PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Le génogramme est un outil très présent dans le travail avec les familles : facile à manier, il permet de représenter la complexité des relations dans le groupe familial sous forme schématique. Il sert alors de base pour approfondir de quoi sont faits les liens familiaux et pour explorer les sous-systèmes, la dimension transgénérationnelle ou encore l’histoire de la famille. Il est aussi présent durant la formation des thérapeutes et dans le travail clinique familial de couple ou individuel. Dans cet article il sera question de son utilisation dans le cadre du travail systémique individuel et de la formation des futurs intervenants. Nous présenterons trois différentes manières d’aborder le génogramme, à savoir le génogramme 3FVS, le génogramme et la topoanalyse et le génogramme professionnel, dans deux contextes d’applications : la clinique et la formation. Nos propos seront illustrés des exemples concrets. Nous souhaitons aussi attirer l’attention des lecteurs sur la richesse et la créativité des méthodes propres à la systémique pour développer des représentations qui dépassent le caractère apparemment « simplifié » du génogramme.
À travers cet article, nous exposerons notre travail clinique auprès de familles en exil. La demande d’asile s’accompagne souvent de violences, de pertes et de traumatismes, qui peuvent être la source d’un déséquilibre profond au sein de la famille ainsi que d’une fragilisation des liens. En outre, la procédure d’asile, la précarité du séjour, la vie en centre collectif sont autant de facteurs déstabilisants et déstructurants. Dans cet article nous proposerons une modélisation systémique nommée 3R (réhumaniser, retisser, remobiliser) dont l’objectif est de soutenir les familles dans ce contexte difficile en réactivant un sentiment de dignité humaine, d’appartenance familiale et de pouvoir d’action.
Les thérapies systémiques familiales restent peu pratiquées au Cameroun et en Afrique. Ceci s’explique souvent par le fait que les modèles transactionnels familiaux traditionnels, de nature asymétrique, restent vivaces. Ils sont véhiculés à travers les mythes et rituels qui organisent la vie des familles, malgré la diversité des espaces de socialisation et d’enculturation qui se proposent à l’idiosyncrasie des générations actuelles. Ceci est souvent à l’origine de crises ou pannes du fonctionnement familial. Les thérapeutes eux-mêmes, sont souvent porteurs de ces modèles inconscients dans leurs interventions et leurs pratiques, qui agissent comme des contraintes à la formation et l’exercice des thérapies systémiques. L’article présente et analyse la prise en charge d’une famille dont les difficultés transactionnelles, portées par la mère, sont des symptômes d’une crise du fonctionnement familial dont le conflit père/fils est le nœud. L’observation clinique suggère que la famille négocie péniblement la transition entre traditions et modernité. La réponse proposée est une approche systémique-fonctionnelle conduisant à une réorganisation autonome et guidée du fonctionnement familial, laquelle a montré son efficacité dans la disparition des symptômes névrotiques chez le malade désigné.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 3, septembre 2022, pp. 185-203.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Famille, Attachement, Approche systémique, Thérapie familiale, Perte, Psychologie du développement, Identité
La théorie de l’"attachement" nous amène parfois à faire l’impasse sur la notion de perte qui lui est cependant inévitablement liée. C’est à la lumière de la "boucle de l’ambiance", développée dans le modèle du "Milieu humain" (Dessoy, 1988), que cet article propose de revisiter ces notions. Comment concevoir leur articulation dans un contexte sociétal qui laisse la part belle à l’horizontalité ? Après un rapide détour historique sur la genèse de la construction de la boucle de l’ambiance, nous insisterons sur les mutations sociétales de nos communautés familiales contemporaines. Nous proposerons une forme de modélisation sur les manières de vivre l’attachement et la perte, l’appartenance et la différenciation au sein de celles-ci. Nous mettrons en évidence différentes manières de nous positionner dans l’accompagnement des familles, et nous insisterons sur les balises qui soutiennent le travail thérapeutique dans la construction de nos interventions afin d’éviter, autant que possible, de renforcer un attachement sans perte.
Dans le cadre familial, les identités sont plurielles, qu’il s’agisse des rapports intrafamiliaux, extrafamiliaux, jusqu’à la façon dont la procréation a lieu. À travers cet entretien, Salvatore D’Amore explore toutes ces facettes, en interrogeant la posture que les professionnels peuvent adopter, étant eux-mêmes potentiellement inclus dans ces remises en question des modèles familiaux.
