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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Temporalité et génocide

Article de Régine Waintrater

Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 107-121.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Guerre, Génocide, Temps, Traumatisme, Génération, Témoignage, Durée, Histoire familiale, Mémoire, Rwanda

Tous les évènements traumatiques instaurent un rapport spécifique au temps. Parmi eux, le génocide constitue un paradigme de l’expérience extrême. Le génocide est un évènement qui échappe au temps commun et qui instaure une nouvelle temporalité, tant pour les victimes que pour les bourreaux. En analysant des témoignages oraux et écrits de rescapés de la Shoah et du génocide des Tutsi au Rwanda, on constate que la temporalité instaurée par le génocide continue longtemps après la fin des massacres à se réverbérer sur la vie des survivants dont les familles ont été décimées.

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« Qu’ils souffrent plus jamais, les charognes ! » : comment le goût de la médecine vint à Louis-Ferdinand Céline

Article de Jean Charles Basson

Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 22-30.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Médecine, Littérature, Corps, Socialisation, Guerre, Vocation, Émotion

La publication récente de deux « inédits » de Céline permet de soutenir que le goût de la médecine lui vint selon le précipité suivant provoqué par sa participation à la Grande Guerre et à ses suites : rompre avec ses dispositions premières ; se gaver des humeurs des corps suppliciés, à commencer par le sien ; se voir inculquer la médecine sur le tas, au sens premier du terme.

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Guerre

Article de Myriam Szejer, Anouch Sarafian Chahbenderian, Arpine Nanyan, et al.

Paru dans la revue Cahiers de l'enfance et de l'adolescence, n° 10, décembre 2023, pp. 139-166.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Guerre, Traumatisme, Naissance, Psychanalyse, Périnatalité, Relation enfant-mère, Empowerment, Adolescent, Père, Arménie, Syrie, Ukraine

- Du traumatisme de la guerre au traumatisme de la naissance / Myriam Szejer
- Cahier psycho-ludique : un dispositif de médiation en temps de guerre / Anouch Sarafian-Chahbenderian
- L’expulsion du pays comme déclencheur de l’expulsion du corps / Arpine Nanyan

Expression symptomatique et symbolique du traumatisme chez les enfants réfugiés ayant été exposés à la guerre

Article de Mikako Tsuchigahata, Miguel M. Terradas, Garine Papazian Zohrabian, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 245-281.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Réfugié, Traumatisme, Deuil, Symptôme, Psychisme, Jeu, Dessin, Guerre

Les recherches sur le traumatisme chez les enfants réfugiés de la guerre s’intéressent généralement aux réactions symptomatiques, mais considèrent peu le vécu subjectif. Ainsi, il y a un risque de sous-estimer les conséquences psychologiques de ces événements. La présente étude vise à intégrer les éléments de l’histoire personnelle, la quantification des symptômes post-traumatiques et les expériences subjectives liées aux traumatismes évaluées au moyen du jeu libre et du dessin afin de décrire les conséquences psychiques de ces traumatismes chez deux enfants réfugiés. Les résultats révèlent qu’un des enfants manifeste des symptômes post-traumatiques, ce qui est appuyé par les caractéristiques de ses activités ludiques et les thèmes qui émergent du jeu et des dessins. Chez la deuxième enfant, il n’est pas relevé de symptôme post-traumatique ou de trace évidente du traumatisme dans le jeu et le dessin. Cependant, les thèmes des jeux indiquent un besoin de protection et le deuil de son enfance.

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Enfants réfugiés de guerre : une intervention axée sur les stratégies de coping

Article de Sergio Melogno, Maria Antonietta Pinto

Paru dans la revue Enfance, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 287-297.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Résilience, Enfant, Guerre, Réfugié, Communication, Adaptation

Nous décrivons une intervention psycho-éducative visant à promouvoir une attitude de résilience chez des enfants réfugiés de guerre. Nous inspirant de la littérature la plus récente sur la résilience, qui conçoit cette notion comme un processus dynamique et constructif basé sur des stratégies de coping, nous avons mis en place une intervention en trois séances, centrée sur la lecture conjointe d’une histoire pour enfants, intitulée « Le moment parfait ». La trame de cette histoire, axée sur les vicissitudes d’un écureuil avec d’autres animaux, avait été choisie en tant qu’elle semblait évoquer la condition des enfants sous une forme symbolique. Quinze enfants ukrainiens (de 7 à 12 ans), hébergés dans un campus universitaire en Italie, deux psychologues italiens et quatre étudiants en sciences sociales, bilingues ukrainien-italien, ont pris part à l’expérience. Séance après séance, les enfants ont été impliqués dans l’histoire à différents niveaux de représentation, allant du décodage des images du livre à la dramatisation des actions, jusqu’à la dénomination de ces actions au moyen des verbes « faire », « dire » et « penser », toutes les communications étant véhiculées en ukrainien. Ces verbes avaient été conçus comme les signifiants linguistiques de stratégies de coping susceptibles de transformer des sentiments ou des événements négatifs en actions constructives, en collaboration avec des pairs. Dès la première séance, tous les enfants ont fait preuve d’une participation très active et d’une compréhension appropriée de l’expérience. Celle-ci peut représenter un premier pas vers un projet psycho-éducatif de plus ample envergure.

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Transmission et traumatisme à l’épreuve des méthodes projectives

Article de Jean Yves Chagnon, Marie Christine Pheulpin, Pascal Roman, et al.

