilan des conséquences sanitaires et sociales d’une crise qui a mis le monde à l’arrêt pendant de nombreux mois.
Les inégalités sociales de santé sont reflétées en matière de nutrition, avec un continuum dans la distribution des comportements alimentaires, les populations plus vulnérables ayant des comportements alimentaires globalement moins favorables à la santé. La consommation de fruits et légumes en particulier montre des disparités importantes entre les groupes sociaux, et peut être considérée comme un marqueur social. Les politiques publiques, en se focalisant sur l’information nutritionnelle, peuvent contribuer à l’aggravation de ces inégalités. Il est donc essentiel d’accompagner l’information des populations par des mesures en faveur d’un environnement par défaut favorable à la santé, pour rendre évident et accessible un choix « sain ».
Dans le cadre d’un appel à projet du ministère des Solidarités et de la Santé, le centre de santé de premier recours la Case de santé à Toulouse a initié des ateliers d’accompagnement à l’autonomie en santé animés par des médiateur·trice·s en santé. Accueillant des usagers et usagères cumulant souvent les facteurs de précarité, ces ateliers véhiculent une vision globale de la santé prenant en considération ses différents déterminants. Reposant sur le partage des expériences et des ressources des usagers, les différents cycles se déploient autour d’outils issus de l’éducation populaire. Conçus comme des vecteurs d’émancipation et de socialisation politique, leur appropriation diffère suivant les trajectoires et les dispositions, c’est-à-dire les façons d’être, de faire, souvent largement inconscientes, des individus.