PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
En juillet 2023, plus d’un millier de psychothérapeutes de plus de cinquante pays et de toutes orientations se sont réunis à Assise en Italie pendant trois jours pour célébrer la thérapie familiale, son impact et son potentiel, et pour échanger leurs idées. La conférence était intitulée « La thérapie familiale. Le chemin qui relie les ressources individuelles et sociales ». Elle a été organisée par l’Académie de psychothérapie de la famille de Rome, et parrainée par l’American Academy of Marital and Family Therapy (AAMFT), l’Australian Academy of Family Therapy (AAFT), l’Asian Academy of Family Therapy (AAFT), l’European Family Therapy Association (EFTA) et la World Association of Social Psychiatry (WASP).
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 197-209.
Mots clés : Enfance-Famille, Traumatisme, Enfant, Adolescent, Outil, Approche clinique, Compétence, Métaphore, Jeu de société, Image mentale
En clinique infantojuvénile, il n’est pas rare de constater les difficultés manifestes des enfants et des adolescents à nommer, décrire et communiquer leur vécu interne. Ces obstacles sont bien entendu d’origine et d’étiologie diverses, allant du retard cognitif au processus dissociatif engendré par les psychotraumatismes, en passant par les loyautés et les non-dits. Dès lors, l’intérêt et le défi résident dans la possibilité de trouver une représentation que l’enfant osera partager sans se soucier de la véracité et de la loyauté. Les représentations métaphoriques ouvrent une voie vers l’imaginaire, ce qui permet une externalisation protectrice et non confrontante. Les cartes Dixit, du jeu de société éponyme, offrent un support précieux à ces représentations métaphoriques (Mousnier et al., 2016). Nous avons alors établi une méthodologie, le protocole 3 × 3, qui permet d’intervenir en focalisant la métaphore sur les forces de changement et les stratégies associées. De manière flottante, le processus, ainsi induit sur le plan métaphorique, active les ressources de l’enfant dans la réalisation de son objectif de changement.
Article de Didier Lauru, Anne Sylvie Pelloux, Cécile Turkel, Laure Chandellieret al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 4-154.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Maternité, Parentalité, Prématurité, Conflit, Couple, Violence conjugale, Emprise, Adoption, Adolescent, Mineur non accompagné, Traumatisme, Deuil, Rite, Amour, Autisme, Thérapie, Médiation, Danse, Psychiatrie infantile, Psychodrame, Psychothérapie, Dynamique de groupe, Famille, Enfant, Addiction, Cancer
Les séparations sont des motifs fréquents de consultation : dislocations familiales, décès d’un proche, rupture amoureuse, abandon, éloignements, migrations, placements. Fondatrices dans la construction psychique, mobilisatrices dans les processus psychothérapeutiques ou les fins de traitements, les séparations comportent aussi une dimension constitutive de la subjectivité et de l’identité. Ce numéro cherchera à mettre en perspective différents points de vue psychologique, sociologique, philosophique, social, culturel, éducatif, pédagogique, et à comprendre les facteurs de protection et de vulnérabilité chez le bébé, l’enfant et l’adolescent confrontés aux séparations.
Article de Nicolas Gaud, Chantal Genevois, Olivier Moyano, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 20-94.
Mots clés : Traumatisme, Accompagnement, Victime, Suicide, Transmission, Hérédité, Enfant, Reproduction sociale, Adolescent, Parentalité, Mort, CEF, Interaction, Travail social, Stress, Travailleur social, Risque, Conduite à risque, Ergothérapeute, Munchhausen (syndrome de)
L’enjeu du numéro précédent (79) était de comprendre certains des mécanismes en œuvre dans la construction des réactions post-traumatiques et d’aborder différentes tentatives de résolution. Les avancées scientifiques, notamment en matière d’imagerie cérébrale, permettent une autre approche de ces phénomènes. La réflexion se poursuit ici à travers l’éclairage des neurosciences qui vient compléter celui des théories psychanalytiques. L’accent est particulièrement mis sur la prise en charge des conséquences des situations de traumatisme. Un regard sera aussi porté sur les thérapies comportementales et cognitives notamment au sujet des troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (tdah) ou de la dyspraxie, un autre « dysfonctionnement » touchant l’acquisition et la coordination.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022.
