PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 60-63.
Mots clés : Équipe, Rue, Précarité, Relation d'aide, Maintien du lien, Prison, SDF, Réinsertion sociale
L’équipe mobile sociale et de santé est une équipe de travail de rue dont les principales missions sont d’aller à la rencontre et d’établir du lien avec les personnes vivant à la rue. sdf, srs, gens de la rue, sans-abri, autant d’appellations qui ne s’attachent qu’à la question du non-logement. Il y a une grande différence entre le fait de se retrouver temporairement à la rue et y choir durablement. Les années passées dehors abiment considérablement les personnes, elles altèrent aussi de ce fait la capacité des institutions à leur venir en aide.
Violent, imprévisible, alcoolique, polytoxicomane, frontal, James en est un bon exemple. Plus de dix années dehors l’ont presque fait disparaître au profit de ses symptômes. C’est paradoxalement en allant à sa rencontre en prison qu’un lien de qualité a pu germer, permettant à sa sortie une prise en compte globale de sa situation et une réinscription dans le réseau des institutions aptes à lui venir en aide.
Comment concevoir le « social » dans ses rapports avec la psychiatrie et la santé mentale ? Illustration de l’enrichissement réciproque de la psychiatrie et du champ social dans des visées de santé mentale, cette clinique des frontières est marquée par l’apparition d’une nouvelle séméiologie, pour d’authentiques pathologies, du fait des effets destructeurs de la grande précarité sociale. Pour l’intervenant social, la pratique implique une attention, sinon un soutien en regard des effets déstabilisants de la rencontre, lorsqu’il faut établir un lien avec un sujet en détresse, caché sous un masque « antisocial » de non-demande, de négation ou de violence.
Travailler dans le champ de la précarité sociale confronte à l’omniprésence des signes du malaise social et de la souffrance psychique, évoquant une corrélation évidente entre l’état du lien social et la production de symptômes et de signes témoignant d’une souffrance psychique : c’est ce qu’a minima on peut nommer « souffrance psychosociale ». Comment définir le public précaire où se côtoient des individus aux histoires et aux parcours divers, dont le destin semble marqué par la rupture et le désarrimage au cadre symbolique, jusqu’à des états de souffrance extrême produisant des tableaux cliniques inquiétants au pronostic effroyable, faisant alors parler « d’exclusion » ? Comment articuler les pratiques de disciplines à la fois différentes et complémentaires, qui sont celles des travailleurs sociaux d’un côté et des « psys » de l’autre, pour forger une véritable « clinique psychosociale », dans une perspective institutionnelle, capable de replacer l’exclu dans un cadre langagier, dans la perspective éventuelle d’une réapparition du sujet ?
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 26-28.
Mots clés : Lieu de vie, Accueil, Précarité, Rue, Habitat
La maison Goudouli accueille dans l’inconditionnalité de durée les personnes qui ne peuvent accéder aux dispositifs classiques pour quelque raison que ce soit : du fait de leurs addictions, de leurs troubles psychiques, de leur perte d’autonomie, tous très fragiles, déjà détruits par des années de vie à la rue, les plus fragiles des précaires de la rue toulousaine. Cette maison est une véritable maison, un endroit pour habiter et pour vivre comme on est, un endroit pour se sentir bien chez soi, bien loin des lieux d’hébergement, de réinsertion, de réhabilitation. Il s’agit pour cette structure de recréer jusqu’à l’idée perdue d’habiter un lieu, et au-delà, d’habiter un espace, un corps, un collectif, une intimité.
Article de Catherine TOURETTE TURGIS, Mélanie TOCQUEVILLE
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 85, mars 2012.
Mots clés : Courant de pensée, Concept, Soin, Éthique, Urgence sociale, Hébergement, Accueil d'urgence, Prise en charge, Dépendance, Précarité, SDF
La délégation du souci de soi à autrui dans les situations de grande vulnérabilité connaît un essor important. Les activités qui en découlent nécessitent une conceptualisation particulière dans la mesure où l'on assiste sur les terrains de la prise en charge des plus démunis à un conflit entre les éthiques de la justice et celles du care. En ce sens, l'hébergement d'urgence repensé par les théories du care montre les dangers à faire de ce qui est, ce qui doit être.
Article de Myriam KETTANI, Olivia TROUPEL CREMEL, Stéphanie PINEL JACQUEMIN
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 84, décembre 2011, pp. 139-144.
Mots clés : Jeune enfant, Précarité, Relation enfant-père, Paternité, Recherche, REPERAGE AFFECTIF
Cette recherche examine l'adaptation socio-affective des enfants de 2 à 6 ans en situation de précarité en accordant une place particulière à l'engagement, au stress et au sentiment de compétence paternels. 200 pères ont renseigné un questionnaire de données sociodémographiques, le Child Behavior CheckList 1,5-5 ans, le Questionnaire d'engagement paternel, le Parenting Stress Index et le Parenting Sense of Competence Scale. Les principaux résultats issus de cette étude sont analysés.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 75, septembre 2009, pp. 35-41.
Mots clés : Intervention sociale, Action sociale, Exclusion sociale, Précarité, Chômage, Travailleur social, Assistant de service social, Solidarité, Relation travailleur social-usager, Accompagnement, Prise en charge, Innovation, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL