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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Expression symptomatique et symbolique du traumatisme chez les enfants réfugiés ayant été exposés à la guerre

Article de Mikako Tsuchigahata, Miguel M. Terradas, Garine Papazian Zohrabian, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 245-281.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Réfugié, Traumatisme, Deuil, Symptôme, Psychisme, Jeu, Dessin, Guerre

Les recherches sur le traumatisme chez les enfants réfugiés de la guerre s’intéressent généralement aux réactions symptomatiques, mais considèrent peu le vécu subjectif. Ainsi, il y a un risque de sous-estimer les conséquences psychologiques de ces événements. La présente étude vise à intégrer les éléments de l’histoire personnelle, la quantification des symptômes post-traumatiques et les expériences subjectives liées aux traumatismes évaluées au moyen du jeu libre et du dessin afin de décrire les conséquences psychiques de ces traumatismes chez deux enfants réfugiés. Les résultats révèlent qu’un des enfants manifeste des symptômes post-traumatiques, ce qui est appuyé par les caractéristiques de ses activités ludiques et les thèmes qui émergent du jeu et des dessins. Chez la deuxième enfant, il n’est pas relevé de symptôme post-traumatique ou de trace évidente du traumatisme dans le jeu et le dessin. Cependant, les thèmes des jeux indiquent un besoin de protection et le deuil de son enfance.

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Après-coup originaire, traces mnésiques traumatiques et souffrances de l’adolescence

Article de Houari Maïdi, Rose Angélique Belot

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 169-184.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Chirurgie, Mémoire, Adolescent, Topique freudienne, Deuil, Hospitalisation, Psychisme

Après avoir présenté les connaissances actuelles liées aux traces mnésiques et à la mémoire corporelle, les auteurs interrogent ce qu’ils nomment un « après-coup originaire » chez un bébé précocement confronté à une maladie somatique traumatique ayant nécessité un acte chirurgical.
Indubitablement, dans ce contexte, le bébé vit des phénomènes d’invasions et d’effractions sur le plan somatique et psychique. Plus tard, à l’adolescence l’archaïque traumatique somatopsychique génère des difficultés et/ou des empêchements du processus de subjectivation et de différenciation. En effet, il existe à l’adolescence l’expression sur un mode clinique ou psychopathologique d’une mémoire sans mémoire du corps de la période archaïque.

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Vivre avec la mort

Article de Nicolas Journet, Philippe Charlier, Romain Pigeaud, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 363, novembre 2023, pp. 37-68.

Mots clés : Mort, Deuil, Rite, Soins palliatifs, Philosophie, Intelligence artificielle

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Les nouvelles pratiques autour de la naissance

Article de Béatrice Kammerer, Isabelle Gravillon, Anne Lamy, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 648, été 2023, pp. 31-64.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Femme, Couple, Naissance, Relation enfant-parents, Nourrisson, Accompagnement, Maternité, Accouchement, Grossesse, Relation soignant-soigné, Maltraitance, Gynécologie, Deuil, Pathologie périnatale, Rite, Interculturel

Face à l’hypermédicalisation de l’accouchement, les revendications de pratiques plus respectueuses du vécu et du corps de la femme ont abouti à de nouvelles orientations : limitation des interventions médicales inutiles, participation des femmes aux décisions concernant la prise en charge de la douleur, formation des soignants à de nouvelles positions d’accouchement… Selon l’Enquête nationale périnatale 2021, plus de 80% des femmes continuent cependant à recevoir une péridurale. Les demandes d’accouchement naturel ou à domicile sont-elles en hausse ? Qui y a recours et pourquoi ? Quelle place est aujourd’hui laissée aux pères lors de la naissance ? Comment la dépression périnatale est-elle prise en charge ? Les nouvelles technologies, comme l’échographie 3D, ont-elles un impact sur la construction de la parentalité ?
Ce numéro de L’école des parents dresse un état des lieux de la naissance en 2023.

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Prendre son temps à l’adolescence, entre élaboration diagnostique et clinique du deuil pathologique : à propos d’un cas suivi en HDJ

Article de Marie Bringer, Maude Ludot, Nathalie Follet, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 95-110.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Hôpital de jour, Deuil, Psychopathologie, Anxiété, Séparation, Conscience de soi, Groupe d'appartenance

L’adolescence est une période charnière sur le plan développemental, tant elle est marquée par des mouvements psychiques intenses, paradoxaux et complexes à appréhender et à comprendre par l’adolescent qui en est traversé. L’adolescent se heurte à des étapes psychiques importantes qui entrainent une symptomatologie anxieuse reflétant tout ce travail de séparation-individuation.
Les hôpitaux de jour constituent un lieu privilégié d’observation clinique et d’expérimentation de liens au groupe des pairs. Les médiations thérapeutiques proposées permettent alors l’accès à différents niveaux et registres psychiques tout en étant soutenus par la contenance groupale. Nous aborderons la clinique du deuil pathologique de l’adolescent illustrée par la situation clinique d’Emma, une adolescente de 16 ans, dont l’émancipation psychique a été rendue possible.

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Blue prelude

Article de Liuba Rakova Carron

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 2, avril-juin 2023, pp. 178-184.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Deuil, Séparation, Mélancolie

À partir de rencontres cliniques avec des patients ayant fait de très graves tentatives de suicide dans le contexte de séparation ou de mort de la personne aimée, le présent texte propose de réfléchir à différents types de travail psychique qui s’engagent face à la perte de l’objet et qui représentent des productions psychiques originales, prenant une place à part dans le continuum dessiné par Freud entre le deuil et la mélancolie.

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Distribuer l’espoir, préparer le deuil. Réajustements des attentes procréatives face à l’échec de la FIV dans une clinique de fertilité belge

Article de Shana Riethof

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 263-280.

Mots clés : Enfance-Famille, Désir d'enfant, Traitement médical, Fécondation in-vitro, Deuil, Parentalité, Filiation, Stérilité, Patrimoine génétique, Procréation médicalement assistée, Échec, Belgique

À partir d’une enquête ethnographique menée dans une clinique de fertilité belge, cet article examine plusieurs stratégies déployées par le corps médical afin de réajuster les attentes des couples qui multiplient les essais infructueux de fécondation in vitro (FIV). À ce moment du parcours, il est proposé au couple une dernière tentative avec ses propres gamètes avant un éventuel passage vers le don d’ovocytes, celui-ci éliminant le lien génétique maternel. Par l’analyse de scènes ethnographiques où se jouent de tels dilemmes, je situe l’espoir d’être parent et le deuil de la fertilité comme deux outils discursifs complémentaires permettant de réorienter les trajectoires affectives des partenaires. Cette redistribution de l’espoir peut néanmoins se heurter à la résistance des couples dans un contexte d’incertitude inhérent à la prise en charge. Il apparaît alors que le renoncement à la norme de l’enfant biologique permet d’accéder à d’autres formes de maternité et de parentalité qui ne sont pas forcément fondées sur le lien génétique mais sont soumises à condition.

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Quand le silence s’installe… Quelques expériences d’un clinicien

Article de Daniel Marcelli

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 53-60.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Non-dit, Secret, Deuil, Parole

En présence de certaines situations cliniques, le thérapeute éprouve une perplexité, un sentiment de ne rien y comprendre alors même que l’entretien ou les séances se déroulent sans heurt apparent. Ce silence associatif, ce blanc dans la pensée, reflète en lui un silence, une énigme dans l’histoire du patient et de sa famille, trace intangible autour de laquelle pivote la dynamique relationnelle. Il faut que le clinicien puisse souffrir d’attendre (« suffere » en latin signifie « attendre ») pour qu’au moment propice la parole du patient ou de ses proches puisse dévoiler le sens de ce silence et de cette souffrance familiale… Quatre courtes vignettes en sont l’illustration.

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La psychiatrie périnatale, sortir du silence

Article de Karine Ronen, Hélène De Laage, Elisabeth Grégoire Taieb, Romain Dugravier

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 29-39.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie infantile, Périnatalité, Silence, État dépressif, Deuil

La psychiatrie périnatale est une spécialité encore jeune, en pleine structuration dont l’objet est de prendre soin des bébés et de leurs parents. Actuellement, la définition retenue est celle de soins conjoints, c’est-à-dire de soins centrés sur les échanges, les interactions, réelles, imaginaires ou fantasmatiques entre le bébé et ses parents. La symptomatologie du bébé est ainsi parfois différée, inapparente ou « en creux » et elle ne peut pas toujours être un moteur suffisant pour une demande de soins. Longtemps, les parents fragilisés (déprimés ou même présentant des troubles psychiatriques plus sévères) n’ont pas formulé de demande de soin, par honte, par culpabilité ou par crainte du regard des autres, d’une stigmatisation liée à leurs ressentis ou à leur diagnostic. Certains parents, aussi, expriment leur immense sentiment de solitude et le silence de leur entourage face à leur détresse (nous pensons, ici, aux parents endeuillés, par exemple). Les professionnels de la périnatalité (sages-femmes, obstétriciens, pédiatres, puéricultrices), quant à eux, s’ils sont toujours plus sensibilisés aux enjeux psychiques de la période sont encore en difficulté pour aborder certains sujets (symptomatologie dépressive et potentielles idées suicidaires du parent, troubles de la parentalité et souffrance du bébé) surtout s’ils craignent de ne pas pouvoir s’appuyer sur des professionnels de santé mentale.

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Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

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