PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 45, juillet 2024, pp. 145-157.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Risques psychosociaux, Prévention, Statut professionnel, Établissement social et médicosocial, Analyse comparative, Conditions de travail, Organisation sociale, Management, Belgique
Une analyse comparative des conditions de travail et d’emploi au sein de trois services d’éducation et d’hébergement en Belgique francophone permet de cerner des facteurs organisationnels qui participent à l’ébranlement de la professionnalité des travailleurs sociaux et qui les exposent aux risques psychosociaux. En réaction, ces travailleurs mettent en place des stratégies de résistance collective, plus ou moins efficaces, visant à défendre leur professionnalité et participent à la prévention des risques psychosociaux.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 96-108.
Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Vieillissement, Milieu rural, Communauté, Ethnographie, Ethnologie, Analyse comparative, Inde
Les Santals font partie des plus grandes tribus de l’Inde, répartis dans l’est du pays. Leurs habitats sont essentiellement ruraux et ils sont généralement voisins d’autres communautés et membres de sociétés plurielles. Le présent article cherche à comprendre les caractéristiques distinctives, s’il y en a, de l’expérience des Santals en matière de vieillissement, de bien-être, de capabilités et de soins aux personnes âgées – et éventuellement à comprendre les réactions à ces expériences et pratiques en général. En corollaire, l’article cherche également à explorer, d’une part, les discours autour des dimensions de l’individualité et de la communauté, et d’autre part les transformations ou les changements qui s’opèrent dans les idées de vieillissement et de soins. Comment les personnes âgées sont-elles conceptualisées dans la communauté, dans la famille, par elles-mêmes ou par les individus qui entrent en contact avec elles ? Chez les Santals, les personnes âgées se conforment-elles aux idées ou aux normes attendues de la génération correspondante présente dans d’autres communautés, en particulier dans une situation plurielle ? L’article met en lumière le vieillissement et sa prise en charge dans une perspective d’incertitude et de temporalité.
Paru dans la revue Migrations société, n° 188, avril-juin 2022, pp. 115-131.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Travailleur social, Relation travailleur social-usager, Accueil, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Analyse comparative, France, Allemagne
En France comme en Allemagne, les demandeurs d’asile interagissent très régulièrement avec les travailleurs sociaux. Ces derniers les aident dans leurs démarches auprès des institutions de l’asile, les assistent au quotidien en ce qui concerne l’accès au logement, à l’aide alimentaire ou l’ouverture de leurs droits. Cet article ne se concentrera cependant pas sur les pratiques concrètes liées à ces aspects du travail social de l’asile : il se penchera plutôt sur la perception des travailleurs sociaux par les demandeurs d’asile, en tentant de montrer qu’elle prend des formes variées des deux côtés du Rhin, en raison d’une organisation différente de la procédure de demande d’asile dans les deux pays.
Paru dans la revue Migrations société, n° 188, avril-juin 2022, pp. 55-68.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Âge, Évaluation, Travailleur social, Travail d'équipe, Analyse comparative, France, Allemagne
Cet article propose une lecture croisée des pratiques de sélection et de classement mises en œuvre dans deux services administratifs chargés d’évaluer l’âge des jeunes migrants se déclarant mineurs, l’un en France et l’autre en Allemagne. Les professionnels en charge de cette évaluation, en l’occurrence des travailleurs sociaux, mobilisent de multiples critères qui sont similaires de part et d’autre du Rhin — apparence physique, comportement, cohérence du récit —, mais ils s’engagent dans des voies différentes et se fixent des priorités divergentes quand il s’agit de rendre et de justifier leurs décisions. L’article analyse et met en lumière ces différences à travers une comparaison entre la France et l’Allemagne.
Paru dans la revue Agora, n° 90, 2022-1, pp. 21-40.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Âge, Jeune, Adulte, Analyse comparative, Migration, Martinique, France
L’importance des flux migratoires des jeunes martiniquais vers l’Hexagone interroge sur les conditions d’entrée dans l’âge adulte de ceux restés au pays. À partir de données quantitatives, cette étude vise à mettre en regard différentes réalités de la jeunesse, en Martinique et dans l’Hexagone, deux territoires contrastés tant du point de vue économique, culturel, social que des solidarités familiales. Y sont décrits les principaux seuils classiquement retenus pour définir le passage à l’âge adulte (études, emploi, décohabitation, couple, enfants), en les situant socialement. Outre les âges de franchissement de ces seuils qui diffèrent, c’est aussi l’ordre dans lequel ils surviennent qui contraste d’un territoire à l’autre.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 189-209.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Crime sexuel, Abus sexuel, Changement, Test, Test de personnalité, Analyse comparative, Méthode, Projection, Psychothérapie, Rorschach (Test de)
Cet article présente les résultats d’une étude exploratoire portant sur les processus de changement des adolescents auteurs de violences sexuelles qui bénéficient d’une prise en charge psychothérapeutique. La méthodologie repose sur une démarche de type longitudinale, avec un recueil de données issues des prises en charge groupales et de la passation d’épreuves projectives à deux temps du traitement. Les données projectives de neuf adolescents font l’objet de cet article (Rorschach et TAT proposés à huit mois d’intervalle en moyenne). L’analyse qualitative de ces données est conduite à partir de cinq axes, établis à partir de la littérature, dans la perspective de l’École de Paris. Les résultats montrent l’existence de potentiels de changements avérés, même si contrastés selon les différents axes d’analyse. L’intrication entre les processus de changement mobilisés dans le traitement psychothérapeutique et le processus d’adolescence mérite d’être souligné, ainsi que la fragilité narcissique marquée dont témoignent ces adolescents.