Paru dans la revue Écrire le social, n° 4, 2022, pp. 22-32.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Épidémie, Accompagnement social, Aide sociale, Changement, Approche systémique, Étude de cas, Aide à domicile, Enfant handicapé, Confinement, Belgique
La pandémie de la Covid-19 a été soudaine, foudroyante et une onde de choc pour beaucoup de personnes fragiles, ainsi que les services ayant des missions sociales et ou socio-médicales. Cet article, sans minimiser les conséquences négatives de la pandémie, propose de voir sous l’angle systémique, comment la crise a pu dans certains cas être un levier positif et quelles leçons nous pouvons en retirer pour notre secteur et plus globalement pour les familles accompagnées. À partir d’une vignette clinique, nous suivons l’histoire d’une famille et d’un service qui au travers de la crise vont pouvoir se retrouver, se découvrir ou redécouvrir et ensemble écrire une nouvelle histoire.
Article de Alessandra Duc Marwood, Véronique Regamey
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 3, septembre 2021, pp. 247-263.
Mots clés : Enfance-Famille, Emprise, Famille, Couple, Approche systémique, Victime, Contrôle, Violence conjugale, Enfant, Relation enfant-mère, Estime de soi
Dans notre expérience, ce qui permet, en tant que professionnel.le, d'aider les victimes à se libérer de l'emprise conjugale et familiale est la bonne connaissance des étapes et des mécanismes de l'emprise. Nous les exposons dans cet article en présentant d'une part comment ce type de relation s'installe dans un couple et d'autre part comment il a un impact sur l'estime de soi et l'autonomisation de jeunes ayant grandi auprès d'un parent auteur.e d'emprise. Nos propos sont illustrés par une vignette clinique.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 301-322.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Séparation, Divorce, Éducation familiale, Maintien du lien, Famille, Grands-parents, Rôle, Intergénérationnel, Conflit, Approche systémique
L’objectif de notre étude est d’enrichir la compréhension du concept de coparentalité postrupture conjugale. En essayant de comprendre « le rôle de la famille d’origine dans la qualité de la relation coparentale après la séparation conjugale des parents », nous avons analysé le vécu de quatre parents issus de deux couples parentaux hétérosexuels séparés. L’analyse phénoménologique interprétative – IPA (Smith, Flowers, et Larkin, 2009) – nous a permis de dégager plusieurs facteurs de protection familiaux de la coparentalité. En corollaire, l’influence de la famille d’origine, le rôle des grands-parents, ainsi que des règles familiales en situation de séparation conjugale ont été également mis en évidence. De ce fait, le présent article propose une compréhension intergénérationnelle de la coparentalité postséparation conjugale.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 267-286.
Mots clés : Enfance-Famille, Mutisme, Handicap mental, Jeune en difficulté, Accompagnement, Activité, Groupe, Projet individualisé, Thérapie, Entretien, Famille, Fratrie, Réseau, Approche systémique
Accompagner une jeune qui présente un mutisme sélectif demande beaucoup de temps, de patience et d’engagement de la part des intervenants et nécessite la mise en place d’un projet d’accompagnement autour de quatre axes principaux : une participation de la jeune à des activités de groupe, un accompagnement thérapeutique individuel, des entretiens de famille et/ou de fratrie et une concertation avec le réseau. Ce processus offre des perspectives intéressantes.
En tant qu’enseignante spécialisée, je suis sollicitée par les enseignants d’écoles maternelles et élémentaires, pour les enfants en difficultés scolaires ou comportementales (manque de concentration, de cadre, d’autonomie, de confiance en eux, agressivité, etc.) avec le mandat institutionnel d’impliquer les familles.
Quelle lecture opérationnelle choisir de la situation ?
Comment entraîner enfant et parents, qui ne sont pas à l’origine de la demande, dans cette fameuse « danse » susceptible de conduire au changement ?
Quel type de danse leur proposer ?
J’exposerai les grandes lignes de ma démarche avant de proposer une rapide classification du type d’outils ou « pas de danse » que j’utilise.