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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Foucault, l'indiscipliné

Article de Héloïse Lhérété, Mathieu Potte Bonneville, Jean Claude Monod, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° hors-série n° 16, avril-mai 2024, 130 p..

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Philosophie, Courant de pensée, Concept, Foucault (Michel)

La parole de Foucault se promène même sur les planches, captée par des metteurs en scène. Ses concepts circulent partout, ils sont brandis, branchés, mais il n’est pas certain que Foucault soit lu et compris autant qu’il est cité. Que faire aujourd’hui de cette pensée ? Quelle est sa cohérence, sa pertinence, sa portée ? Ce hors-série est animé par ces questions. La plupart des auteurs appartiennent à une nouvelle génération de chercheurs. Ils n’ont pas connu Foucault, quelques-uns n’étaient pas nés en 1984. Ils témoignent de la volonté de lire l’œuvre de Foucault dans toute son ampleur, telle qu’elle apparaît aujourd’hui complétée, corrigée et redessinée. Sans allégeance ni défiance, désireux seulement de construire un bilan critique, honnête et fécond.

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Le bon, le juste et le beau. Pour en finir avec la pensée critique

Article de Frédéric Vanderberghe, François Gauthier, Emir Mahieddin, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 51, premier semestre 2018, pp. 5-234.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Philosophie, Pensée, Courant de pensée, Valeur, Capitalisme, Libéralisme, Idéologie

Impossible de ne pas accepter l’héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n’a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n’est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l’hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l’avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l’air ». Dans l’air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu’ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.
Peut-être est-il temps, au nom d’une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n’est pas seulement immonde, mais qu’il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d’être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l’impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?

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