PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Alors que la précarité alimentaire augmente, les travailleurs sociaux ont peu de prise pour agir sur cette problématique essentielle. Face à un système d’aide alimentaire à bout de souffle, de plus en plus d’initiatives alternatives visent à redonner du pouvoir d’agir aux personnes précaires.
- Lutte contre la précarité alimentaire • Un enjeu pour le travail social
- Autonomisation • Cuisines partagées et tiers-lieux alimentaires
- Entretien avec Bénédicte Bonzi - Aide alimentaire • Un système à bout de souffle
Article de Armandine Penna, Myriam Léon, Alexandre Le Clève
Paru dans la revue Lien social, n° 1352, 2 au 15 janvier 2024, pp. 18-24.
Mots clés : Territoire-Logement, Gens du voyage, Bidonville, Expulsion, Hébergement temporaire, Relogement, Précarité, Marseille
En 2018, l’insertion des populations migrantes originaires d’Europe de l’Est vivant en bidonvilles a pris un virage, du moins dans les intentions politiques. Tout comme les décideurs, le travail social doit sortir d’une approche culturaliste pour accompagner les « Roms » vers le droit commun. Cinq ans plus tard sonne l’heure du premier bilan.
- Résorption des bidonvilles • Une volonté à consolider
- Expulsion • L’éternel recommencement
- Entretien avec Alexandre Le Clève • Précarité et emprises
Article de Julie Testi, Fanny Bugeja Bloch, Leïla Frouillou, et al.et al.
Paru dans la revue Agora, n° 96, 2024 [1], pp. 43-146.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Étudiant, Mode de vie, Précarité, Mobilité géographique, Temps libre, Inégalité, Voyage, Coopération internationale
Ce numéro thématique propose une analyse spécifique des « à-côtés » des études, dans un contexte de transformation de l’enseignement supérieur. Dans quelle mesure ces à-côtés sont-ils des espaces d’expérimentation pour les étudiant·e·s, un temps suspendu propre à la jeunesse ? Sont-ils au contraire instrumentalisés pour la réussite ou l’insertion professionnelle ? Les six articles qui composent ce numéro explorent différentes facettes des à-côtés des études, qu’il s’agisse des voyages, des pratiques culturelles ou sportives, des démarches administratives ou encore des conditions économiques des étudiant·e·s. En mettant en évidence les inégalités y compris dans la manière de vivre les à-côtés des études, ils montrent l’actualité et la pertinence de les analyser pour comprendre le monde étudiant.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 570-571, novembre-décembre 2023, pp. 153-174.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap-Situations de handicap, Sexualité, Adolescent, Pratique professionnelle, Handicap, Handicap psychique, Précarité, Accompagnement social, ITEP, Prévention, Témoignage, Travail d'équipe, Jeune majeur, DITEP
Ma pratique et mon expérience professionnelle me permettent d’observer un phénomène de saturation institutionnelle chez certains jeunes accompagnés depuis plusieurs années qui entrent dans l’âge adulte. Dans ce que je souhaite précisément partager ici, l’accompagnement d’un jeune traversant ce phénomène de saturation institutionnelle devient beaucoup plus complexe lorsque le jeune en question a un rapport altéré à la réalité.
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 14-16.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, Intégration scolaire, AESH, Violence institutionnelle, Précarité, Formation, Pédagogie, Action éducative
L’AESH est une des nombreuses fonctions existantes au sein du système éducatif français. L’articulation et la coordination de celles-ci s’avèrent un problème majeur. La politique inclusive scolaire n’est-elle pas alors la chance pour chacun d’écarter clivage et morcellement afin de transformer nos pédagogies ?
