PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Florence Labrell, Christine Hassler, Marion Fabre, et al.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 233-258.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Ecole-Enseignement, Jeune, Adulte, Surdité, Questionnaire, Qualité de la vie, Adolescent, Épanouissement, Observation participante, Participation, Socialisation, Isolement, État dépressif
L’objectif de cette étude transversale est d’investiguer l’épanouissement relationnel de jeunes S/sourds et de jeunes malentendants français au sortir de l’adolescence. Compte tenu de l’inexistence d’un outil adapté et accessible pour recueillir l’avis de ces jeunes, le préalable à cet objectif a été la construction d’un auto-questionnaire en ligne, élaboré dans le cadre d’un appel à projet. Pour le recueil des données, nous avons eu recours au questionnaire en ligne, à des observations participantes en établissements pour les S/sourds, de même qu’à des focus groupes de jeunes sourds et de jeunes malentendants dans ces établissements. Les résultats obtenus sur 40 jeunes, âgés de 18 à 25 ans, montrent que leur épanouissement relationnel en termes de qualité de vie, de participation sociale et d’humeur dépressive n’est pas très éloigné de l’épanouissement relationnel d’autres jeunes S/sourds d’origine différente ou de jeunes français entendants. L’accessibilité de l’outil est globalement satisfaisante même si les observations et les analyses des échanges issus des focus groupes mettent en évidence des difficultés d’accès à certaines questions.
Parler des apports de l’engagement semble au fil des années être devenu une évidence. Cette tendance est particulièrement présente dans les politiques d’éducation et de jeunesse qui incitent à les identifier, les mesurer et les valoriser, mais aussi dans certaines organisations qui y trouvent une possibilité de faire valoir leur rôle dans la formation des jeunes. Or le risque est grand de ne saisir ces dits apports qu’au prisme de compétences repérables alors qu’ils relèvent de processus plus complexes. À partir d’une analyse de biographies de jeunes réalisées dans le cadre d’un projet de recherche sur la participation locale dans huit villes européennes (Partispace), cet article présente tout d’abord quatre types de carrières d’engagement, puis montre que ces carrières reflètent également des usages différenciés des expériences vécues et des savoirs acquis – capitaliser, transférer, braconner – qui éclairent les choix des jeunes en matière d’espaces et de types d’engagement.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 68-70.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, SESSAD, Participation, Transmission, Expérience, Handicap, Jeune, Addiction, Orientation scolaire, Échange, Récit de vie, Rencontre
Ce témoignage d’un projet mis en place dans un SESSAD décrit la participation d’un ancien jeune du service permettant de partager et transmettre son expérience à un adolescent en quête de réponses légales, professionnelles entre autres.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 112-127.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Maladie d'Alzheimer, Jeune, Groupe de parole, Échange, Réunion, Participation, Norme sociale, Inclusion
Dans ce texte, l’auteur présente les particularités communicationnelles d’espaces visant à recueillir la parole et les expériences de personnes jeunes vivant avec la maladie d’Alzheimer, et de leurs aidants proches. Cette attention permet de mettre en lumière un dispositif cherchant à la fois à faire participer les personnes directement concernées, et à faire de ces espaces des lieux dans lesquels l’indésirabilité de leurs symptômes est renégociée. À cet effet, l’auteur aborde les modalités pratiques de ces réunions, les normes participatives et les difficultés rencontrées pour les concilier avec la maladie d’Alzheimer. Il compare ensuite la recevabilité du discours des jeunes patients et le travail de réception effectué par l’assemblée.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 100-122.
Mots clés : Travail social : Établissements, Évaluation, Travail social, Participation, Émancipation, Enfant, Jeune, Outil, Ma Voix en images (méthode), Suisse
Cet article part d’un questionnement sur les articulations et les tensions existantes au sein du triptyque Évaluation – Participation – Émancipation dans le domaine du travail social. À travers la définition d’un cadre conceptuel sur l’évaluation et la présentation de résultats de recherches interventions récentes menées avec des publics jeunes soutenus par l’action sociale, cette contribution met en lumière les enjeux méthodologiques et d’accompagnement lors de processus d’évaluation participative. La réflexion menée permet non seulement de souligner les effets observables de la participation des publics à ces processus (pour eux-mêmes et pour l’intervention sociale), mais encore de retravailler le triptyque de départ de manière interactive et de considérer l’évaluation participative comme un puissant levier favorisant l’émancipation des publics du travail social et l’intervention des professionnel.les.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 80-88.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Militantisme, Participation, Enfant de migrant, Jeune, Organisation, Religion, Intégration, Allemagne, Turquie
Grâce aux réponses au questionnaire PIDOP de jeunes migrants d’origine turque âgés de 16 à 26 ans (N=205), il a été possible d‘analyser dans quelle mesure leur engagement social se limite, ou non, essentiellement à un engagement dans des organisations ethno-religieuses, et le type d’effet intégrateur ou désintégrateur que cette forme d’engagement peut avoir.
Les résultats montrent que l’engagement religieux représente, certes, la principale forme de l’engagement, mais qu’il ne s’y limite pas, et inclut aussi l’engagement dans des organisations de la société d’accueil. Il est remarquable de constater que des jeunes d’origine turque, engagés au niveau religieux, investissent davantage une multitude d’autres organisations que les
Peers qui ne sont pas engagés sur le plan religieux, qu’ils affichent des valeurs plus importantes pour différents indicateurs de compétence civique, et ne montrent pas de tendances de repli par rapport à la société d’accueil.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 65-79.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Psychosociologie, Jeune, Participation, Groupe, Motivation, Perception, Identification, Émotion, Colère, Frustration, Discrimination, République tchèque
Dans ce chapitre, nous nous interrogeons sur les motivations de la participation à l’action collective parmi les membres de groupes minoritaires, en particulier les jeunes Roms et les jeunes Ukrainiens au sein de la République tchèque. Nous partons de la littérature, dans laquelle les désavantages des groupes sont vus comme une source possible de cette motivation. Dans notre étude, les jeunes des minorités identifient la discrimination comme étant le problème numéro un qu’ils rencontrent, associé à des sentiments de colère et de frustration. Il apparaît, sur base des réponses, que ces sentiments négatifs seuls n’ont cependant pas le potentiel pour rapprocher les gens vers l’action collective. C’est plutôt la conviction que le groupe en tant que tel peut améliorer les choses (conviction d’efficacité de l’action collective) qui détermine la participation. Néanmoins, lorsque les sentiments négatifs au sujet de la discrimination accompagnent un sens fort de l’efficacité collective, la participation a encore plus de chance de se produire. Ces résultats soutiennent l’idée que les émotions de colère et de frustration peuvent
servir de déclencheurs et conduire les personnes vers l’action collective.
Un modèle prédictif de la participation et de la continuité de participation a été construit et testé dans deux pays (Belgique et Allemagne) auprès des jeunes autochtones et issus de l’immigration turque. Les questionnaires furent remplis par 1355 jeunes; 57,1 % à Liège (Belgique) et 42,9 % à Jena (Allemagne). La participation civique, et l’intention de continuer à participer, sont prédites par des motivations et des barrières, des normes sociales, l’exemple donné par la participation civique d’amis et de parents, l’intérêt et l’attention pour la politique, la confiance dans les institutions et, enfin, le sens de l’efficacité collective. Un tel ensemble de facteurs psychosociaux est à la base de la participation, au-delà des conditions
spécifiques qui caractérisent les pays et les jeunes issus de l’immigration turque dans ces pays.