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 101-125.
Mots clés : Travail-Emploi, Psychologie du travail, Travail, Salarié, Bien-être, Analyse comparative, Management, Culture, Japon, France, Etats Unis d'Amérique
La controverse au sujet de l’universalité du bien-être au travail est à l’origine de cette étude. Tant qu’elle n’est pas assurée, la validité externe des pratiques managériales recommandées pour la main d’œuvre occidentale est sujette à caution. Nous cherchons plus précisément à savoir si la conception générale, mais aussi la manière dont les salariés japonais ressentent le bien-être au travail, sont différentes de celles de leurs homologues occidentaux. Le cas des salariés japonais est pour ce faire comparé à celui des salariés américains et français. L’hypothèse générale est que la conception du bien-être au travail est similaire en orient et en occident tandis que son ressenti – exprimé par les combinaisons originales de ses dimensions constitutives – est contingent. Pour la tester, une approche statistique centrée sur les variables puis sur les personnes est réalisée. Les résultats obtenus auprès de 612 salariés japonais tendent à conforter notre hypothèse. Si les dimensions constitutives du bien-être au travail sont similaires à celles observées en occident, certains regroupements de salariés opérés en fonction de la manière dont ils combinent ces dimensions sont en revanche spécifiques. Ces profils originaux sont ceux dominés par a) la compatibilité des différents temps sociaux, b) par la qualité des relations aux collègues et au manager, et enfin, c) par des rapports favorables aux temps sociaux et à l’environnement matériel de travail. Ainsi, les pratiques managériales préconisées pour développer toutes les dimensions du bien-être du personnel occidental pourraient ne pas être efficaces dans les établissements employant un personnel japonais.
Article de Gilles Garcia, Corinne Rougerie, Pascal Fugier, Philippe Lyet
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 141-153.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse comparative, Approche clinique, CCAS, Collectivité territoriale, École, Équipe éducative, Institution, Intervention sociale, Méthodologie, Observation, Pratique professionnelle, Recherche, Scolarité, Service social, Sociologie, Terrain, Travail social, Vie institutionnelle
Une recherche-intervention conduite par une équipe de quatre chercheurs au sein du service social scolaire d’une ville française permet d’interroger les paradoxes institutionnels de l’intervention de ce service qui ne peut se déployer que par une forme d’invisibilisation de ses activités et modes opératoires tout en en pâtissant. La posture professionnelle que les travailleurs sociaux scolaires (tss) adoptent auprès de leurs partenaires institutionnels s’inscrit dans une logique d’action clinique, relevant d’une posture du « prendre soin », à travers laquelle le tss est à l’écoute de leurs expériences vécues et éprouvées. Certains mouvements défensifs ou offensifs ont été repérés dans des instances du dispositif de recherche à mesure que celui-ci s’est déployé. Cette démarche vient déranger l’organisation de travail et les vécus des acteurs de terrain et produit du changement par des jeux de pouvoirs qui échappent aux chercheurs.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 347-382.
Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Genre, Analyse comparative, Abus sexuel, Violence conjugale, Viol, Représentation sociale, Justice, France, Allemagne
Cet article propose une analyse des représentations ordinaires des violences de genre en Allemagne et en France. Celles-ci sont étudiées à partir de l’administration de trois cas criminels fictifs décrivant des violences de genre auprès de répondants allemands et français (n = 100) qui doivent attribuer une sanction à chaque cas et justifier leur choix. Il s’agit de déterminer si les citoyens ordinaires allemands et français partagent des représentations similaires des violences de genre. Constatant que les répondants français se montrent plus punitifs que les Allemands, nous expliquons cette différence en nous interrogeant sur le cadrage légal et les débats publics sur la formation des représentations ordinaires des violences de genre. La prise en compte des caractéristiques sociodémographiques des enquêtés permet enfin d’expliquer de manière plus nuancée la demande punitive exprimée dans chaque pays.