Mots clés : Traumatisme, Victime, Viol, Abus sexuel, Enfant, Adolescent, Résilience, Prise en charge, Soin, Socialisation, Communication, Langage, Psychisme
Subir avant l’âge de 5 ans des actes relevant de la plus haute qualification pénale (crimes) entache de façon durable un être au monde. Dans cet exemple de prise en charge, la continuité d’une présence symbolique, le maintien du cadre réel dans le temps et le respect de l’exigence du corps par la contrainte vitale de soins, ont permis une négociation du soin du corps vers le soin psychique. Pour Lola, le transfert s’est petit à petit réorganisé et ce n’est plus par la manifestation du corps que se fait la tentative de mise en relation, mais bel et bien par le langage verbal. Pour cette adolescente, l’apprentissage des codes de la communication et la socialisation du langage ont permis d’initier sa propre socialisation.
Penser qu’un parent affecté par un traumatisme sera plus en difficulté qu’un autre pour éduquer son enfant, et notamment à la période charnière que constitue l’adolescence, peut sembler une évidence qui, comme toutes les évidences mérite cependant d’être questionnée. On peut notamment s’interroger plus avant sur ce qui, du traumatisme parental, peut constituer des points d’achoppement vis-à‑vis de la maturation psychique de l’adolescent, entraver les processus d’autonomisation et favoriser ses conduites transgressives.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 81-88.
Mots clés : Traumatisme, Mineur, Accompagnement, Éducateur spécialisé, Adolescent, Jeune, Enfant, Prise en charge, Confiance, Relation interpersonnelle, Biographie, Récit de vie
Noémie est éducatrice. Et elle se questionne encore sur le rôle de l’éducateur dans l’accompagnement des mineur.e.s traumatisé.e.s. Dans un récit à la première et à la seconde personne elle se livre, d’une manière très authentique et grâce à trois situations. Verbalisation, accompagnement, relation de confiance… elle nous donne aussi à voir ce qui fait l’essence de son métier.
Article de Perrine Cheval, Olivier Peyroux, Nadia Beddiar, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 74, mars 2019, pp. 24-126.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Droit d'asile, Enfant, Mineur, Adolescent, Mineur isolé étranger, Représentation sociale, Prise en charge, Traumatisme
Enfants « réfugiés », avec ou sans leur famille : ils sont environ 10 000 en France. Si tous ne sont pas pris en charge par la PJJ, un enjeu est là, bien présent. Et c’est ce qu’affirme la circulaire du 25 janvier 2016 dont les aspects juridique et sanitaire sont importants. Comme le sont aussi, au niveau de la protection de l’enfance, les situations en rapport avec la traite des êtres humains. Ce numéro ambitionne donc, avant tout, de donner des outils et de partager des expériences sur les interventions judiciaires et éducatives qui sont menées. Sans oublier les problématiques spécifiques que l’on observe à Mayotte, en Guyane et sur l’ensemble du territoire ultra-marin.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 627, avril-juin 2018, pp. 31-60.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Traumatisme, Terrorisme, Adolescent, Enfant, Guerre, Anxiété, Média, Psychiatrie, Écoute, Mineur non accompagné, Approche systémique
Les attentats terroristes de ces dernières années posent de manière cruciale la question des psychotraumatismes induits par les drames collectifs : guerres, catastrophes naturelles ou industrielles, accidents de car, etc. Leur impact est souvent sous-évalué chez l’enfant et l’adolescent, en raison de la discrétion de leurs symptômes. Comment ces traumatismes se manifestent-t-ils, à court terme et dans la durée, et comment les soigner, à l’échelle individuelle ou familiale ? Comment faire en sorte que l’enfant exprime ses angoisses, sa souffrance, et parvienne à « vivre avec » ? Car l’enfant n’oublie jamais les violences vues ou subies, surtout si elles sont associées à la mort d’un proche. Ce dossier de L’école des parents, réalisé à l’aide de nombreux spécialistes du trauma (psychologues, psychiatres, thérapeutes, chercheurs) analyse cette thématique, hélas d’actualité, et propose des pistes de prise en charge thérapeutiques.
Dans un monde où le bruit est devenu une nuisance et une drogue, le silence apparaît autant comme un désir que comme une crainte. Il se décline d’ailleurs en de multiples versions, silence de vie et silence de mort, chez l’analysant et chez l’analyste, dans l’intériorité de la méditation et des initiations, dans les secrets de famille et les passés sous silence institutionnels… Polymorphe et polytopique, le silence laisse souvent entendre ce qui ne peut se dire ; il ouvre à la parole l’espace de l’écoute et offre à la musique la plénitude de son vide. C’est à explorer cette complexe et paradoxale multidimensionnalité du silence entre taire, se taire et faire taire que s’attachera ce numéro de Connexions.