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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Entre improvisations et expertises reconnues dans l’accompagnement scolaire et littéracique : l’expérience des bénévoles de Rosmerta, lieu de réquisition citoyenne pour des jeunes migrant·es

Article de Jérémy Baudier, Delphine Leroy

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Accompagnement, Formation, Scolarité, Bénévolat, Soutien scolaire, Squat, Recherche-action, Rosmerta, Avignon

Une réquisition citoyenne (ou squat) au centre d’Avignon offre aux jeunes et familles accueilli·es (et débouté·es des espaces réglementés) un accompagnement global (hébergement, santé, juridique, etc.) qui comporte un suivi dans le domaine du projet scolaire ou/et professionnel. Il permet l’accès aux dispositifs scolaires institutionnels à de jeunes exilé·es exclu·es des dispositifs institutionnels de protection.
Cet article vise à mettre en relief la démarche bénévole d’accompagnement scolaire et littéracique au sein de cet espace d’accueil extra-institutionnel. Il s’agit notamment de l’action quotidienne de la trentaine de bénévoles qui effectuent un accompagnement souvent individualisé, mais aussi du maillage partenarial tissé avec les institutions locales en charge de la question.
C’est par le biais d’une recherche-action plus large avec le collectif Rosmerta, que cette expertise d’acteurs et d’actrices non professionnel·les de l’éducation a particulièrement attiré notre attention.

Reconstitution et typologisation de parcours biographiques de jeunes mineures en situation de prostitution à partir des représentations des professionnels

Article de Gillonne Desquesnes, Nadine Proia Lelouey

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Prostitution, Mineur, Vulnérabilité, Récit de vie, Adolescent, Psychanalyse, Sociologie

Le texte rend compte des résultats d’une étude réalisée auprès de professionnels ayant participé à la prise en charge de mineur·es en situation de prostitution par l’Aide sociale à l’enfance. L’objectif était de (re)construire les parcours biographiques de ces jeunes à partir d’un dialogue entre l’approche sociologique d’analyse des parcours de vie et l’approche psychanalytique. Nous interrogeant sur la dynamique conduisant ces jeunes à entrer dans une activité prostitutionnelle, nous avons cherché les éléments communs mais aussi les particularités de chacun des parcours dans différentes sphères de l’existence au cours de l’enfance et de l’adolescence ainsi que les tournants dans leur vie.

Les conduites addictives des mineurs incarcérés : mécanismes de relativisation, de relégation et d’invisibilisation en détention

Article de Mathilde Caro, Morgane Carpezat, Christian Laubressac, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Détenu, Jeune, Addiction, Accès aux soins, Non-recours, Mineur, Cannabis, Mineur non accompagné, Manque

Cette contribution s’intéresse à l’appréhension des conduites addictives des mineurs en détention, et met en lumière plusieurs facteurs de relativisation et de relégation dans le cadre carcéral. En s’arrêtant en premier lieu sur l’expérience vécue des mineurs détenus, l’enquête montre que la consommation est banalisée dans leur quotidien, hors et dans les murs de la prison. Les usages et représentations du cannabis contribuent à la relativisation de cette pratique, qui n’est pas associée à un enjeu de santé ; y contribuent aussi les résistances dont fait l’objet le recours aux soins, qui reste mobilisé dans le cadre de situations d’urgence. Malgré le sentiment d’une santé dégradée en détention, les représentations associées aux soins en prison renforcent les mécanismes de non-recours, déjà ancrés dans la vie quotidienne des jeunes. Par ailleurs, la situation singulière des mineurs non accompagnés fait l’objet d’une approche privilégiée, tant ils présentent des spécificités en termes de trajectoires et de polyconsommation. L’article propose dans un second temps d’étudier d’autres facteurs de relativisation et de relégation des conduites addictives, relatifs aux contraintes spatiales, temporelles et sociales de l’environnement carcéral. D’une part, l’enquête met en évidence le poids des effets de lieu sur la consommation des jeunes et l’accès aux soins en détention, relevant de contraintes aussi bien matérielles que symboliques. D’autre part, l’expérience de la détention est soumise à des temporalités contradictoires, où le temps long de la privation de liberté se confronte à celui de l’urgence et de l’incertitude, peu propice à la prise en compte des conduites addictives par les jeunes ou les professionnels. Enfin, si les liens sociaux en détention sont altérés, fragilisés et sous contrainte, ils sont peu envisagés comme des ressources concernant les conduites addictives, ce qui accentue leur positionnement marginal dans le champ d’intervention des professionnels. La troisième partie porte un regard complémentaire sur l’espace socioprofessionnel de la détention, dont les conditions matérielles et organisationnelles – du manque de moyens au déficit de coordination entre acteurs et institutions – participent à la mise sous silence de cet objet. Si le déficit de formation favorise la relativisation des conduites addictives des mineurs, il apparaît toutefois que les compétences informelles peuvent être mobilisées par les professionnels de terrain pour compenser cet impensé.

