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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 18

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Maux et mots d’enseignants du second degré : carrières désenchantées et itinéraires contrariés

Article de Benjamin Castets Fontaine, Audrey Tuaillon Demésy, Gilles Ferréol

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 2, juin 2019, pp. 159-188.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignant, Souffrance psychique, Sociologie, Entretien, Système, Éducation, Organisation, Usure professionnelle, Parcours professionnel, Enseignement secondaire

Cet article traite de la souffrance et/ou de la difficulté au travail de professeurs du second degré au sein du système éducatif français. S’appuyant sur une approche qualitative (analyses portant principalement sur des entretiens et archives d’un dispositif d’aide aux enseignants), l’étude montre que le malaise dans la profession s’élabore à différents niveaux. Se façonnant au carrefour de logiques individuelles et organisationnelles, il se construit également à partir d’un jeu de désignation-consignation conduisant fréquemment à de la résignation. In fine, cette recherche sur le thème des épreuves enseignantes met au jour l’existence de carrières « déviantes » ainsi que des décrochages professionnels latents ou effectifs.

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L'ouverture sociale par le marché ? Sociologie de la captation des classes populaires à l'université d'Oxford

Article de Annabelle Allouch

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 233-266.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Égalité des chances, Sélection, Établissement scolaire, Sociologie, Éducation, Classe sociale, Enseignement supérieur, Rite, Représentation sociale, Angleterre, Oxford

Initiés au début des années 2000, les dispositifs d'ouverture sociale de l'université d'Oxford cherchent à assurer la candidature d'un nombre plus élevé d'élèves issus de milieux modestes. À partir d'une approche inspirée par la sociologie des marchés, cet article illustre les modalités par lesquelles ces dispositifs tentent de coordonner une offre de formation élitiste et une demande de formation d'un public populaire. Le processus repose sur trois étapes : il segmente les publics en proposant une offre de formation à court terme, calibrée pour des élèves aux dispositions sociales et scolaires particulières ; il joue sur l'adaptation de l'offre d'Oxford aux dispositions sociales attendues des candidats, qui repose à la fois sur une neutralisation sociale des espaces et sur l'explicitation sur un ton personnel et ludique de l'offre de formation et de ses spécificités ; enfin, ce processus tente de minorer le rôle des enseignants dans le cadre de la construction des aspirations des élèves, soit en les limitant à un rôle d'encadrement matériel, soit en s'assurant de leur loyauté. Il s'agit alors moins de convertir les élèves à des codes sociaux particuliers que de jouer sur leurs dispositions actuelles afin qu'ils adhèrent à l'offre. Alors que l'approche par la socialisation est généralement mobilisée pour comprendre les effets sociaux de ces dispositifs sur les dispositions et les aspirations scolaires des élèves, l'approche par la captation éclaire un processus d'interaction entre un individu et une institution qui, précisément, ne relève pas d'une socialisation.

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L’éducation, un objet désormais commun à la sociologie et à la science politique

Article de Baptiste Veroone, Florence Vallade, Nazli Nozarian, Lorenzo Barrault Stellaet al.

Paru dans la revue Education et sociétés, n° 36, 2015/2, 239 p..

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Éducation, Sociologie, Science politique, Évaluation, Université, Autisme, Enseignant, Discipline

Historiquement, la science politique s'est désintéressée de l'éducation et de l'école. Ce dossier ouvre un espace de débats autour de ses convergences avec la sociologie pour nourrir une nouvelle démarche réflexive et critique

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Ce que « bien éduquer » veut dire : tensions et malentendus de classe entre familles et professionnels de l'encadrement (école - protection de l'enfance)

Article de Christophe DELAY, Arnaud FRAUENFELDER

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 2, pp. 181-205.

Mots clés : Éducation, Sociologie, Valeur, Modèle, Famille, Relation, École, Enseignant, Professionnel de l'enfance, EDUCATEUR

Selon de nombreux sociologues, on assiste depuis 1970 à un mouvement de transformation des moeurs familiales caractérisées par l'émergence à la fois d'un nouveau régime familial (une famille « relationnelle » basée sur une forte affectivité où chaque partenaire jouit d'une grande autonomie) mais aussi d'un nouveau modèle de savoir éduquer (fondé sur une autorité plus souple, négociée entre parents et enfants). Or, du fait de leur diffusion sociale inégale, ces transformations des moeurs alimentent des malentendus, dans la rencontre qui se noue au quotidien entre professionnels de diverses instances éducatives et certaines familles populaires à faible capital scolaire. En se basant sur divers matériaux (entretiens qualitatifs, analyse de dossiers), cet article vise à mieux comprendre ceux-ci en montrant ce qu'ils doivent à la position sociale des acteurs en question.

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Co-construction et processus d'étiquetage de la déviance en milieu scolaire : filles et garçons face au traitement de la transgression scolaire

Article de Séverine DEPOILLY

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 2, pp. 207-227.

Mots clés : Déviance, Représentation sociale, Stigmatisation, Transgression, Sociologie, Différenciation sexuelle, Éducation

Pour cet article, à partir d'une observation des moments d'interaction au cours desquels, les élèves, filles comme garçons, sont invités par un ou plusieurs agents scolaires (CPE, un ou des enseignants, chef d'établissement) à rendre compte de leurs attitudes de transgression de l'ordre scolaire, nous nous proposons d'éclairer les processus de co-construction de la déviance scolaire par l'analyse des logiques qui conduisent à l'étiquetage de certains actes et de certains élèves comme déviants.

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Les stages : une nouvelle forme de pénalité ?

Article de Virginie GAUTRON, Pauline RAPHALEN

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 1, pp. 27-50.

