Article de Jean Michel Darves Bornoz
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 66-72.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Symptôme, Psychanalyse, Viol, Mineur
Les traumatismes psychiques affectent en premier lieu les enfants et les adolescents et ils résultent avant tout de maltraitance physique et sexuelle.
Dans le Centre d’Accueil de victimes de violences de Tours, dans lequel j’ai mis en œuvre des recherches et des traitements à partir de 1992, les mineurs représentaient les trois-quarts des patients. Nous avons confirmé la gravité de ce problème lors d’une enquête épidémiologique menée en collaboration avec le groupe INSERM « Santé de l’Adolescent » de Marie Choquet sur plusieurs milliers d’adolescents représentatifs de la population générale : un adolescent sur cinq avait fait l’expérience d’une agression physique ou sexuelle, et si le nombre d’agressions sexuelles n’y excédait pas celui des agressions physiques, par contre leurs conséquences psychologiques excédaient considérablement celles des agressions physiques.
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Article de Emmanuel de Becker
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 194-205.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence, Maltraitance, Prise en charge, Victime, Traumatisme, Névrose, Relation enfant-parents
La confrontation de l'enfant à la violence conjugale génère potentiellement des dommages qui vont perdurer dans le temps. En soi, il s'agit bien d'un contexte de maltraitance, l'enfant étant à la fois témoin et victime. Les conséquences cliniques variées et multiples peuvent être présentes même lorsque le contexte violent a cessé.
Article de Alexandra Mettlen, Marie Stiévenart
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 59-70.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Jeu, Prise en charge, Récit de vie, Personnalité, Histoire familiale
L'enfant, qui traverse une trajectoire de placement, ancre dans son vécu les traces d'une existence singulière. Au moyen de ses mots, de ses gestes, de ses interactions, de ses inactions et de ses actions, notamment observables dans l'activité ludique, l'enfant placé nous raconte son histoire, nous expose ses besoins et les ressources qui l'animent. Pour parvenir à comprendre la subjectivité de l'enfant et ainsi adapter la prise en charge en visant la reconstruction, les équipes institutionnelles peuvent donc utiliser le jeu.