Les relations sociales des jeunes face aux discours d’activation des politiques de la jeunesse : analyse croisée des parcours atypiques de jeunes adultes vulnérables sur trois terrains de recherche au Québec

Article de Jonathan Binet, Sara Lambert, Marc Molgat

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Politique sociale, Insertion sociale, Autonomie, Projet, Discours, Analyse de contenu, Lien social, Scolarité, Recherche d'emploi, Logement, Projet de vie, Québec

Cet article interroge les discours d’activation des politiques québécoises qui ont trait à la jeunesse en juxtaposant les intentions qu’ils présentent aux réalités relationnelles concrètes de jeunes adultes vulnérables dont les parcours sont atypiques par rapport au logement, à la scolarité et au travail. Il pose l’hypothèse que les discours des politiques québécoises d’activation et leur intention d’accélérer les transitions vers la vie adulte véhiculent des concepts susceptibles d’engendrer auprès des jeunes adultes des tensions normatives en exigeant qu’ils et elles deviennent rapidement autonomes et s’engagent dans la vie active, sans réel égard pour leurs conditions de vie et pour les soutiens relationnels auxquels ils et elles ont accès. Dans un premier temps, ce texte propose l’analyse des discours de trois politiques québécoises qui, bien qu’elles s’adressent à des groupes de jeunes différents, reconduisent des injonctions à l’activation les incitant à adopter rapidement des modes de vie autonomes. Dans un deuxième temps, il décrit les relations sociales de jeunes adultes vulnérables aux parcours atypiques qui s’éloignent, à différents niveaux, des normes relatives à la scolarité, à l’emploi et au logement, en prenant appui sur des résultats provenant de trois terrains de recherche situés en Outaouais, au Québec. Dans un troisième temps, en rapprochant l’étude des discours de ces trois politiques québécoises et l’analyse des relations des jeunes adultes, cet article vise à questionner l’utilisation des concepts d’autonomie, de stabilisation et de projet de vie à des fins d’activation et d’accélération des transitions vers la vie adulte.

Vivre une situation de placement en centre de réadaptation ou en foyer de groupe : quelles influences sur l’expérience scolaire ?

Article de Elodie Marion, Marie Pier Gravel, Laurence Tchuindibi

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 29, printemps 2023.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Scolarité, Réussite scolaire, Enquête, Québec (Province du)

Plusieurs études ont démontré des écarts de réussite scolaire entre les jeunes ayant vécu une situation de placement et ceux qui n’ont jamais vécu cette expérience. Des différences sont également relevées en lien avec le nombre et le type de placements vécus par ces jeunes. En effet, les jeunes hébergés en établissement résidentiel, incluant les centres de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation et les foyers de groupe, constituent un sous-groupe à risque de vivre une expérience scolaire difficile. Cet article a pour objectif de comprendre de quelles manières le fait de vivre une situation de placement, en centre de réadaptation ou en foyer de groupe au Québec, peut influencer l’expérience scolaire des jeunes. Pour ce faire, la théorie du parcours de vie a été mobilisée en tant que paradigme afin d’appréhender comment les dimensions historique, spatio-temporelle, sociale, expérientielle et transitionnelle associées à la situation de placement peuvent influencer l’expérience scolaire des jeunes. À partir d’un corpus de 35 entretiens biographiques auprès de jeunes âgés entre 14 et 18 ans en situation de placement en centre de réadaptation et en foyer, l’analyse fait notamment ressortir l’articulation entre le processus de prise en charge, les conditions de placement, les soutiens dont ils bénéficient en contexte de placement et leur expérience scolaire. Ces résultats permettent de proposer des pistes de réflexion sur les contextes de placement et les pratiques d’accompagnement, et ce, afin de soutenir l’expérience scolaire de ces jeunes.

Politisation des étudiant·es en France, à l’aune de l’épidémie de Covid-19

Article de Maxime Salehein

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 29, printemps 2023.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Militantisme, Comportement politique, Épidémie, Socialisation, Confinement, Précarité, COVID-19

L’épidémie de Covid-19 a eu des effets ambivalents sur les diverses socialisations politiques des étudiant·es de l’enseignement supérieur en France. La crise sanitaire, loin d’avoir un effet dépolitisant, a renforcé certaines dispositions politiques, voire en a créé de nouvelles. La délégitimation des formes politiques institutionnelles est valable pour la majorité des interrogé·es. Cependant, ce sont les étudiant·es les plus durement impacté·es par les restrictions sanitaires, également les plus précaires, qui font état d’une politisation revendicative accélérée par la période épidémique.

