Article de Mathieu Berger
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 54-71.
Mots clés : Lien social-Précarité, Démocratie participative, Communication, Discours, Rejet, Représentation sociale, Exclusion sociale, Groupe d'appartenance, Discrimination
Les travaux en sciences sociales et politiques relatifs à la disqualification de certains participants dans des processus de démocratie participative ne manquent pas. La plupart d’entre eux traitent de la question en se focalisant sur les actes de discours ratés, malheureux, par lesquels les participants considérés apparaissent publiquement inaptes à la discussion, délibération, consultation, etc. Lorsqu’elles s’inquiètent de difficultés pouvant précéder la prise de parole, pointant la reconnaissance antédiscursive de l’énonciateur comme condition de félicité primordiale pour l’énonciation, ces recherches limitent souvent l’examen empirique à quelques critères catégoriels (genre, couleur de peau, signes culturels ou religieux, marqueurs de classe), et associent donc les processus d’exclusion à des types de participants. Dans ce texte, en revenant sur un exemple flagrant d’infélicité issu d’une ethnographie d’assemblées civiques en Californie, l’auteur retrouve les signes spécifiques et retrace les processus perceptifs et sémiotiques non verbaux à travers lesquels, en amont de la prise de parole, le caractère malvenu de la participation d’un individu “se pressent”, “se devine”, puis “se découvre” dans une séquence de microévénements générant un trouble croissant. Dans une perspective pragmatiste, l’indésirable y est redéfini dans les termes du malvenu, l’exclusion du participant — que l’auteur nomme ici excommunication — s’accomplissant pas à pas au fil d’une venue malencontreuse à la communauté communicante.
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Article de Béatrice Gangneux
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 26-35.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Lien social, CAF, Territoire, Démocratie participative, Insertion sociale, Citoyenneté, Intervention sociale, Accueil, Animation, Accès aux droits, Écologie, Vieillissement
Les centres sociaux, équipements de proximité et espaces de vie sociale agréés par la caisse d’allocations familiales, ont comme finalité l’inclusion sociale et la socialisation des personnes, le développement des liens sociaux et la cohésion sociale sur le territoire, la prise de responsabilités des usagers et le développement de la citoyenneté. Ils répondent aux problématiques sociales d’un territoire par la mobilisation des habitants dans une démarche globale d’interventions sociales concertées.
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Article de Marie Nowicki
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 112-118.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Éthique, Coopération, Démocratie participative, Cogestion, Récit de vie, Biographie, Implication personnelle, Interaction
Le travail associé est consubstantiel du fonctionnement des centres sociaux. Notre contribution propose de redéfinir le travail associé en interrogeant les articulations entre individus, projet et institution. Nous suggérons ici de repenser la relation entre les acteurs du projet dans l’épaisseur et la complexité des dimensions biographiques individuelles et collectives. Par ailleurs, nous questionnerons également les tensions entre engagements éthique et politique avec les logiques institutionnelles et gestionnaires.
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Article de Alain Roucoules
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 90-95.
Mots clés : Lien social-Précarité, Empowerment, Centre social, Démocratie participative, Valeur sociale, Mixité sociale, Association, Pouvoir, Implication personnelle, Expérimentation
Face à la fermeture d’un centre social, des habitants se constituent en association de défense. Adossée à des valeurs citoyennes de mixité sociale et de vivre ensemble, elle va être l’interlocutrice de la CAF et de la mairie pour le maintien du centre social et négocier avec l’association A&C la reprise de la gestion, sur la base de valeurs partagées. L’expérimentation d’une co-gouvernance et d’une hybridation associative est reconduite après évaluation. Au-delà de la participation, c’est le partage des processus d’élaboration, de décision et de mise en œuvre des projets conjoints et donc du pouvoir.
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Article de Jean Louis Laville
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 9-16.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association, Évolution, Économie sociale et solidaire, Démocratie, Démocratie participative
Le fait associatif est longtemps resté un impensé dans la sphère académique
s’intéressant à l’économie sociale. Invisibilisées, prises entre l’action publique et
le capitalisme, les associations se révèlent pourtant des projets analyseurs des
conflits sociaux qui traversent la société. Instrument d’État ? Projet d’actions collectives ? C’est cette ambivalence que se propose de mettre au jour cet article.