PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 139-146.
Mots clés : Anthropologie, Éducation spécialisée, Souffrance, Prise en charge, Maladie
Un abord de l’éducation spécialisée peut resituer ses pratiques et ses logiques dans une perspective anthropologique, où la non-complétude des êtres humains permet d’envisager autrement les problématiques du mal et ses pratiques de traitement. L’arbitraire du langage articulé et la dérégulation de la sexualité humaine provoquent une certaine indétermination pour l’espèce humaine et chacun de ses membres. Lorsque le vivant achoppe dans le surgissement des maladies, les sociétés humaines s’interrogent sur le malheur de leur condition et sur les malfaisances et les malfaçons qui y œuvreraient : c’est à chaque sujet humain de prendre à sa charge ce mal-être. Accompagner les effets sociaux des maladies et des malfaçons, les interrogations existentielles du malheur et de la malfaisance, les épreuves subjectives du mal-être, voilà l’œuvre à laquelle l’éducation spécialisée a été assignée ...
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 134-138.
Mots clés : Vieillissement, Représentation sociale, Transversalité, Accompagnement, Personne âgée, Prise en charge, CARE
Les images du grand âge impactent les pratiques d’accompagnement des personnes âgées. Les professionnels des services d’aide à la personne abordent la vieillesse en fonction de leur métier. Les représentations des métiers du « care » sont dynamiques et reposent sur un phénomène relationnel. Les représentations des métiers du « cure » sont compassionnelles et reposent sur un paradigme médical. Ne faut-il pas cultiver des espaces de transversalité pour confronter nos représentations mutuelles de la vieillesse ?
Magritte est celui qui révèle que « de ce que nous voyons, nous n’en avons qu’une représentation en nous-mêmes ». L’ambiguïté du maître à se jouer du réel et du paradoxe est une porte ouverte, suspendue dans la nature, au service de ce qui a sans cesse lieu dans nos pratiques professionnelles. Voir la pomme au milieu de la face de l’autre sera le prétexte à interroger nos représentations dans le pépin de nos relations à l’autre.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 126-128.
Mots clés : Éducation nouvelle, Contrôle social, Valeur sociale, Politique
La société de contrôle, via la multiplicité des écrans (tv, ordinateurs, smartphones, etc.), envahit de plus en plus notre vie quotidienne. Face à cette réalité, doit-on baisser les bras ou continuer de se battre dans nos écoles, dans nos classes, pour des valeurs humaines telles que la coopération, le respect de l’autre, l’initiative, le développement de l’esprit critique, etc. ? Organiser le vivre ensemble différemment : faire de la politique au sens noble du terme.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 122-125.
Mots clés : Éducation, Morale, Tolérance, Valeur sociale, Transmission, Échange
Réintroduire et refonder l’éducation morale à l’école semble être devenu un débat sociétal récurrent. Une réflexion autour des pratiques des enseignants en termes de transmission de valeurs semble nécessaire. Cet article s’interroge sur l’éducation à la tolérance et les pratiques mises en place en classe afin de sensibiliser à cette valeur. Les résultats obtenus soulignent que l’éducation à la tolérance débouche sur une éducation à d’autres valeurs. Des pratiques d’échange et de débat sont ainsi favorisées pour que les élèves soient dotés d’outils afin de juger et cultiver des valeurs fondamentales.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 117-121.
Mots clés : Psychiatrie infantile, Évaluation, CMPP, Diagnostic, Accueil, Pluridisciplinarité
La pédopsychiatrie peut-elle encore se rêver, comme l’avaient rêvée les instigateurs de la politique de secteur, comme le catalyseur de tous les potentiels de la cité au service de la santé mentale ? Cette question est travaillée à travers les diverses démarches d’évaluation mises en place dans un cmpp à l’occasion de l’accueil d’une nouvelle demande d’accueil, que celle-ci soit formulée par la famille ou par un tiers institutionnel.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 112-116.
Mots clés : Mineur, Protection juridique, Signalement, Danger, Législation, VULNERABILITE
La vulnérabilité, subjective, est appréciée par les juges, éventuellement aidés d’experts. Elle peut être physique ou psychologique, ses causes sont définies par l’article du Code pénal qui permet que soit poursuivi quiconque s’abstient volontairement de signaler aux autorités une personne vulnérable en danger. Elle a quatre conséquences : la vulnérabilité de la victime est pour l’auteur des faits une circonstance aggravante ; elle peut être une circonstance atténuante si l’auteur est vulnérable ; elle autorise le parquet à engager des poursuites sans plainte, et permet le placement sous mesure de protection.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 109-111.
Mots clés : Clandestinité, SDF, Adaptation, Légitimité, Hébergement, Témoignage, Immigration
Pendant deux mois, aidée par une amie pour la question de l’hébergement, j’ai tenté d’aider une personne sans papiers rencontrée par le biais de mon travail. Pour des raisons évidentes de discrétion – actuellement il est toujours « clandestin » –, je ne donne pas son nom. Le titre de ce texte est un prénom, pour lui donner une identité. Les faits relatés sont récents.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 101-108.
Mots clés : Soin, Santé mentale, Culture, Enquête, Prise en charge, Étranger, Interculturel, Pratique professionnelle, Politique
Une enquête menée sur trois territoires français auprès d’une cinquantaine de professionnels de la santé mentale interroge le rôle qu’ils prêtent à la culture dans la prise en charge de leurs patients étrangers ou d’origine étrangère. Comment les dispositifs de soins peuvent-ils être adaptés à des supposées spécificités et le doivent-ils ? Les professionnels apparaissent peu formés aux questions de la rencontre interculturelle, se méfient de la notion même de culture et, face aux incertitudes ou aux difficultés rencontrées, bricolent des pratiques en fonction de leur expérience. Les discours sur la culture de ces patients sont essentiellement clivés sur des positions politiques, relatives à la place qu’il convient d’accorder aux étrangers en France.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 93-100.
Mots clés : Accompagnement social, Droit d'asile, Assistant de service social, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Langage, Souffrance psychique, Dignité, Corps
Être assistante sociale en cada, c’est faire le pari d’accompagner très vite la vie sociale globale de demandeurs d’asile allophones très déracinés, en souffrance et en attente de reconnaissance. Il s’agit de les soutenir, mais sans être aidé d’interprètes, tout en préservant dignité et bientraitance de ces humains. Un pari impossible et qui fait du corps, pour ma part, un outil de travail palliatif censé aider à la subjectivité.