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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Soignants et diversité

Article de Nicolas Robert, Grégoire Thibouville, Elisabeth Rossé, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 3, juillet-décembre 2023, pp. 289-346.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Rencontre, Médecine alternative, Pratique professionnelle, Identité culturelle, Croyance

Dossier composé de 5 articles :
- La prévention sociale et le jeune errant : quelle clinique « en » rue possible ?
- Un espace transculturel intermédiaire pour « soigner » des délinquants juvéniles et violents en Nouvelle-Calédonie
- La médecine coloniale en Afrique XIXe-XXe siècles : des soignants au service d’une entreprise politique ?
- Produire des « enfants » dans le cadre de rituels de possession tandroy (Madagascar). Relation thérapeutique et enjeux identitaires collectifs dans un contexte de mobilité
- Les deux médecines : pluralisme thérapeutique et santé mentale en Lorraine

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La problématique du conflit père/fils dans le malaise et la thérapie d’une famille camerounaise : de la nécessité d’une transgression pour une prise en charge systémique des familles africaines

Article de Célestin Pierre Mboua, François Roger Nguepy Keubo

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 1, janvier 2023, pp. 51-71.

Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Approche systémique, Famille, Représentation sociale, Modèle familial, Relation enfant-père, Identité culturelle, Tradition, Crise, Cameroun

Les thérapies systémiques familiales restent peu pratiquées au Cameroun et en Afrique. Ceci s’explique souvent par le fait que les modèles transactionnels familiaux traditionnels, de nature asymétrique, restent vivaces. Ils sont véhiculés à travers les mythes et rituels qui organisent la vie des familles, malgré la diversité des espaces de socialisation et d’enculturation qui se proposent à l’idiosyncrasie des générations actuelles. Ceci est souvent à l’origine de crises ou pannes du fonctionnement familial. Les thérapeutes eux-mêmes, sont souvent porteurs de ces modèles inconscients dans leurs interventions et leurs pratiques, qui agissent comme des contraintes à la formation et l’exercice des thérapies systémiques. L’article présente et analyse la prise en charge d’une famille dont les difficultés transactionnelles, portées par la mère, sont des symptômes d’une crise du fonctionnement familial dont le conflit père/fils est le nœud. L’observation clinique suggère que la famille négocie péniblement la transition entre traditions et modernité. La réponse proposée est une approche systémique-fonctionnelle conduisant à une réorganisation autonome et guidée du fonctionnement familial, laquelle a montré son efficacité dans la disparition des symptômes névrotiques chez le malade désigné.

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Tonus et culture, de la mémoire corporelle à la transparence corporelle

Article de Sabine Housseini Houy, Hawa Camara, Marie Rose Moro

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 353-360.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Émotion, Psychomotricité, Mémoire collective, Migration, Identité culturelle, Relation enfant-mère

La culture est une réalité collective qui se transmet de génération en génération à travers l’éducation, nous indique M. Mead (1963). Nous développerons l’idée que le dialogue tonico-émotionnel de J. De Ajuriaguerra cher aux Psychomotriciens est un dialogue de transmission culturelle. Le dialogue tonico-émotionnel et les soins de maternage sont les supports de cette enculturation du corps maternant au corps du nouveau-né, et cela à leur insu. Notre approche théorique déroulera 3 temps forts de la régulation tonique et émotionnelle; le tonus sensoriel intra-utérin, le tonus gestuel accueilli par son berceau culturel, les effets de transparence psychique, corporelle et culturelle du dialogue tonico-émotionnel. Nous verrons comment cette enculturation s’inscrit et se transmet dans la construction et la remémoration du corps en relation.
L’histoire de Mme R et de son bébé, reçus dans notre unité de Périnatalité, viendra soutenir cette lecture psychomotrice et transculturelle. Mme R venue en France alors qu’elle était une jeune enfant n’a pu se soutenir du processus de transparence corporelle dans sa rencontre à son bébé. Nous développerons l’hypothèse que cette migration précoce a eu un effet sur la construction de sa mémoire corporelle et, a été un empêchement à la mise en route du processus de transparence corporelle ainsi que culturelle. Nous tenterons alors d’inventer et d’adapter un cadre de soins, pour cette dyade, au travers d’une expérience de suivi à domicile et au sein d’une unité ambulatoire de périnatalité.

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Traumas extrêmes et collectifs

Article de Claire Mestre, Léa Pinheiro, Laura Guery

Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 21-72.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Crime sexuel, Identité collective, Identité culturelle, Intergénérationnel, Traumatisme, Souffrance, Transmission, Adoption, Contre-transfert

