PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
De par leur légitimité scientifique et leur capital social et culturel, les médecins français ont détenu durant des siècles le monopole du savoir sur les femmes, alors considérées comme des mères « par nature » et réduites à leur seule faculté de génitrices. Au début du XXe siècle, cette vision de la femme est plus que tenace dans le milieu médical, bien décidé à enrayer la baisse de la natalité et le péril vénérien par une incitation générale des femmes à la « bonne » maternité. Ainsi, se basant sur la légitimité de leurs découvertes, les médecins, qui semblent souvent se muer en anthropologues moralistes, vont s’accaparer la gestion de la vie reproductive et sexuelle des femmes en cherchant par tous les moyens à optimiser leur fonction maternelle. Ce faisant, ils contribuent à la définition et à la normalisation de leur fécondité ainsi qu’à la stigmatisation de ce qui va à l’encontre de leur capacité à enfanter.
Article de Peter WHITEFORD, Bruno PALIER, Luis MORENO, Olivier THEVENONet al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2006, pp. 7-306.
Mots clés : Protection sociale, Union européenne, Réforme, Assurance vieillesse, État-providence, Politique sociale, Revenu minimum, Solidarité, Famille, HISTOIRE, Égalité, Homme, Femme, Discrimination sexuelle, Politique familiale, Travail des femmes, Garde des enfants, FRANCE, ALLEMAGNE, BELGIQUE, LUXEMBOURG, PAYS BAS, AUTRICHE, GRECE, ITALIE, PORTUGAL, ESPAGNE