Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 18

Votre recherche : *

Risques et injustices socio-environnementaux. Savoirs, expertises et actions publiques

Article de Elisabetta Bucolo, Teresa Da Silva Rosa, Corinne Delmas, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2024, 7-263.

Mots clés : Territoire-Logement, Écologie, Environnement, Santé publique, Adaptation, Risque, Prévention sanitaire, Biodiversité, Politique, Économie, Pollution, Changement social, Vulnérabilité, Inégalité, Recherche-action, Habitat, Milieu urbain, Nuisance, Conditions de vie, Genre, Racisme, Industrie, Rénovation de l'habitat

Pandémies, déforestation en Amazonie, inondations, tornades, virus Ebola, ruptures de barrages, sécheresses sévères, pluies torrentielles, pollution industrielle, canicules, manque d’assainissement… L’humanité est confrontée à de nombreux problèmes écologiques qui touchent particulièrement les communautés vulnérables ; des scénarios de risques et d’incertitudes, liés aux transformations territoriales contemporaines, se chevauchent. Ils mettent au défi les différents acteurs (pouvoirs publics, agents économiques, populations concernées…) dans leur quête pour les affronter, les atténuer, les résoudre ou même les comprendre, à différentes échelles. Les forums internationaux récents (Davos, conférences sur le climat, en particulier les récentes COP27 et COP28…) ont montré à la fois les enjeux et les difficultés de l’action climatique à l’échelle mondiale, qu’il s’agisse des objectifs nationaux, de la limitation de la hausse de température, des inégalités entre pays face aux catastrophes climatiques ainsi que des pistes d’action envisageables, comme le financement des pertes et préjudices subis par les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques. Ce contexte et cet agenda institutionnel nous ont guidées dans notre choix de consacrer un numéro de la Revue française des affaires sociales aux enjeux écologiques, en mettant l’accent sur les risques et injustices socio-environnementaux. Un tel numéro nous a paru d’autant plus nécessaire que la revue n’en avait pas consacré à une telle thématique depuis 2015 (« Enjeux environnementaux, protection sociale et inégalités sociales »).

Accès à la version en ligne

Au pays de l'atome

Article de Julien Vignet

Paru dans la revue L'Homme et la société, n° 218, janvier-juin 2023, pp. 133-162.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Environnement, Milieu naturel, Industrie, Énergie, Aménagement du territoire, Biodiversité, Mode de vie, Population, Milieu rural, Politique, Changement, Sociologie, Castoriadis (Cornelius), Normandie

L’installation progressive et massive des sites nucléaires dans le Cotentin peut permettre de cerner les méthodes et les idéologies de l’aménagement du territoire par un appareil technocratique. Un bout du monde rural et tourné vers la mer va en effet accueillir une industrie de pointe particulièrement stratégique : le Cotentin est nucléarisé à partir des années 1960. La manière dont cette industrie s’impose et bouscule les modes de vie révèle que les contextes sociaux favorables importent davantage que les contraintes techniques. Par ailleurs, les effets néfastes de l’atome sur l’environnement ne découlent pas seulement des risques inhérents à cette industrie, mais aussi des modes de vie et des dépendances qu’elle contribue à instituer.

Accès à la version en ligne

Milieux d’affaires et cercles dirigeants

Article de Catherine Comet, Antoine Vion, Mohamed Oubenal, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 64, janvier-juin 2023, pp. 7-296.

Mots clés : Travail-Emploi, Économie, Entreprise, Capitalisme, Banque, Femme, Pouvoir, Réseau, Patronat, Industrie

Après une relative désaffection de la recherche en sciences sociales dans les années 1990, les milieux d’affaires et cercles dirigeants connaissent un regain d’intérêt depuis la crise financière de 2007-2008 avec la publication d’ouvrages collectifs et de numéros spéciaux ainsi que l’organisation de nombreux séminaires, journées d’études et sessions dans les grands congrès. Cette question a fait l’objet de nombreux travaux dans la seconde moitié du XXe siècle, dont l’essor a connu une apogée dans les années 1970-1980 en particulier dans le domaine des power structure et interlocks studies. Le reflux coïncide avec le déclin des théories marxistes dans les années 1990 et un revirement théorique. Concentrées dans les business schools, ces recherches menées à l’origine dans une visée critique adoptent une orientation axée sur la performance et le leadership. Le récent renouveau survient à la suite des scandales financiers au tournant des années 2000 (avec notamment les affaires Enron et WorldCom) et surtout de la crise financière. Ce numéro thématique se propose de rendre compte de chantiers rouverts ou initiés dans différentes traditions de recherche en vue de mesurer le chemin parcouru et les défis qui se présentent encore.