Liée aux effets des violences collectives et intentionnelles (crimes de guerre, tortures, viols, génocides, déplacements forcés de populations), la notion de traumas extrêmes renvoie aux tentatives de déshumanisation infligées par des hommes à d’autres hommes. Ces violences systématiques ont pour effet de briser les affiliations collectives (religieuses, culturelles, ethniques, politiques) en abolissant ce qui fait le ciment des communautés humaines : les valeurs communes, la langue, les traditions, la spiritualité et les cultes. Assimilés à un séisme à la fois interne et externe, ces traumas extrêmes sont doublés pour les populations exilées par l’expérience de la migration qui entraîne aussi une perte des contenants externes et le bouleversement de repères internes structurants, conduisant à une altération de l’identité, du rapport à soi et aux autres et à une perte de sens de l’existence et de la fiabilité du monde. Cela a un impact considérable sur la transmission entre les générations et altère parfois durablement les liens au sein des familles, puisque les traumas extrêmes touchent, dans un même temps, le collectif en soi et la capacité d’être soi dans le collectif.
Aux prises avec cette clinique ardue aux enjeux multiples, de nombreux soignants s’engagent avec courage auprès de ces femmes et de ces hommes pour les réinscrire dans une communauté humaine et témoigner aussi de ces parcours traumatiques, au risque d’être parfois sidérés et épuisés par la violence et l’inhumanité des récits. Il s’agit alors pour le clinicien d’être à l’écoute de la souffrance individuelle mais aussi de la part collective et politique de ces traumas inscrits dans les corps et au plus profond de la psyché humaine. Avec, pour principal enjeu, la nécessité de restaurer les garants sociaux, le récit de soi, les espaces imaginaires et de plaisir afin de permettre à ces patients de retrouver l’espoir d’une vie meilleure.
Ce dossier spécial nous invite à mieux comprendre la dimension collective des traumas extrêmes et des manières possibles d’en tenir compte dans les modalités de soin. L’adoption d’une démarche complémentariste liant les perspectives individuelles, familiales, historiques, culturelles et géopolitiques apparaît comme une nécessité majeure pour appréhender la complexité de ces traumas.

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C’est quoi un bon Français ?

Article de Cédric Enjalbert, Alexandre Lacroix, Victorine de Oliveira, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 156, février 2022, pp. 40-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Identité sociale, Identité culturelle, Citoyenneté, Élection, Nation, Nationalisme, Naturalisation, Entretien, Rite, Prénom, Acculturation, Groupe d'appartenance, France

Ce n’est sans doute pas un hasard si le candidat Éric Zemmour s’est fait notamment remarquer par une polémique sur les prénoms : la France traverse une crise d’identité, dont le vote d’extrême droite – créditée d’un tiers des suffrages au premier tour de la prochaine élection présidentielle – est l’un des symptômes. En France, la citoyenneté est en principe une abstraction, un contrat entre la nation et l’individu, sans contenu ethnique ni religieux. Mais cet égalitarisme abstrait est attaqué de toutes parts : à droite, parce qu’il nous couperait de nos racines ; à gauche, parce qu’il serait trop peu attentif aux différences réelles. La France est-elle condamnée à refaire ses papiers ?
Mais pour aborder la question avec le sourire, faites d’abord un test : quel (bon) Français êtes-vous ? Voyez-vous la France comme un ensemble de traditions ou un projet ? Comme une terre où l’on a ses racines ou comme un port d’où l’on peut voyager ?
Depuis 2006, lors du processus de naturalisation, ceux qui aspirent à devenir des citoyens français passent une sorte d’entretien, au cours duquel ils doivent démontrer leur maîtrise de la langue et de la culture françaises. Sur le terrain, ça donne quoi ? Nous avons recueilli des témoignages sur ce rituel pas seulement symbolique, analysé par la philosophe italienne Teresa Pullano.
En voulant revenir à la loi napoléonienne de 1803, qui empêche les parents de choisir librement le prénom de leurs enfants et oblige à piocher dans le calendrier, Éric Zemmour n’a pas seulement provoqué une polémique : il a dévoilé l’essence de son projet politique, qui vise à un assimilationnisme intégral. Analyse.
La réalisatrice Alice Diop a refait, trente ans après, l’expérience de l’écrivain engagé François Maspero sur la ligne du RER B, dont le trajet passe à travers toutes les classes sociales et toutes les appartenances culturelles : elle nous explique ce que cette immersion lui a appris sur l’universalité de l’être humain.
Ex-PS, ex-LREM, le député du Val-d’Oise Aurélien Taché analyse la montée de la politique identitaire en France dans son récent essai Nativisme. Nous l’avons confronté à la philosophe Marylin Maeso, spécialiste d’Albert Camus, afin qu’ils nous donnent leur vision de l’état actuel de l’universalisme républicain.

La Covid-19 en Guadeloupe : souffrances et résistances

Article de Michel Eynaud, Patrick Racon

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 60, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 291-300.

Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Mortalité, Précarité, Vaccination, Résistance, Identité culturelle, Guadeloupe

L’épidémie de Covid-19 a connu une intensité particulière en Guadeloupe, avec des taux très importants d’incidence et de mortalité. Sa survenue dans une population présentant de nombreux facteurs de risque, une situation socioéconomique précaire, et un système hospitalier fragile, relève d’une situation de syndémie.
L’épidémie virale s’est doublée d’une épidémie psychique avec une forte augmentation du recours aux services de la psychiatrie publique se traduisant par l’accroissement du nombre de nouveaux patients, des actes de soins ambulatoires, du recours à l’hospitalisation, tant en psychiatrie générale qu’infanto juvénile. La défense contre l’angoisse générée par l’épidémie, les mesures de restrictions de déplacements et de relations sociales, a pris de multiples formes et relève de facteurs et mécanismes pluriels, chez les adultes, les mineurs ou les professionnels de santé.
Une forte résistance à la vaccination s’est manifestée, illustrant les limites de la démocratie sanitaire. L’opposition au vaccin s’est reliée notamment au scandale écologique et sanitaire de l’usage du Chlordécone, l’opposition à un produit chimique devenant opposition à l’état, mais aussi à toute forme d’autorité. Cette politisation de la santé est aussi portée par un syndicat à visée indépendantiste. La défiance à l’égard de ce qui vient de l’extérieur, ainsi que les enjeux identitaires et culturels ont participé aussi au retard à la vaccination, le repli sur la pharmacopée traditionnelle associant une identité faite de résistance et une appartenance protectrice. Le repli sur des identités de confrontation entre « pro » et « anti » remet en question l’identité relationnelle qui est celle de la créolisation.

La méthode mère kangourou : grandeur et misère d'un modèle voyageur à Madagascar

Article de Christine Bellas Cabane, Chiarella Mattern, Zoly Nantenaina Ranosiarisoa, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 2, avril-juin 2021, pp. 221-230.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Prématurité, Peau, Allaitement, Relation enfant-mère, Adaptation, Acculturation, Identité culturelle, Madagascar

En 2018, l’Institut Pasteur de Madagascar a mené une recherche anthropologique sur la prise en charge de la prématurité selon la Méthode mère kangourou (MMK) consistant à porter un enfant prématuré sur le ventre, en contact peau contre peau et à pratiquer un allaitement maternel strict. Mise au point en Colombie, cette méthode conçue comme une alternative au manque de couveuses pour les bébés nés avant terme a été rapidement considérée comme un dispositif miracle pouvant être répliqué quel que soit le lieu et évoquant les modèles voyageurs. Les données ont été collectées dans un centre hospitalier de la capitale par les observations collectives et directes du déroulement de la MMK, les observations individuelles et les entretiens semi-directifs avec les soignants, les mères et les porteuses. Les résultats montrent les difficultés des acteurs à respecter strictement le modèle compte tenu d’un contexte qui les conduit à adapter la méthode à la réalité du terrain.

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Une carte d’identité littéraire ? L’invention de l’écrivain "beur" dans la France des années 1980

Article de Kaoutar Harchi

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 4-21.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Littérature, Identité culturelle, Personne issue de l'immigration, Représentation sociale, Algérie

En France, du début des années 1980 jusqu’au début des années 1990, dans un contexte socio-politique fortement marqué par l’évidence du problème que constituerait la migration postcoloniale, et en particulier algérienne, des récits littéraires apparaissent sur la scène publique et sont qualifiés de « beur » par les élites éditoriales et médiatiques, sans que leurs auteurs ne revendiquent ce terme. Ainsi, le présent article cherche à identifier et analyser les pratiques professionnelles, symboliques et matérielles, à l’origine d’une forme lettrée d’assignation sociale. Pour cela, nous recourons au concept d’identification – entendu comme toute action sociale où l’attribution identitaire est extérieure et s’exerce sur un individu, dans le cadre d’une institution sociale – et mettons en évidence la prégnance, au fondement de ladite classification littéraire, de rapports de classe articulés à des catégories fondées sur l’origine, susceptibles de perpétuer des modes de pensée essentialistes.

L’identité interculturelle au prisme de la transmission familiale : la narration de soi chez des adultes issus de l’immigration maghrébine

Article de Malika El Jilali, Malika Bennabi Bensekhar

Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 105-115.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Transmission, Solidarité, Intergénérationnel, Identité culturelle, Famille

Cet article rend compte d’une recherche sur le destin des transmissions familiales dans le domaine de la solidarité intergénérationnelle. Les outils utilisés sont, d’une part, le Répertoire de Positions Personnelles (Hermans & Hermans-Konopka, 2010), d’autre part, des fictions sur la solidarité à l’égard des personnes âgées qui ont été conçues pour la recherche. Ces derniers permettent d’observer les modalités de conciliation de représentations antagonistes dans le domaine de l’identité. L’analyse qualitative des narrations de soi produites par 14 adultes nous a permis de comprendre leur processus d’identisation et d’observer des identités fluides et conjoncturelles, ouvertes aux dynamiques transnationales. L’interculturation relève ici non pas d’une fusion mais d’une capacité d’alternance entre les normes en fonction des contextes.

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Accueillir les parents en exil

Article de Marie Rose Moro, Claire Mestre, Sevan Minassian

Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 21-80.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Parentalité, Identité culturelle, Pratique éducative, Enfant, Famille, Tradition

Dossier composé de 5 articles :
- Dépression périnatale chez les femmes migrantes : le rôle du statut légal sur les difficultés éprouvées
- Les pères en exil sur la scène périnatale des enfants migrants
- La dimension transculturelle d’un accueil parents-enfant au service de l’alliance thérapeutique
- Être mère ici et là-bas : une parentalité complexe
- Co-construire une communauté transitionnelle avec les familles exilées

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