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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 79

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Centralité de la spontanéité dans les mobilisations contemporaines contre les injustices

Article de Réjane Sénac

Paru dans la revue L'Homme et la société, n° 219, juillet-décembre 2023, pp. 101-128.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Contestation, Mouvement social, Inégalité, Discrimination, Organisation, Radicalisation, Militantisme, Acteur social, Organisation sociale, Communauté

En quoi l’analyse de ce qui fait « commun » dans les mobilisations contemporaines contre les injustices interroge-t-elle la place de la spontanéité dans les luttes sociales en France ? Nous répondrons à cette question à partir d’une enquête qualitative, menée en 2019-2020, auprès de 130 responsables d’association et d’activistes pour la justice sociale et écologique, contre le racisme, le sexisme et/ou le spécisme. Dans ces mobilisations, la réhabilitation d’une radicalité politique rend centrale une « spontanéité disruptive », au sens où elle n’est pas une étape à dépasser, mais un processus toujours à actualiser. Ces mobilisations allient la dénonciation des inégalités dans leurs causes structurelles et l’attachement à une fluidité dans le « qui », le « quoi », le « comment » et le « quand » de l’émancipation. La volonté de se déprendre du risque de recomposition de hiérarchies dans les luttes s’exprime en effet par une méfiance vis-à-vis de tout cadrage déterminé a priori et de manière stable, que cela soit d’un point de vue organisationnel, idéologique ou en termes de temporalité de l’engagement.

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La prise en charge des enfants orphelins de retour de zone irako-syrienne : spécificités cliniques et institutionnelles

Article de Souha Mansour Shehadeh, Marta Fumagalli, Sarah Zouiten, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 283-301.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Orphelin, Radicalisation, Traumatisme, Placement, Institution, Attachement, Filiation, Stress, Symptôme, ARS (Agence Régionale de Santé), Irak, Syrie, Versailles

En octobre 2017, le Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Centre Hospitalier de Versailles a été mandaté par l’Agence Régionale de Santé, pour être l’un des centres de référence pour l’évaluation et la prise en charge des enfants français de parents jihadistes rapatriés en Ile de France. Dans cet article nous décrivons le travail que nous effectuons spécifiquement avec les enfants orphelins suivis dans notre centre et toute la complexité de leur prise en charge : anamnèse des enfants inconnue à leur arrivée, multiplicité des intervenants et des partenaires institutionnels, intensité des mouvements transféro-contre-transférentiels, symptômes de stress post-traumatique et détresse psychologique importante en lien avec des problématiques d’attachement… Ces enfants sont pris dans des systèmes de double parentalité entre un placement initial en famille d’accueil et une rencontre avec leur famille biologique élargie. Nous présentons dans ce texte nos modalités de travail et nos réflexions sur les soins que nous pouvons proposer à ces enfants dans un maillage inter-institutionnel complexe tout en prenant en compte les problématiques d’affiliation et de filiation de ces enfants orphelins.

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Les mineurs radicalisés

Article de Jean Baptiste Pesquet

Paru dans la revue Esprit, n° 499-500, juillet-août 2023, pp. 14-18.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mineur, Radicalisation, PJJ, Écrit professionnel, Rupture, Abandon, Séparation, Parents, Violence, Victime

Les mineurs radicalisés suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse sont marqués par des blessures morales, auxquelles les figures d’autorité n’apportent pas de réponses adéquates. Les idéologies radicales leur permettent de donner du sens à une expérience d’effondrement du monde vécu.

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Travailler en banlieue

Article de Régis Guyon, Patrice Leclerc, Rachid Santaki, Cyprien Avenelet al.

Paru dans la revue Diversité, hors-série n° 17, mars-mai 2023, 242 p..

Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Banlieue, Discrimination, Radicalisation, Régie de quartier, Travailleur social, ISIC, Confinement, Famille, Médiation, REP, DSU

Entretien avec Patrice Leclerc : « En banlieue, il ne faudrait que des professionnels de vocation! »
Entretien avec Rachid Santaki : « On ne peut pas grandir intellectuellement quand on meurt de faim ! »
- Relancer le travail social dans les quartiers : un rendez-vous possible avec la politique de la ville
Cyprien Avenel
- La discrimination à l’école : déni scientifique ou problème de méthodes ?
Choukri Ben Ayed
- Intervention collective dans le champ de l’éducation au Québec
Denis Bourque et Frédérick Gagnon
- Écouter les professionnels de la jeunesse en milieu ouvert au sujet du confinement
Joëlle Bordet
- Restauration d’une école sinistrée et leçons tirées
Sylvain Broccolichi et Brigitte Larguèze
- Adolescence et radicalisation : une nouvelle conduite à risque
Céline Chantepy-Touil
- « La complexité des situations familiales rencontrée impose davantage d’interventions de professionnels dans le secteur social ou médical »
Matthieu Coste de Bagneaux
- Les régies de quartiers : la banlieue comme inspiration
Tarek Daher
- Mes deux leviers pédagogiques pendant la crise : le numérique et l'empathie : Journal de ma prise de conscience
Clélia Diracca
- Faire table rase et tout recommencer
Géraldine Doutriaux
- « L’entrée dans le métier par le territoire est un levier pour apaiser les nouveaux enseignants »
Stéphanie Foselle
- La médiation sociale : un métier en attente de sa reconnaissance officielle
Laurent Giraud
- Travailler en partenariat en éducation prioritaire
Éric Gougeaud
- Acteurs du développement social et urbain : derrière les intitulés de postes, des individualités
Khalid Ida-Ali
- Des ZEP aux Cités éducatives, les interférences institutionnelles négligées
Gilles Monceau
- Les intervenants du PRE : entre précarité et stratégies d’adaptation
Laurie Sompayrac
- Les cités éducatives : des missions d’intermédiations réorganisées ?
Laurie Genet

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La conversion religieuse "radicale", de la quête de sens à la pureté retrouvée

Article de Djamel Bentrar, Omar Zanna

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 65-90.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Radicalisation, Religion, Islam, Psychosociologie, Dynamique de groupe, Violence

Nous proposons dans cette contribution d’interroger les processus menant de jeunes français, résidant dans un quartier enclavé d’une ville française moyenne, à la conversion religieuse « radicale ». Pour ce faire, nous partons du postulat suivant : la conversion à l’islam radical répond à une logique psychosociale mêlant des facteurs individuels et sociétaux. Afin de cerner plus précisément ce phénomène, nous nous sommes appuyés sur une enquête de terrain, basée sur une méthodologie qualitative. Composée d’observations et d’entretiens menés auprès de seize personnes engagées dans un processus de conversion, cette étude permet de structurer le processus en cinq séquences : une quête de sens consécutive à un choc biographique ; une rencontre avec un prosélyte ou un prédicateur ; un engagement dans la « carrière radicale » ; un maintien de l’engagement associé à un renversement de stigmate ; et l’adoption d’une posture prosélyte au djihadisme ou au repentir.

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Radicalisation au féminin, le djihadisme comme symptôme du mal de transmission psychique

Article de Aziz Essadek, Tamara Guénoun

Paru dans la revue Empan, n° 129, mars 2023, pp. 104-111.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Radicalisation, Femme, Famille, ASE, Protection de l'enfance, Transmission, Terrorisme, Violence conjugale, Répétition, Psychologie, Prise en charge

À partir de l’analyse psychopathologique d’une femme adressée à l’ASE dans un contexte de crainte de sa radicalisation dans le djihadisme violent, la discussion autour de ce cas permet de penser les destins de la violence intrafamiliale dans un processus de radicalisation. Les fantasmes de transmission psychique y sous-tendent l’investissement radical. L’ASE peut ainsi devenir lieu de dépôt et de travail de déprise d’un investissement à la marge du social, du religieux et du politique.

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La radicalisation : quelles perspectives cliniques ?

Article de Thierry Lamote, Olivier Douville

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 401, novembre-décembre 2022, pp. 28-60.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Société, Psychologie clinique, Prison, Psychothérapie, Prise en charge

Tenant compte du lien entre psychologie individuelle et psychologie sociale, ce dossier propose de définir les déterminations subjectives qui font d'une radicalisation une perspective irrésistible pour certains adolescents et jeunes adultes dans l'état actuel des liens sociaux et des contextes politiques. Des dispositifs institutionnels divers y seront également présentés.