Mots clés : Stage, Prison, Sanction pénale, Éducation, Prévention de la délinquance, Innovation, Responsabilité, Détenu, Adaptation, Enquête, Entretien, Pédagogie, Justice, Évaluation, Système, Sociologie

Le législateur a consacré depuis 2003 un nouveau type de sanction pénale, sous la forme de « stages », dont l'objectif est d'articuler éducation, prévention et sanction. Ces innovations pénales sont présentées comme un moyen d'adapter qualitativement les sanctions aux infractions de petite et moyenne gravité. A partir d'une étude quantitative et qualitative, cet article vise à mettre en évidence les tensions entre cette finalité pédagogique et des pratiques judiciaires centrées sur la gestion des flux, la systématisation et l'accélération à moindre frais de la réponse pénale..

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Modèles éducatifs et attitudes des jeunes : une exploration comparative internationale

Article de Nicolas MONS, Marie DURU BELLAT, Yannick SAVINA

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 4, octobre-décembre 2012, pp. 589-622.

Mots clés : Éducation, Sociologie, Modèle, Enseignement, Programme d'enseignement, École, Attitude, Élève

Alors qu'une solide tradition de sociologie du curriculum s'est développée dans les pays anglo-saxons, peu de recherches empiriques concernent, en France, les contenus d'enseignement. L'article présente les résultats d'une recherche examinant comment, dans une variété de pays, se structurent les curricula, et explore si des liens peuvent être établis avec les attitudes observées par ailleurs chez les élèves. Il met en évidence trois grands modèles curriculaires idéal-typiques : à des systèmes éducatifs fondés sur une « éducation totale » s'opposent deux modèles fondés soit sur les matières académiques, soit sur la vie professionnelle. Ces différenciations de contenus d'enseignement s'inscrivent dans des organisations pédagogiques et sociales au sein de l'école différentes. L'hypothèse de relations entre, d'un côté, les attitudes des élèves et, de l'autre, ces modèles curriculaires et les organisations sociales qui les accompagnent au sein de l'école est confortée partiellement, même si ce résultat est évidemment contingent à la construction des variables d'attitudes dans la base de données utilisée (PISA). Mais de manière plus générale, c'est la possibilité d'évaluer les « effets » de l'éducation qui est questionnée, notamment dans le domaine des attitudes.

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Pour une sociologie critique des dispositifs d'évaluation

Article de Sandrine GARCIA, Sabine MONTAGNE

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 189, septembre 2011, pp. 4-15.

Mots clés : Évaluation, Sociologie, Politique sociale, Qualité, Usager, Santé, Éducation, Service public

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Ségregation entre écoles : effets de la composition scolaire et inégalités de résultats

Article de Xavier DUMAY, Vincent DUPRIEZ, Christian MAROY

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 3, juillet-septembre 2010, pp. 461-480.

Mots clés : École, Inégalité, Sociologie, Éducation, Établissement scolaire, Élève, Individu, Influence sociale, Catégorie socioprofessionnelle, Famille, SEGREGATION, CHOIX, BELGIQUE

La ségrégation entre écoles se caractérise par des différences dans la composition des établissements qui peuvent être analysées à partir d'une diversité de points de vue. Dans ce texte, les auteurs s'intéressent en particulier à l'effet de composition, c'est-à-dire à l'influence sur chacun des élèves des caractéristiques globales de l'ensemble des élèves de leur établissement. Après avoir rappelé les conditions méthodologiques d'une évaluation valide d'un tel effet, une recherche empirique originale (menée en Belgique francophone) relative à l'effet de la composition académique et socioculturelle des écoles est présentée. Dans la discussion qui suit, des pistes sont proposées, dans le but de raisonner sur les conditions institutionnelles favorables à l'émergence d'un effet de composition. Cette analyse vise notamment à rendre compte de la présence avérée d'effets de composition dans les systèmes éducatifs caractérisés par la présence d'un quasi-marché scolaire, combinant le libre choix de l'école par les familles et une autonomie importante des établissements.

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L'emprise de la meritocratie scolaire : quelle légitimité ?

Article de Marie DURU BELLAT, Elise TENRET

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 2, pp. 229-258.

Mots clés : Éducation, Sociologie, Enseignement supérieur, Enquête, Entretien, Étudiant, Influence sociale, Inégalité, Croyance, Psychologie, Idéologie, Diplôme, Valeur, Implication personnelle, Scolarité, Travail, SENTENSE, RECONNAISSANCE

Si la sociologie de l'éducation s'est attachée à établir que l'école (re)produit des inégalités sociales, peu de travaux empiriques se sont posé la question de savoir si l'école légitime les inégalités qu'elle crée, en inculquant aux élèves à la fois le principe de mérite et la légitimité de la méritocratie scolaire. L'enjeu de cette question, souligné notamment par les psychologues sociaux, fortement impliqués dans ce domaine d'étude, est pourtant très important. L'étude empirique présentée ici, qui conjugue à la fois une enquête réalisée auprès d'étudiants de première année d'enseignement supérieur et une série d'entretiens réalisés auprès d'adultes, montre que l'intériorisation de la méritocratie scolaire est loin d'être parfaite. Celle-ci fait l'objet de critiques principalement sur deux points : la capacité du diplôme à refléter le mérite, d'une part, et la légitimité de l'assimilation entre mérite scolaire et mérite professionnel, d'autre part. Cette étude atteste aussi de l'influence modérée - car contradictoire - exercée par la formation reçue sur les jugements, dans la mesure où l'éducation reçue renforce à la fois la croyance en la légitimité de la méritocratie scolaire, tout en donnant les moyens d'en percevoir les limites.