PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Jean François Gomez, Jean Luc Marchal, Carine Maraquin, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 159, 3e trimestre 2023, pp. 11-84.
Mots clés : Travail social : Établissements, Établissement social et médicosocial, EHPAD, Institution, Travail social, Vie quotidienne, Relation éducative, Éducateur spécialisé, Rite, Rythme, Temps, Soin, Activité, Créativité, Accompagnement, Personne handicapée, Animation
Comment procéder aujourd'hui à une bonne définition d'un concept qui a été, dans le passé, sur-utilisé dans nos professions ?Une vieille définition de l'éducateur - "qui s'occupe des enfants en dehors des temps de classe et d'atelier" - risque d'être surannée. On sait que le quotidien a partie liée avec bien d'autres choses : le désordre des locaux, la remise des travaux écrits demandés par la direction, l'heure des repas et des activités, les prises de rendez-vous d'une journée, la répartition des véhicules pour une sortie du dimanche, la communication dans une équipe professionnelle. On sait la proximité de la question avec celle du temps, des rythmes de vie, qui dans chaque institution peuvent être très ritualisés ou, au contraire, très ouverts et adaptables à des situations nouvelles. On voit bien que chaque institution, par la nature même de son projet, par la configuration de ses murs, par ses conceptions et son idéologie, qu'elle soit IMPRO ou EHPAD, service de suite ou CSAPA, appartement thérapeutique ou SESSAD, induit à élaborer la notion au gré des besoins et sous des formes bien différentes. En réalité, chacun pourrait témoigner d'un quotidien plus complexe qu'il n'en a l'air et dont on ne possède pas toujours les clés.
Article de Limam Wadji, David Ryboloviecz, Pascal Gascoin, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 157, 1er trimestre 2023, pp. 9-65.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Technologie numérique, Relation travailleur social-usager, Épidémie, Crise, Accompagnement social, Action sociale, Centre social, Analyse de la pratique, Éducateur spécialisé, Enseignement à distance, Équipement informatique, Éthique, Formation, Inégalité, Protection de l'enfance, Risque, Réseau social, Vie privée, Écrit professionnel, Relation d'aide, Accès aux droits, Éducation
La montée en puissance du numérique (la nouvelle révolution depuis la révolution industrielle du 19ème) est venue bouleverser les pratiques et vient réinterroger les éducateur·rices et les professionnel.l.es de la première ligne sur le sens de leurs actions, voire de leur éthique de conviction.
En effet, l'accompagnement social et éducatif est percuté par l'irruption du numérique. Les professionnel·les s'interrogent sur la place, les limites de leur intervention, le respect de l'intimité des personnes (par exemple quand ils·elles font à leur place et s'immiscent dans les données numériques : mot de passe, etc. des individus).
Il est donc central de donner la parole aux professionel·les sur cette nouvelle manière d'accompagner, qui vient aussi et au-delà de la question du respect de la vie privée, être parfois questionnée du côté de la présence/absence.
L'épreuve de la crise sanitaire est venue là encore interroger de ce côté : peut-on accompagner si on n'est pas en présence ? La rencontre peut-elle se faire quand on est à distance ? Quel est le rapport des uns et des autres vis-à-vis du numérique ?
Article de Jean François Gomez, Gaëlle Légo, Henri Santiago Sanz, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 154, 2e trimestre 2022, pp. 13-82.
Mots clés : Travail social : Établissements, Institution, Établissement social et médicosocial, Contrôle, Contrôle social, Sécurité, Technologie numérique, Travail social, Procédure, Législation, Démocratie, Délinquance, Terrorisme, Épidémie, Souffrance, Absentéisme professionnel, Évaluation, Haute autorité de santé, Protection de l'enfance, Santé mentale, Formation professionnelle continue, Certification professionnelle, Organisme de formation
La surveillance en tant que telle, directe, entre timidement encore mais franchement dans les institutions et services. Déjà des caméras suivent les personnes accueillies dans les couloirs, des portes verrouillées ne s’ouvrent qu’à la trace digitale, des « réseaux sociaux » servent au traçage des individus… Par ailleurs, sous le vocable de « bonnes pratiques », les textes, protocoles, procédures imposent des temps mesurés d’intervention, des tableaux numériques. Il s’agit d’une nouvelle modalité de surveillance des pratiques qui demain rendra possibles la contention en lieu et place de la compréhension, ainsi que le « travail à l’acte » au lieu du travail pluridisciplinaire, indice de démocratie dans nos institutions d’éducation et de soin. Comment ces phénomènes sont-ils vécus par les usagers et les professionnels sur le terrain ? Quel sens donner à ces modalités de contrôle ou de surveillance ? Devons-nous les accepter ? Leur présence ne vient-elle pas interroger le cœur même des pratiques d’infirmier, d’éducateur, de thérapeute ? Enfin, comment agir, par quelles formes de résistances, de contournements et d’innovations ?
Article de François Chobeaux, Jean Luc Marchal, Henri Santiago Sanz
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 152, 4e trimestre 2021, pp. 11-83.