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 60-70.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Quartier, Temps, Ethnographie, Précarité
Des travaux ont déjà montré que l’épreuve de l’attente transforme les attentes populaires : elle livre les individus à un temps vacant, pendant lequel les espérances se réduisent à petit feu ; elle leur fait vivre une temporalité arbitraire, où ils intériorisent une condition subordonnée. Cet article montre que l’attente peut aussi être une ressource de gouvernement des classes populaires pour des institutions qui cherchent non plus à leur faire accepter leur place, mais à les déplacer. S’engage alors un gouvernement des aspirations par l’attente, qui joue sur deux horizons temporels. D’un côté, il fait miroiter un avenir meilleur (ailleurs) ; de l’autre, il rend le présent insupportable (ici). Si bien qu’il ne laisse d’autre choix aux individus que d’être dans l’attente d’un changement à venir. La démonstration s’appuie sur deux ethnographies longitudinales, dans des quartiers populaires ciblés par des projets urbains impliquant le départ des habitant·es. L’auteur va voir ce qu’il se passe quand il ne se passe (apparemment) rien, dans la période d’attente qui sépare les premières annonces d’un déplacement à venir et le moment de sa mise en œuvre. Il décrit des politiques qui placent les individus sur le qui-vive pendant des années, en prévision d’un changement qui pourrait arriver à tout moment, mais qui se fait attendre. En destinant les habitant·es à une mobilité future, ces politiques impulsent une dynamique de projection qui rend le présent inhabité. En plaçant en suspens la gestion de ces territoires, elles dégradent leurs conditions actuelles d’existence, au point de rendre le présent inhabitable. Contraintes symboliques et matérielles s’articulent pour fabriquer le consentement des habitant·es au départ : ils et elles en viennent à souhaiter partir, pour en finir au plus vite avec cette attente devenue trop éprouvante, quitte à accepter des modalités de départ bien en deçà de leurs espérances.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 213-233.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Association, Prise en charge, Migration, Précarité, Action humanitaire, Gestion, Finances publiques, Concurrence, Politique sociale, Travail, Bénévolat, Aide sociale, Suisse
En Suisse, les logiques de marché qui imprègnent les politiques sociales et migratoires redéfinissent les contours de l’action associative auprès des migrant·es précarisé·es. Les associations d’aide sont mises en concurrence pour obtenir des mandats publics et nouer des partenariats public-privé. Ces partenariats les rendent dépendantes des pouvoirs publics qui prônent une diminution des coûts de l’accueil et de l’assistance, et une prise en charge inspirée du workfare. À partir d’une enquête ethnographique menée entre 2016 et 2019, l’article montre comment la marchandisation de l’assistance aux migrant·es précarisé·es réduit la marge de manœuvre des associations opératrices et façonne les contours de l’aide qu’elles déploient. Ces associations sont conduites à s’approprier des logiques assistancielles fondées sur la mise au travail gratuit des publics aidés. Dès lors, ce sont à la fois les associations, mais aussi les migrant·es précarisé·es, qui sont soumis·es à la « discipline du marché ».
Article de Christophe Chevalier, Arthur Imbert, Alicia Jacquot
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 35-42.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, AESH, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Scolarisation, École, Inclusion, Niveau de qualification, Rémunération, Précarité, Conditions de travail, Implication personnelle, Enquête
Si les termes « inclusion scolaire » ou « élèves à besoins éducatifs particuliers » sont de plus en plus présents dans les médias, force est de constater que les accompagnantes des élèves en situation de handicap (AESH) sont quant à elles très rarement dans la lumière. Issu d’un travail de recherche en cours, cet article se propose de dresser les premiers contours morphologiques de ce groupe professionnel.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 209-210, décembre 2023, pp. 72-79.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Décentralisation, Territoire, Action sociale, CAF, Banque de données, Précarité, Diagnostic, Quartier prioritaire
La profusion de données mobilisables pour effectuer des diagnostics territoriaux, notamment dans le domaine social, conduit à s’interroger sur l’apport spécifique des différentes sources utilisées. À travers plusieurs exemples, cet article présente l’utilité des données des caisses d’allocations familiales (Caf) pour analyser les territoires, ces dernières prenant toute leur valeur dans leur complémentarité avec d’autres sources. Les données Caf permettent d’affiner les diagnostics territoriaux en les liant directement à l’action publique, selon le triptyque « besoins, offre, usage ».