Accès à la version en ligne

Migration et travail détaché en Europe

Article de Frédéric Décosse, Emmanuelle Hellio, Béatrice Mésini

Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 190, octobre-décembre 2022, pp. 15-127.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail-Emploi, Travail, Migration, Union européenne, Travailleur immigré, Législation, Droit du travail, Marché du travail, Conditions de travail, Contrôle, Inspection du travail, Industrie, Agriculture, France, Espagne, Pays Bas

Mis en place par la directive 96/71/CE il y a plus de 25 ans, le détachement a connu un essor exponentiel en France, comme dans l’ensemble des pays de l’Union européenne (UE) : entre 2004 et 2018, le nombre de travailleurs détachés au sein de l’UE est passé de moins de 500 000 à près de 3 millions. Loin d’être un dispositif de libre circulation des travailleurs, le détachement s’affirme davantage comme un nouvel avatar de l’utilitarisme migratoire qui « multiplie » les frontières et renouvelle la segmentation du marché du travail européen. Ce dossier thématique de la revue Migrations Société consacré au travail détaché en Europe rassemble des cas d’étude qui analysent la réalité de ce phénomène dans divers pays et secteurs d’activité : la construction navale, l’industrie agroalimentaire et l’agriculture industrielle.

Accès à la version en ligne

Aux sources du capitalisme : commerce, travail et transmissions familiales (Europe méridionale, XVe-XXe siècle)

Article de Claude Didry, Florent Le Bot, Corine Maitte, et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 3, n° 211, 1er avril 2021, pp. 15-151.

Mots clés : Travail-Emploi, Approche historique, Artisanat, Atelier, Capitalisme, Commerce, Entreprise, Famille, Industrie, Libéralisme, Organisation du travail, Ouvrier, Transmission, Travail, Travail à domicile, Espagne, France, Italie, 1400-2000

La fin du salariat serait-elle en vue ? Un capitalisme plus "agile", ou plus "liquide" adviendrait-il ? Les formes les plus contemporaines du capitalisme, à travers notamment le travail de plateformes, contribueraient-elles à cette transformation radicale ? Cette vision des derniers développements du capitalisme renvoie en fait à un récit couramment admis, faisant du rapport salarial le creuset du capitalisme sous l'impulsion d'une bourgeoisie prométhéenne. Ce récit est dominé par la figure de la révolution industrielle fondée sur une héroïsation de l'entrepreneur, avec pour contrepartie l'expropriation - de la terre et des moyens de production - comme base originaire du salariat et de l'exploitation qui s'ensuivit. Pour échapper à ce mythe de la révolution industrielle, ce numéro propose un retour aux sources du capitalisme en analysant le développement d'une production initiée par une activité commerciale de plus en plus prospère. Le processus qui se dessine part de l'affirmation progressive du commerce, de la geste marchande, qui s'insinue comme activité économique dans les institutions existantes, qu'il s'agisse des familles rurales ou des corporations urbaines. Son analyse conduit à mettre au jour un encastrement originel de la production marchande dans l'univers familial, en interrogeant tout à la fois la place de la famille, celle des corporations, ainsi que les porosités des villes et des campagnes dans une dynamique de diffusion, de circulation et d'interdépendance économique et sociale. Les terrains choisis en Espagne, en France et en Italie permettent ainsi de sortir de chemins bien balisés s'agissant de l'Europe du Nord, en adoptant un regard sur la longue durée (XVe-XXe siècle).