Mots clés : Travail social : Métiers, Lien social-Précarité, Rue, Accompagnement social, Prévention spécialisée, Non-recours, Vulnérabilité, Invisibilité sociale, Travailleur social, Pratique professionnelle, Adulte en difficulté, Jeune en difficulté, SDF, Mineur, Exclusion sociale, Épidémie, Travail social, Errance, Addiction, Toxicomanie, Éducateur spécialisé, Lien social, Psychiatrie, Prostitution, Urgence sociale, Belgique, Grande Bretagne, Mali, Bénin, France
Parmi les diverses façons de mettre en acte l'accompagnement social, psychologique, médical des personnes, le travail de rue occupe une place particulière. Il est marqué par les premières pratiques de la prévention spécialisée dans les années 1950, plus récemment par les "maraudes" sociales, psychosociales, psychiatriques, humanitaires. Il s'agissait - il s'agit toujours - d'aller vers des personnes qui sont sans liens avec les institutions, d'aller les voir où elles sont : dans la rue. C'est un travail sans le filet de protection des murs institutionnels, des rendez-vous, des demandes d'aide normatives, que d'aller proposer ses services à ceux et celles qui ne demandent (plus) rien.
Ce dossier s'est appuyé sur trois réseaux pour porter sa réflexion : le réseau national "Jeunes en errance", Samusocial international, le réseau international des travailleurs sociaux de rue (Street Workers Network). Les textes des nombreuses équipes et intervenants concernent aussi bien les présentations de pratiques, le recul sur ces pratiques, que des perspectives plus globales sur le sujet - en France mais également en Belgique, en Grande-Bretagne, au Mali, au Bénin...
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 150, 2e trimestre 2021, pp. 113-118.
Mots clés : Travail social : Formation, Mémoire, Recherche, Méthodologie, Problématique, Travail social, Formation supérieure
L’introduction d’une démarche d’initiation à la recherche dans les mémoires de pratique professionnelle des diplômes de niveau II n’est pas sans susciter interrogations et inquiétudes tant du point de vue des formateurs en travail social que de celui des étudiants. À travers l’énonciation de six principes de travail, cet article vise à répondre à ces questions et à envisager de manière claire, structurée et apaisée une méthodologie de travail inspirée de la démarche de recherche en sciences sociales au service de la pratique professionnelle.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 148, 4e trimestre 2020, pp. 122-128.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Expertise, Université, Formation, Éthique, Travailleur social
À partir de l’examen des lignes directrices des référentiels métiers et des parcours de formation des travailleurs sociaux, tels qu’ils ont été récemment révisés par le législateur, nous proposons d’amorcer une réflexion critique sur le développement de la notion d’expertise et l’adossement des contenus de formation aux « savoirs » universitaires.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 56-60.
Mots clés : Travail social : Formation, Récit de vie, Pratique professionnelle, Identité professionnelle, Travail social, Éducateur spécialisé, Approche clinique, Formation, Travailleur social, Écriture
Les récits sont les piliers de nos identités professionnelles parce qu’ils n’ont de cesse d’explorer, d’inclure ce qui peut éclairer nos expériences. Nomades, créatifs ou au contraire rassurants, ils témoignent de ce que nous sommes ou de ce que nous voulons être, d’où la place privilégiée à leur accorder dans le cadre de la formation.
Construire des récits devient ainsi l’activité privilégiée pour réfléchir et formaliser ses activités et obtenir une autonomie plus grande dans l’espace des activités professionnelles. Paul Ricœur et Michel de Certeau nous servent de guides pour évoquer la richesse de ces récits très présents dans la clinique de l’activité.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 28-31.
Mots clés : Travail social : Formation, Pratique professionnelle, Travail social, Travailleur social, Union européenne, Rencontre, Interculturel, Valeur sociale
À l’occasion des Rencontres européennes du social en 2018, de nombreux professionnels ont pu échanger sur leurs pratiques. À partir de constats partagés, une volonté de résistance a été exprimée. La dimension politique du travail social se travaille dès la formation.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 13-19.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation de formateur, Travail social, Éthique, Parole, Capitalisme, Rentabilité, Pouvoir, Approche clinique, Conditionnement, Dignité
À l’heure où l’hégémonie néolibérale a étendu son empire aux champs du travail social et de la formation à ses métiers – rentabilité, quantification, objectivation et transparence étant les critères à l’aune desquels tout doit être évalué –, prendre la mesure des conséquences de cette domination constitue un enjeu éthique. En effet, le modèle capitaliste tend à forclore ce qui relève de la singularité, seul registre susceptible de subvertir son projet de promouvoir l’existence d’êtres volontairement soumis, car acculturés et délestés de leur faculté de penser, afin de lui fournir une main-d’œuvre corvéable. Ce faisant, il promeut une réelle déshumanisation.
Soutenir les dimensions de la clinique, de la parole et du sens dans la formation au travail social face à des modèles réduisant l’humain à un individu bio-psychosocial, somme de comportements reconditionnables, demeure l’unique rempart contre ce procès, maintenant chez les éducateurs en formation comme chez ceux qu’ils accompagnent capacité de penser et humanité.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 145, 1er trimestre 2020, pp. 113-118.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travail social, Supervision, Pédagogie, Acquisition des connaissances, Professionnalisation, Communication verbale, Tiers
L’article présente la supervision pédagogique, qui est un acte de formation effectué par toutes et tous les étudiant-e-s en travail social en Suisse, et plus particulièrement la Haute École spécialisée de Suisse occidentale (hes-so). Après avoir évoqué la définition actuelle et les grandes lignes de l’évolution de cette exigence de formation, l’article expose le rôle et quelques aspects de la pratique d’un responsable de la supervision pédagogique dans l’une des écoles de travail social de la hes-so.