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 2, avril-juin 2023, pp. 100-134.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Transmission, Identification, Trouble de la sexualité, Absence, Filiation, Traumatisme, Guerre, Adolescent, Intergénérationnel

Dossier composé de 5 articles :
- Avant-propos : Transmission et traumatisme à l’épreuve des méthodes projectives
- Traumatisme et transmission en clinique de l’adolescence : Apport des épreuves projectives
- Modélisation du repérage des indicateurs de l’altération de la transmission père enfant aux épreuves projectives (Rorschach et TAT)
- Épreuves projectives et transmission intergénérationnelle et transgénérationnelle du vécu de guerre
- Le télescopage des traumatismes : l’agir violent à l’adolescence et les aléas de la transmission générationnelle inconsciente

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De l’enfance victime de la guerre à l’enfance inadaptée. Questions d’échelles et de classifications : le rôle expert des SEPEG dans la sortie de guerre des enfants européens (1944-1951)

Article de Samuel Boussion

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Concept, Enfance en danger, Approche historique, Guerre, Inadaptation sociale, Traumatisme, 1944-1951

Cet article propose de questionner par une approche diachronique la catégorie de « l’enfance victime de la guerre », réactivée dans l’après-Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de voir comment elle se construit et se décline à la fois sur les plans épistémologique, étiologique, scientifique mais aussi du côté des pratiques professionnelles à l’heure où se constitue, en France notamment, une catégorie issue des nosographies psychiatriques : l’enfance dite « inadaptée ». Sur ce terrain, les Semaines internationales d’étude pour l’enfance victime de la guerre (SEPEG), fondées en 1944 en Suisse, offrent un observatoire intéressant du rôle des experts de l’enfance en sortie de guerre, jusqu’à leur dissolution en 1951.
Il s’agit d’éclairer la construction par les acteurs des savoirs « experts » sur l’enfance, mais aussi leur réception, leur appropriation et traduction, en somme leur dissémination, par les professionnels du travail social, de la médecine ou encore de l’éducation. Cette mise en catégorie constitue alors une étape dans la montée d’une expertise et la fabrication, au fil de rencontres internationales, d’un consensus. Cela ne se fait ni sans heurt ni sans débat, par exemple à l’occasion de la définition du traumatisme de guerre des enfants et de la reconnaissance du corpus analytique. Enfin, cet article aborde la production de savoirs et pratiques professionnelles autour de la figure de l’enfant de la guerre, vue à travers le prisme d’hybridations multiples.

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Complications médicales à long terme du traumatisme de la Shoah

Article de Samuel Sarfati, Marc Cohen, Jacques Lambrozo, et al.

Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 154, mars-avril 2022, pp. 39-42.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Cancer, Étude de cas, Génocide, Guerre, Méthodologie, Morbidité, Pathologie, Personne âgée, Recherche, Traumatisme, Vieillissement, Maladie

Les survivants de la Shoah (appelés “Holocaust survivors” par les auteurs anglo-saxons) sont actuellement confrontés aux problèmes inhérents au vieillissement, comme la maladie, la fragilité, la dépendance et l’isolement. Une étude a été réalisée afin d’évaluer les conséquences médicales à long terme du traumatisme de la Shoah.

Intervenants sociaux pour intervenants sociaux : la nécessité d’un espace de soutien transnational à l’intersection de crises multiples

Article de Berna Elias, Myriam Richard, Roxane Caron, et al.et al.

Paru dans la revue Écrire le social, n° 4, 2022, pp. 66-78.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Guerre, Accident, Travail social, Partenariat, Solidarité, Expérimentation, Crise, Urgence, Canada, Liban, Arménie

La pandémie mondiale de COVID-19 a eu des impacts profonds et a aggravé les fragilités et inégalités existantes dans plusieurs endroits dans le monde (Dubost et al., 2020 ; Côté et al., 2020 ; Bozon, 2020). Ce contexte d’urgence sanitaire n’a pas pour autant fait cesser l’avènement de multiples catastrophes humaines et naturelles dont les effets se sont multipliés pour les populations touchées de même que pour les intervenants sociaux qui les soutiennent. L’ensemble de ces personnes ont déployé leur agentivité et puisé dans leurs ressources personnelles et communautaires. Elles se sont néanmoins retrouvées à faire face à des situations de vulnérabilité et de trauma qui ont eu pour effet de renforcer les inégalités existantes. C’est dans ce cadre que des initiatives transnationales prennent un sens certain quand elles visent à soutenir l’intervention, les intervenants de même que la réflexion sur et dans l’action.
Cet article propose d’effectuer un retour critique et réflexif sur une initiative mise sur pied à la suite de deux événements spécifiques dont les effets se sont combinés à la pandémie de COVID-19 : l’explosion dans le port de Beyrouth le 4 août 2020 et la guerre du Haut-Karabakh qui a débuté le 27 septembre 2020. L’objectif de notre initiative était de co-créer un espace de dialogue et de collaboration transnationale réunissant intervenants, professeurs et étudiants en travail social au Liban, en Arménie et au Canada, et cela, afin de promouvoir l’entraide et le soutien psychosocial. L’article se divisera en deux parties où nous décrirons d’abord la genèse et l’évolution de cette initiative qui est passée, avec l’évolution du temps, d’un espace de soutien à un espace de solidarité puis à un espace de réflexion et d’apprentissage. Puis, nous élaborerons sur les défis de réunir des acteurs vivant certes les effets de crises similaires, mais de manières très différentes. En conclusion, nous discutons du processus de recherche d’équilibre entre nos émotions, nos actions et nos positionnements sociaux. Ce processus, qui a fait partie de la genèse et de notre retour réflexif, a été guidé par nos valeurs et certains fondements de l’approche féministe transnationale.