PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Bien qu’il existe différents types de modèles d’évaluation du fonctionnement familial (Pauzé et Petitpas, 2013 ; Pauzé et al., 2017), cet article vise à présenter le modèle d’évaluation du Dr Guy Ausloos comme une pratique clinique (Practice-Based-Evidence) efficace. Il appert que la théorie des fonctions du Dr Ausloos est un outil clinique qui a le mérite d’être facilement utilisé par une panoplie de thérapeutes, allant des débutants aux plus expérimentés. Cette théorie comprend six fonctions selon deux catégories : les fonctions logistiques (programmation, pilotage et contrôle) et les fonctions relationnelles (communication, distance et mémoires). Cette évaluation a l’avantage de mener directement à des hypothèses permettant l’établissement du plan d’intervention. Finalement, ce modèle s’inscrit dans la logique de la compétence des familles (Ausloos, 1995).
Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 65-78.
Mots clés : Enfance-Famille, Protection de l'enfance, Médiation, Évaluation, Expertise, Soin, Couple, Trouble du comportement, Relation enfant-parents, Assistance éducative, Parentalité, Violence, Juge des enfants
Bien que les violences conjugales soient un véritable problème de santé publique, force est de constater qu’elles restent souvent indifférenciées. Les auteurs discutent dans cette contribution des enjeux de la violence causée par des vulnérabilités spécifiques, inhérentes souvent à la conjugalité mais se répercutant sur la parentalité et l’enfant, et qui nécessitent l’intervention de la justice. Ils se basent sur le dispositif « Protection médiation prévention » (PMP) pour illustrer que la justice peut présenter un vecteur thérapeutique utile à appeler à la (juste) place de chaque membre de la famille dès l’annonce d’un conflit en amont de la violence et l’installation de troubles psychologiques pérennes, notamment pour l’enfant. La confrontation avec la justice peut être l’occasion de sensibiliser aux souffrances engendrées par les violences et créer une amorce thérapeutique. Pour cela, les professionnels doivent pouvoir discriminer ce qui relève du registre du conflit et de la violence tout comme de la dysparentalité et de la conjugopathie. Ces réflexions et expériences de terrain ont débouché sur une recherche-action à l’université de Caen qui vise à proposer des interventions spécifiques et différenciées dans des situations de conflits et/ou de violence dans le cadre de l’assistance éducative.
Article de Nicole Caparros Mencacci, Véronique Durand
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 396, avril 2022, pp. 62-67.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Évaluation, Danger, Couple
Chaque année, les médias relatent des histoires tragiques de femmes victimes de leur conjoint, dont les violences avaient pourtant été dénoncées, mais dont l’agresseur avait été considéré comme peu dangereux. Les auteures proposent ici un référentiel de formation et une méthodologie destinés à tous les professionnels concernés, mais aussi à tout citoyen, désireux de comprendre ce qui se joue lors de disputes familiales, chez un voisin, dans l’espace public… Disposer d’éléments normatifs permettrait de mieux évaluer la dangerosité, et probablement de prévenir les risques de récidive.
Article de Jaqueline Wendland, Margot Violon, Elsa Deslandres, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 4, 2022, pp. 409-436.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Évaluation, Attachement, Questionnaire
Il existe peu d’outils disponibles et faciles à utiliser pour évaluer l’attachement des enfants à l’âge préscolaire. Les objectifs de la présente étude étaient doubles : présenter une revue des principaux outils d’évaluation de l’attachement disponibles pour les enfants d’âge préscolaire et décrire les propriétés psychométriques de la version française du questionnaire Perception des comportements d’attachement – version pour la mère (PCA-M). Un échantillon de 202 mères, ayant au moins un enfant âgé de 3 à 6 ans, a rempli le PCA-M, soit sur papier, soit en ligne. Les analyses statistiques ont révélé des propriétés psychométriques adéquates du PCA-M pour ses trois dimensions (comportement de base sécure, partage d’affects et difficultés d’autorégulation émotionnelle) et pour l’échelle globale de sécurité. Le PCA-M est un outil utile et facile à utiliser pour évaluer la sécurité de l’attachement chez les enfants d’âge préscolaire.
Article de Marjorie Faivre, Valérie Le Goff Cublier
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 19-32.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeu, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Outil, Relation enfant-parents, Attachement, Émotion, Théorie, Approche clinique, Évaluation, Vidéo
Cet article présente un outil développé à l’Unité de la consultation pour le couple et la famille qui utilise le jeu pour travailler sur le lien d’attachement et les relations parentales. Cet outil thérapeutique s’inspire du Theraplay® et de notre usage de la théorie de l’attachement. La première partie de l’article présente le cadre théorique et les différentes phases d’utilisation de cet outil. La seconde partie consiste en la présentation d’un cas clinique. Finalement, la discussion porte sur les limites et les avantages de cet outil.
Article de Isabelle Nocus, Agnès Florin, Philippe Guimard, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 30, n° 2, 2018, pp. 147-173.
Mots clés : Enfance-Famille, Développement, Langage, Évaluation, Multi-accueil, Jeune enfant
Cette étude mesure l’impact d’un dispositif d’aide au développement du langage appliqué en multi-accueils (MAPE) sur l’acquisition de compétences langagières des enfants de plus de 20 mois. 181 enfants issus de 4 MAPE qui participent au dispositif et 113 enfants accueillis dans 4 MAPE non impliqués dans celui-ci ont été comparés à l’aide de mesures directes et indirectes de leur langage en début et fin d’année de MAPE. Les résultats concluent que le dispositif n’a pas permis d’améliorer significativement les compétences langagières. Plusieurs interprétations sont proposées, certaines tenant aux pratiques des professionnels, d’autres aux enfants et à leur développement.
Article de Virginie Cruveiller, Graciela C. Crespin
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 197-212.
Mots clés : Enfance-Famille, Handicap-Situations de handicap, Autisme, Prise en charge, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Recherche, Évaluation, TED, ABA (méthode)
Les interventions comportementales intensives et précoces – méthode ABA (Applied Behavior Analysis), ou EIBI (Early Intensive Behavioral Intervention) – font aujourd’hui l’objet d’un apparent consensus ; leur validité serait scientifiquement prouvée. Or, les données de la littérature scientifique sont bien plus divergentes et controversées qu’il n’y paraît. Cet article se propose de faire le point sur l’état actuel des connaissances en la matière, à travers une revue de la littérature récente (essais cliniques et méta-analyses parus depuis 2009). Si ce type d’intervention est probablement efficace sous certaines formes et pour certains enfants, comme l’attestent plusieurs essais cliniques, de nombreuses questions restent sans réponse, et le niveau de preuve général de ces études est grevé par un certain nombre de biais méthodologiques potentiels. De plus, certaines études montrent que l’intensivité d’une prise en charge n’est pas nécessairement corrélée à l’importance de ses effets. Les données actuellement disponibles – par ailleurs souvent en faveur de l’EIBI – restent donc lacunaires et discutables.
L'hébergement de familles en CHRS amène les professionnels à intervenir au plus près des relations parents/enfants. L'accompagnement à la parentalité demeure cependant un domaine marginalisé des champs de l'hébergement et de l'insertion sociale. En parcourant l'"histoire d'hébergement" de Cynthia, nous verrons comment la situation préoccupante de sa fille Inès est venue perturber l'évaluation de cette candidate prête au logement au regard des conditions requises, mais considérée avant tout comme une mauvaise mère.