PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Claire de Galembert, Marie Sophie Devresse, Damien Scalia, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 4, décembre 2016, pp. 375-495.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Sociologie, Droit pénal, Droits de l'homme, Sécurité, Droit international, Contrôle, Conditions de vie, Surveillant de prison, Technologie, Prévention, Danger, Enfermement, Norme sociale, Morale, Violence institutionnelle, Détenu, Administration pénitentiaire, Justice, France, Canada
Dans ce numéro spécial consacré à la réclusion et aux normativités, l’on constate que l’ensemble des contributions font, sans trop de surprise, état de la difficile articulation des priorités définies par les pouvoirs publics, l’administration, le personnel de surveillance, les détenus et les agents de contrôle. Les normativités auxquelles sont soumises ces diverses instances, de même que celles qu’elles produisent au quotidien, rien que par leur fonctionnement ou leur comportement, sont inévitablement amenées à coexister.
Article de Yves Cartuyvels, Olivier Paye, Valérie Rosoux
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 305-369.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Justice-Délinquance, Génocide, Ethnie, Résilience, Empathie, Récit de vie, Rwanda, 1996-2016
Il y a un peu plus de 20 ans, le Rwanda était le théâtre d’un génocide meurtrier. Dans la relative indifférence de la communauté internationale, plus de 800000 personnes seront massacrées en raison de leur origine ethnique ou de leur refus de collaborer aux massacres. Ce dossier propose trois articles consacrés au processus de réconciliation après le génocide au Rwanda.
Article de Philippe Robert, Renée Zauberman, Fadoua Jouwahri
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 273-304.
Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Police, Recours, Motivation, Sociologie, Ile de France
Cet article étudie ce qui détermine la victime d’une infraction pénale à en informer – la littérature parle de renvoi – les autorités, en pratique la police. Pour l’ordinaire des victimes, il s’agit d’une expérience rare ; pourtant, c’est pour l’essentiel par leur renvoi que les institutions connaissent les infractions à victime directe, comme le vol, le cambriolage ou l’agression… À partir de données d’enquêtes de victimation en Île-de-France, l’article combine régressions, arbres de décision et analyse typologique. S’il part de la gravité du dommage, il dépasse ce consensus international : on l’imagine simple, la gravité s’avère complexe. L’article montre d’abord ses limites : elle laisse parfois place à d’autres motivations ou bien elle cache d’autres mécanismes. Ensuite, il s’attache aux cas paradoxaux où l’appréciation de gravité va de concert avec une absence de renvoi. Enfin, il montre que c’est la décision de recours à l’assurance qui détermine la formalisation du renvoi à la police dans un véritable dépôt de plainte.
À l’aide du dispositionalisme, cet article propose un modèle théorique pour expliquer les variations individuelles en matière de perception du risque de victimation. La première partie porte la focale sur les travaux antérieurs. Elle présente les apports et les difficultés des principales approches explorées pour appréhender l’insécurité personnelle. La seconde partie expose le concept de « dispositions à l’insécurité personnelle ». L’ambition est de proposer une lecture de ce phénomène social au regard du dispositionalisme de Lahire. On insiste alors sur le passé incorporé des individus, façonné sur la base des expériences menaçantes, des représentations du danger et des caractéristiques individuelles, pour rendre compte de leurs réactions dans les situations présentes.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 67, juillet 2016, pp. 73-80.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Justice-Délinquance, Jeune, Mineur, Migration, Adolescent, Accompagnement, Prise en charge, PJJ, Grossesse, Centre d'action éducative, Parentalité précoce, Éducateur de justice
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 213, juin 2016, pp. 4-19.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Recherche en sciences sociales, Sociologie
Les univers sociaux passés au crible de la théorie des champs sont aussi variés que nombreux. Dans le lot, pourtant, on ne trouve ni champ carcéral ni champ pénitentiaire à proprement parler. Les travaux inspirés par la sociologie de Pierre Bourdieu ayant porté sur la prison, la pénalité et le domaine judiciaire n’ont pas recouru à de tels concepts et, inversement, ceux qui semblent le faire n’emploient le terme de champ qu’en un sens générique incertain. Cet article problématise cette rencontre manquée, étonnante au vu du regain de vigueur de la sociologie française relative à la prison et à la pénalité depuis une quinzaine d’années. Proposant d’abord une série d’hypothèses pour l’expliquer, il soumet ensuite l’objet à l’épreuve du concept en arguant de l’intérêt de recourir au concept de champ en la matière. Concevoir l’institution carcérale et plus largement le système pénitentiaire comme des champs permet de retrouver le point de vue de la totalité, tout en portant l’attention sur les rapports de force qui les animent. Cette conception ouvre la voie à une reconstruction théorique visant à surmonter des limites et divisions propres au champ concerné, qui déteignent sur les travaux qui le prennent pour objet.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 109-119.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Justice-Délinquance, Détention, Détenu, Socialisation, Enfant, Éducateur de jeunes enfants, Nourrisson
Cet article se donne pour but d’aborder les mécanismes de pré-socialisation qui s’opèrent chez les bébés restés en prison auprès de leur mère détenue. En s’appuyant sur une approche ethnographique de 20 mois menée dans une nurserie carcérale d’une maison d’arrêt pour femmes (maf), mêlant observations concrètes, analyses de pratiques, nous voudrions insister tout particulièrement sur le rôle de l’éducatrice jeunes enfants, dont la présence découpe la journée en séquences et distribue les temps d’affects, et montrer comment elle participe à la construction d’une architecture socio-affective de laquelle émerge un processus de socialisation spécifique du couple mère-enfant.
Dans cet article, on vise à explorer l’effet du genre de l’agressé, du genre de l’agresseur et du contexte, sur le degré de légitimité perçue de la violence, chez un échantillon représentatif de la population tunisienne (N = 720). La recherche a consisté à soumettre les sujets à une série de scenarii décrivant des situations violentes combinant systématiquement les différentes modalités des variables indépendantes. Les résultats mettent en évidence un effet de genre de l’agresseur et de l’agressé ainsi qu’une modulation par l’effet du contexte, de l’homo/hétérogénéité de l’appartenance sexuelle des acteurs et de l’appartenance sexuelle de l’évaluateur de la violence.
Cet article propose une synthèse des résultats d’un certain nombre d’enquêtes françaises et internationales récentes portant sur les relations entre la police et le public en France, en s’appuyant sur la théorie de la justice procédurale. Les enquêtes d’opinion convergent pour montrer que ce sont les jeunes et les membres des minorités visibles qui ont l’image la plus négative de la police et lui font le moins confiance. L’article rapproche cette image négative des enquêtes qui se sont intéressées aux relations concrètes de ces groupes avec la police, marquées par l’hostilité réciproque et la discrimination policière. L’article propose ensuite une explication de cette situation en se fondant sur l’histoire de la police française et s’efforce de cerner ce qui fait la spécificité du « style » policier français dans le domaine de la sécurité publique.