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Stratégies, ruses et dissimulations dans les « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER) – France

Article de Gilles Chantraine, David Scheer

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 375-407.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Détenu, Détention, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Surveillant de prison, Contrôle, Stratégie, Observation, Évaluation, France

Les « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER) constituent l’ossature autour de laquelle s’organise la prise en charge des détenus radicalisés dans les prisons françaises. Lors de sessions de 17 semaines, une douzaine de détenus y sont affectés à des fins d’évaluation, avant d’être orientés vers d’autres lieux de détention selon les préconisations qui en résultent. Cette contribution analyse les adaptations secondaires des détenus dans ce type d’unités, sur la base d’entretiens réalisés avec des détenus en cours d’évaluation. Dans un premier temps, nous détaillerons les tactiques quotidiennes d’adaptation au dispositif sécuritaire de l’unité, caractérisé par son haut degré de contrainte, son dispositif de surveillance renforcé, et l’intrication des activités de renseignements au fonctionnement quotidien du QER ; ces tactiques peuvent également prendre une tournure « stratégique », notamment lorsqu’il s’agit d’importer en détention des conflits géopolitiques extérieurs. Dans un second temps, nous examinerons les adaptations des détenus au processus d’évaluation proprement dit. Les refus de participer à l’évaluation sont aussi rares que les formes d’enrôlement enjoué, et ces adaptations se laissent davantage décrire comme des formes de « conformité tactique », au cours desquelles les détenus, dans un effort permanent d’autocontrôle, tentent d’éviter les faux pas, d’anticiper et de réagir à des questions et des observations dont ils font l’objet.

Stratégies, ruses et dissimulations dans les « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER) – France

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Article de Gilles Chantraine, David Scheer, Clément Beunas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 273-287.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Islam, Terrorisme, Détenu, Détention, Pratique religieuse, Prévention, Accompagnement, Belgique, France

À la suite des attentats djihadistes perpétrés durant la décennie 2010, la « lutte contre la radicalisation » s’est imposée comme une préoccupation majeure des États d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, et a suscité le développement d’un vaste arsenal visant à endiguer ce phénomène. Au cœur de ces stratégies politiques, les administrations pénitentiaires occupent une place cruciale qui s’explique en partie par les critiques sévères qui leur ont été adressées quant à leur rôle supposé dans la radicalisation des détenus. Dans ce cadre général, ce numéro thématique de Déviance et Société vise à étudier ce que la lutte contre la radicalisation fait à la prison, et analyse, sur la base d’études de cas, les manières dont l’impératif de lutte contre la radicalisation a été décliné par les administrations pénitentiaires belges et françaises. Il relève, au-delà de leurs spécificités nationales, les multiples points de jonction, les paradoxes similaires et les tensions communes qui caractérisent la lutte contre la radicalisation en détention.

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

L’art et la violence : quels frayages ? Réflexions inspirées d’un projet pilote en prévention de la radicalisation violente chez les jeunes

Article de Elise Bourgeois Guérin, Joséphine Aldebert, Cécile Rousseau

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 18, 2022, pp. 87-102.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Violence, Prévention, Prévention de la délinquance, Idéologie, Art, Art-thérapie, Créativité, Activité culturelle, Psychologie, Psychologie clinique

La montée de diverses formes de radicalisation violente interpelle à la fois les champs politique et psychosocial. Différents programmes de prévention voient le jour, lesquels s’inspirent notamment des facteurs de risque et de protection face à la radicalisation violente que la littérature sur le sujet identifie. Cet article se penche sur ces facteurs pour ensuite interroger l’éventuelle pertinence d’approches centrées sur l’art dans la prévention de la radicalisation violente. Pour ce faire, les questions soulevées par un projet pilote mené auprès de jeunes attirés par la radicalisation violente et misant sur leur engagement dans des activités artistiques servent d’amorce à la réflexion. Celle-ci mettra en lumière certains enjeux entourant le recours à l’art comme voie d’expression alternative à la violence, en s’attardant notamment aux conditions dans lesquelles ce recours peut être signifiant.

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