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Les décrocheur·ses du coin. Caractéristiques sociales des élèves en ateliers relais et catégorisations scolaires locales

Article de Alicia Jacquot

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 29, printemps 2023.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Décrochage scolaire, Collège, Stigmatisation, Soutien scolaire, Enquête, Orientation scolaire

Cet article s’interroge sur les caractéristiques sociales des élèves repérés comme étant en voie de déscolarisation et pris en charge dans le cadre d’un instrument de lutte contre le décrochage scolaire au collège. Le point de départ de cette réflexion est l’actualisation des travaux sur les élèves de ce dispositif au regard du territoire. En effet, le contexte territorial met en évidence que chaque atelier relais accueille des publics aux caractéristiques sociales distinctes pouvant constituer des stigmates au sein du système éducatif. La stigmatisation sociale devient alors scolaire et explique la fonction latente de cet instrument de prise en charge des élèves « hors normes scolaires ».

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Les effets des contextes territoriaux pour les intervenant·es de l’Aide sociale à l’enfance

Article de Juliette Halifax, Eugénie Terrier

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 29, printemps 2023.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, ASE, Enfance en danger, Territoire, Espace, Inégalité, Famille en difficulté, Démographie, Milieu urbain, Milieu rural, CDAS, Invisibilité sociale, Placement, Recherche

Cet article s’appuie sur les résultats d’une recherche menée en 2019-2020 dans un département de l’ouest de la France au sujet de la dimension spatiale de la protection de l’enfance. Il porte sur les spécificités des situations sociofamiliales et des pratiques professionnelles selon les contextes territoriaux à l’échelle infra-départementale. La recherche s’est appuyée sur une méthodologie mixte croisant enquête qualitative auprès des intervenant·es de l’Aide sociale à l’enfance et analyse spatialisée des données statistiques disponibles.
Même si la plupart des facteurs de risque connus en protection de l’enfance sont présents sur tous les territoires d’action sociale investigués, la probabilité de les rencontrer peut différer d’un espace à l’autre en lien avec les caractéristiques sociodémographiques des populations présentes et des effets des contextes territoriaux. La recherche montre par ailleurs l’existence de fortes inégalités spatiales en termes de ressources de l’Aide sociale à l’enfance selon les territoires infra-départementaux. Enfin, l’analyse fait apparaître une différenciation territoriale de la visibilité sociale des difficultés sociofamiliales ainsi que le poids du facteur spatial dans la construction sociale du niveau de danger.

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De l’enfance victime de la guerre à l’enfance inadaptée. Questions d’échelles et de classifications : le rôle expert des SEPEG dans la sortie de guerre des enfants européens (1944-1951)

Article de Samuel Boussion

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Concept, Enfance en danger, Approche historique, Guerre, Inadaptation sociale, Traumatisme, 1944-1951

Cet article propose de questionner par une approche diachronique la catégorie de « l’enfance victime de la guerre », réactivée dans l’après-Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de voir comment elle se construit et se décline à la fois sur les plans épistémologique, étiologique, scientifique mais aussi du côté des pratiques professionnelles à l’heure où se constitue, en France notamment, une catégorie issue des nosographies psychiatriques : l’enfance dite « inadaptée ». Sur ce terrain, les Semaines internationales d’étude pour l’enfance victime de la guerre (SEPEG), fondées en 1944 en Suisse, offrent un observatoire intéressant du rôle des experts de l’enfance en sortie de guerre, jusqu’à leur dissolution en 1951.
Il s’agit d’éclairer la construction par les acteurs des savoirs « experts » sur l’enfance, mais aussi leur réception, leur appropriation et traduction, en somme leur dissémination, par les professionnels du travail social, de la médecine ou encore de l’éducation. Cette mise en catégorie constitue alors une étape dans la montée d’une expertise et la fabrication, au fil de rencontres internationales, d’un consensus. Cela ne se fait ni sans heurt ni sans débat, par exemple à l’occasion de la définition du traumatisme de guerre des enfants et de la reconnaissance du corpus analytique. Enfin, cet article aborde la production de savoirs et pratiques professionnelles autour de la figure de l’enfant de la guerre, vue à travers le prisme d’hybridations multiples.

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La participation des jeunes dans une association de protection de l’enfance : des logiques d’action en tension

Article de Valérie Becquet, Pascal Fugier, Ruggero Iori

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Prévention spécialisée, Jeune en difficulté, Participation, Association, Travailleur social, Recherche-action, Ile de France

Cet article s’intéresse aux conditions et au processus de participation de jeunes « en difficulté » au sein d’une association de protection de l’enfance. Les recherches menées sur ces jeunes s’intéressent notamment aux modalités de prise en charge, aux parcours au sein des institutions ou encore aux transitions vers l’autonomie. Dans cet article, il s’agit d’analyser la participation en acte dans les dispositifs formels et informels, afin de mieux comprendre la tension entre normes d’action publique, appropriation par les professionnel·les et parcours de vie des jeunes. En prenant le cas d’une association départementale menant des activités de protection de l’enfance, de prévention spécialisée, de formation et d’insertion, nous montrerons les enjeux de la participation et les tensions qui se dégagent, relevant de quatre logiques d’action : civique, gestionnaire, normative et clinique.

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