Article de Thomas Falchun, Luc Robène, Thierry Terret
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 101-129.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Éducateur de justice, PJJ, Pratique éducative, Travail éducatif, Analyse de la pratique, Entretien, Identité professionnelle, Habitus, Sociologie, Socialisation, Activité, Relation éducative, Sport, Soutien scolaire, Formation, Travail social, Discours
Les éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) mettent en place des activités de la vie quotidienne et d’autres, tel le sport, plus spécifiques, au sein d’établissements pour mineurs délinquants, cela dans un but éducatif. Cet article questionne les conceptions éducatives de ces professionnels au regard du discours officiel de la PJJ. À partir d’une comparaison entre discours des éducateurs recueillis sous forme d’entretiens semi-directifs et discours officiel établi par les formateurs de la PJJ, nous montrons des formes de convergence dans la manière de penser l’éducation des mineurs au pénal. Ces similitudes laissent à penser que la PJJ façonne, via son unique école de formation, un réel ethos professionnel spécifique à la justice des mineurs qui donne lieu à la formation d’un habitus professionnel.
Accès à la version en ligne
Article de Arnaud Frauenfelder, Eva Nada, Géraldine Bugnon
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 477-500.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfermement, CEF, Enquête, Pluridisciplinarité, Légitimité, Intervention sociale, Surveillant de prison, Travailleur social, Profession médicale, Rivalité, Suisse
Sur la base d’une enquête réalisée dans un CEF de Suisse romande, cet article éclaire le rôle des transformations récentes du champ d’intervention professionnelle dans le processus de recomposition du sens de l’enfermement. À partir de l’analyse des « rivalités » de territoires opposant groupes installés, éducateurs et maîtres socio-professionnels, et nouveaux entrants, agents de détention et corps médical, cet article vise à montrer que la nouvelle économie morale de l’enfermement s’explique moins par les mutations de l’« esprit » des lois pénales que par l’augmentation des rapports d’interdépendance et de concurrence entre les groupes concernés qui s’accompagnent d’une légitimation « savante » du cadre contenant.
Accès à la version en ligne