Sommaire :
- Introduction. Un encastrement social du commerce ? Claude Didry, Florence Le Bot, Corine Maitte & Michela Barbot. Page 15 à 26
- La famille et le travail, le travail de la famille. La variété des configurations organisationnelles du travail et des entreprises en Italie centro-septentrionale au XVe siècle. Matthieu Scherman. Page 27 à 42
- Lits, paniers, balances. Biens meubles et formes de mobilité du travail. Eleonora Canepari. Page 43 à 69
- La révolution libérale et les métiers. Les faquines du port de Barcelone au XIXe siècle. Juanjo Romero Marin. Page 71 à 101
- La rubenarie à Manresa (Barcelone), 1890-1920. Petite entreprise et travail à domicile. Lluis Viros. Page 103 à 127
- A l'atelier, chez soi ou à la fabrique. Commente rester luthier au début du XXe siècle ? Hélène Claudot Hawad. Page 129 à 151

Accès à la version en ligne

Les ressorts de l'emprise subjective au travail dans un établissement automobile

Article de Mara Bisignano

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 101-113.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conditions de travail, Entreprise, Enquête, Ergonomie, Implication personnelle, Industrie, Management, Méthodologie, Organisation du travail, Pouvoir, Production, Recherche, Représentation sociale, Travail, Emprise

Cet article analyse les formes de l’emprise dans un établissement d’un groupe automobile italo-américain. À partir d’une démarche d’enquête monographique (travail documentaire sur la période 1993-2014, exploitation de matériaux de seconde main de type empirique et entretiens semi-directifs auprès de salariés), il montre les ressorts sur les collectifs de travail d’un système de métrique des temps appelé Ergo-uas (Ergonomie-Universal Analysing System). Ce système qui permet une amélioration à la fois de la productivité et des conditions de travail a des implications sur la santé physique et psychologique des salariés à partir du moment où il leur est demandé une implication plus importante, aussi de type cognitif, dans l’accomplissement de leurs tâches. Plus l’activité de travail demande de l’autonomie et de l’initiative ouvrière en sollicitant pour cela la subjectivité des travailleurs, plus ces derniers expérimentent des situations paradoxales dans l’exécution concrète de leur travail.

Accès à la version en ligne

Le rôle de l'identité professionnelle et sa fragilisation dans l'adoption de réponses agressives dans les métiers spécialisés des secteurs de la construction et manufacturier

Article de Geneviève Cloutier, Alain Marchand

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXV, n° 62, hiver 2019, pp. 127-145.

Mots clés : Travail-Emploi, Identité professionnelle, Agressivité, Genre, Industrie, Déviance, Colère, Emploi précaire, Masculinité

Très peu d’études se sont intéressées aux facteurs prédisposant aux réponses agressives dans les métiers spécialisés, particulièrement dans les secteurs de la construction et manufacturier. De plus, une importante limitation des études actuelles est l’omission de l’identité professionnelle dans l’étude de l’adoption de réponses agressives. Cet article vise à examiner le rôle de l’identité professionnelle et sa fragilisation sur les réponses agressives dans les métiers spécialisés. Les réponses agressives englobent la déviance interpersonnelle, le sexisme hostile ainsi que les sentiments de colère et d’hostilité. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire administré à 282 travailleurs dans les métiers spécialisés. Les résultats des analyses multiniveaux, en considérant les variations entre les 54 équipes, suggèrent des effets directs entre un fort sentiment d’identification et le sexisme hostile. Les résultats associent aussi l’aspect d’une faible intégration des différences, dans la culture de métiers, avec la déviance interpersonnelle. De plus, des demandes de travail et l’insécurité d’emploi sont associées aux sentiments de colère et d’hostilité, alors qu’un soutien social élevé s’associe à moins de déviance interpersonnelle. Enfin, l’aspect du sexe et du genre enrichit l’interprétation des résultats en mettant en lumière le rôle central des masculinités. La masculinité des travailleurs s’associe à la déviance interpersonnelle, au sexisme hostile ainsi qu’aux sentiments de colère et d’hostilité, alors que la féminité des travailleurs s’associe à moins de sentiments de colère et d’hostilité.

Accès à la version en ligne

L’importance des remises dans la comparaison internationale des prix du médicament

Article de Athémane Dahmouh, Carine Ferretti, Noémie Vergier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 269-296.

Mots clés : Santé-Santé publique, Prix, Médicament, Commerce, Pharmacie, Industrie, Budget, Assurance maladie, Dépense, Europe, France, Allemagne

Face aux contraintes budgétaires des systèmes de santé et aux prix élevés demandés par les laboratoires pharmaceutiques lors de la commercialisation de nouveaux médicaments, le mode de régulation du marché des médicaments est un enjeu majeur pour les États. En Europe, un des principaux leviers de régulation porte sur les prix et sur les remises versées à l’assurance maladie.
Dans ce contexte, l’objectif de l’étude est d’examiner les véritables écarts de prix fabricants hors taxe des médicaments remboursables protégés par des brevets et délivrés en ville entre la France et les pays qui lui servent de référence dans la fixation des prix (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie). Cet article met en évidence des prix faciaux français inférieurs à ceux de ses comparateurs européens, cet écart pouvant atteindre 38 % avec l’Allemagne. Toutefois, la prise en compte des remises pour la France et l’Allemagne montre, malgré un écart important observé sur les prix faciaux, une différence de prix réels payés par l’Assurance maladie obligatoire aux laboratoires qui serait réduite à 21 %, voire à seulement 6 %, après remises.

Accès à la version en ligne

NICE et les interférences pharmaceutiques. La négociation de prix exorbitants

Article de Daniel Benamouzig

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 181-201.

Mots clés : Santé-Santé publique, Évaluation, Médicament, Économie, Expertise, Prix, Industrie, Décision, Crise

En vingt ans, NICE (National Institute for Clinical Excellence) s’est imposé comme une agence de référence internationale en matière d’évaluation médico-économique. Créée en 1999, l’agence a conservé deux spécificités : le caractère central des analyses coûts-résultats dans ses travaux, et une expertise en matière de médicament. NICE a conquis une capacité administrative dans des contextes débattus, sur lesquels les industriels se sont efforcés d’exercer une influence récurrente, comme l’illustre l’analyse sociologique du cas de l’interféron bêta dans le traitement de la sclérose en plaques. L’introduction du médicament à un prix élevé en 1995, dans un contexte de réorganisation du système de soins, accompagne la création d’une agence nationale. Mais des stratégies de contournement mises en œuvre par des industriels donnent à voir des formes d’influence, voire d’interférences avec la décision publique, qui aboutissent à l’invention d’un « schéma de partage de risques » dont la mise en œuvre se déploie jusqu’aujourd’hui. Tout en contournant les avis négatifs de NICE, l’accord garantit durablement un prix élevé à des médicaments controversés.

Accès à la version en ligne

Des savoirs économiques au prix du médicament. La trajectoire bureaucratique des avis d’efficience en France

Article de Magali Robelet, Daniel Benamouzig, Jérôme Minonzio

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 161-180.

Mots clés : Santé-Santé publique, Prix, Médicament, Négociation, Haute autorité de santé, Industrie, Économie, Évaluation

Depuis 2012, la négociation sur le prix des médicaments innovants entre l’État et les industriels prend en compte un « avis sur l’efficience » émis par une commission de la Haute Autorité de santé. Cette nouvelle procédure mobilise des savoirs économiques, dont l’introduction n’a rien d’évident dans le contexte institutionnel français, traditionnellement rétif à l’usage de l’économie. À partir d’une enquête sociologique conduite auprès des services et de la Commission d’évaluation économique de la HAS, cet article analyse la façon dont le calcul coûts-résultats a été introduit dans la fixation des prix des médicaments, en insistant sur le travail opéré par les économistes de la HAS sur les méthodes et les procédures d’évaluation économique. Ces dernières se caractérisent par un degré accru de formalisation. Il pointe aussi les effets institutionnels de l’introduction des avis d’efficience, qui rapprochent des acteurs ayant jusqu’alors travaillé de manière largement séparée, sans pour autant ouvrir publiquement les débats relatifs aux prix des médicaments.

Accès à la version en ligne