PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Nous proposons dans cet article une réflexion concernant la pertinence et les particularités de l’utilisation des médiations thérapeutiques dans le cadre de la pratique en pédopsychiatrie de liaison.
L’accompagnement d’un jeune adolescent ayant mené à la création d’un vidéoclip est présenté pour illustrer l’utilisation des médiations thérapeutiques dans ce cadre. Cette rencontre fait ensuite l’objet d’une analyse théorico-clinique afin d’analyser les processus psychiques associés à l’utilisation de cette médiation.
La médiation « clip » a favorisé l’expression des désirs et des angoisses du patient selon une dimension multisensorielle – paroles, mélodies, images – qui étaye et catalyse les processus de symbolisation.
L’approche fondée sur les médiations thérapeutiques met l’accent sur la mise en œuvre d’un accompagnement « sur mesure » qui se traduit par la co-construction de la médiation avec le patient.
L’utilisation des médiations thérapeutiques en pédopsychiatrie de liaison apparaît comme un outil pertinent qui favorise la rencontre clinique et le déploiement des processus de symbolisation.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 69, n° 5, septembre 2021, pp. 221-227.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Film d'animation, Vidéo, Art-thérapie
Les enfants avec troubles du spectre autistique présentent bien souvent un intérêt privilégié pour des contenus vidéos, regardés compulsivement, de manière répétitive et autarcique. La présente étude exploratoire propose un dispositif thérapeutique intitulé Vidéodrame, basé sur le visionnement de dessins animés ralentis avec les enfants avec TSA et en modélise le processus thérapeutique.
Au cours des quarante dernières années, la vidéo est devenue un outil quasi quotidien pour la recherche et la clinique pédopsychiatriques. L’omniprésence des images en mouvement pose cependant des questions complexes d’un point de vue philosophique et historique : comment savoir ce qu’il se passe dans l’esprit du petit enfant ? En proposant une généalogie des images qui s’appuie à la fois sur l’histoire des sciences et sur l’histoire du cinéma, cet article tente de montrer comment serait née l’idée que l’observation vidéo pourrait permettre d’émettre des hypothèses sur ce que « pense » l’enfant. Les pratiques actuelles ont pour origine la conjonction de deux mouvements qui se développent à la fin du XIXe et au début du XXe siècles : l’essor des études sur l’enfant et l’intérêt scientifique croissant pour l’image en mouvement. Cette conjonction a contribué à l’émergence de deux traditions visuelles qui transmettent des conceptions culturelles sur l’enfant aujourd’hui encore et font dans ce sens partie de la construction d’une fiction sur l’esprit de l’enfant.