PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Anna Pileri, Roberta Caldin, Lise Gremion, et al.
Paru dans la revue La Revue internationale de l'éducation familiale, n° 51, 2023/1, pp. 15-163.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Inclusion, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Care, Accompagnement, Famille, Coéducation, Territoire, Tiers, Enfance en danger, Cameroun, La Réunion
Ce dossier Alliances éducatives et processus d’inclusion, porte sur les alliances éducatives. La littérature internationale montre l’importance, et même l’urgence, de prendre en compte le point de vue et l’implication des familles dans les processus d’inclusion.
C’est pourquoi ce numéro 51 de la RIEF porte une attention particulière aux alliances qui se tissent entre la famille, l’école, les services éducatifs et sociosanitaires impliqués dans les parcours d’inclusion scolaire, sociale ou culturelle des enfants. Ces alliances essentielles dans les situations de fragilité psychosociale, économique ou culturelle le sont plus encore en présence de situations de vulnérabilité ou de handicap. Par la variété de leurs entrées théoriques et culturelles, les articles de ce dossier soutiennent l’importance de la reconnaissance de l’implication des parents dans la réussite inclusive de leurs enfants.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Concept, Enfance en danger, Approche historique, Guerre, Inadaptation sociale, Traumatisme, 1944-1951
Cet article propose de questionner par une approche diachronique la catégorie de « l’enfance victime de la guerre », réactivée dans l’après-Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de voir comment elle se construit et se décline à la fois sur les plans épistémologique, étiologique, scientifique mais aussi du côté des pratiques professionnelles à l’heure où se constitue, en France notamment, une catégorie issue des nosographies psychiatriques : l’enfance dite « inadaptée ». Sur ce terrain, les Semaines internationales d’étude pour l’enfance victime de la guerre (SEPEG), fondées en 1944 en Suisse, offrent un observatoire intéressant du rôle des experts de l’enfance en sortie de guerre, jusqu’à leur dissolution en 1951.
Il s’agit d’éclairer la construction par les acteurs des savoirs « experts » sur l’enfance, mais aussi leur réception, leur appropriation et traduction, en somme leur dissémination, par les professionnels du travail social, de la médecine ou encore de l’éducation. Cette mise en catégorie constitue alors une étape dans la montée d’une expertise et la fabrication, au fil de rencontres internationales, d’un consensus. Cela ne se fait ni sans heurt ni sans débat, par exemple à l’occasion de la définition du traumatisme de guerre des enfants et de la reconnaissance du corpus analytique. Enfin, cet article aborde la production de savoirs et pratiques professionnelles autour de la figure de l’enfant de la guerre, vue à travers le prisme d’hybridations multiples.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 291-300.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Guerre, Enfance en danger, Agressivité, Violence, Identification, Aliénation
Dès le début de la deuxième guerre civile de Centrafrique, en 2012, de nombreux enfants ont été enrôlés par les différents groupes armés, en premier lieu le Séléka, avant de commencer à être démobilisés en 2015. C’est le cas des ex-enfants soldats placés au Centre de Réinsertion et d’Orientation du Tchad. Dans ce cadre institutionnel pourtant sécure, le programme éducatif se heurte à la survenue et la persistance de comportements opposants et agressifs. Ces enfants se cramponnent farouchement à leur identité de soldat. L’observation clinique de Bouba, 15 ans, qui fait preuve de violences répétées à l’égard des autres enfants du centre et de désobéissance systématique envers l’équipe, illustre ce phénomène. L’échec de cette prise en charge suggère que cet adolescent et ses camarades ont été psychiquement soumis à un processus d’identification à l’agresseur (Ferenczi, 1932, A. Freud, 1936), en l’occurrence aux chefs de guerre et aux miliciens. Le repérage et la mise au travail pluridisciplinaires de ce type d’aliénation identitaire sont indispensables pour relancer le processus de maturation affective de ces ex-enfants soldats.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 103-114.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Rue, Précarité, Enfance en danger, Action collective, Communauté, Burkina Faso
L’Association burkinabè Keoogo œuvre pour la protection des enfants et jeunes en situation de vulnérabilité au Burkina Faso. Son action s’inscrit dans une dimension holistique de la protection de l’enfance. Elle développe ainsi une intervention globale dans la rue, une intervention basée sur la communauté et une synergie d’action avec les partenaires. Outre l’accent mis sur la compréhension des éléments du système « enfant-rue » et l’intervention sur ces éléments dans la dynamique d’un accompagnement protecteur, Keoogo a construit une approche communautaire qui valorise l’apport des familles et de la communauté. Dans ce sens, un projet dénommé « Gestion des champs communautaires » a été initié. Ce projet, qui s’est appuyé sur la démarche de mobilisation sociale basée sur des stratégies participatives orientées vers la prise de responsabilités par les communautés, a concerné trois villages dans trois régions différentes du Burkina Faso.
Article de Marie Christine SAINT JACQUES, Daniel TURCOTTE, Sylvie DRAPEAU, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 4, pp. 501-518.
Mots clés : Signalement d'enfant, Enfance en danger, Protection de l'enfance, Média, Interaction, Influence sociale, Sociologie, Victime, FRANCE, CANADA
Dans les dernières années, le Canada, tout comme la France, ont enregistré une hausse du nombre d'enfants victimisés, signalés aux autorités. Cet article examine l'hypothèse voulant que les histoires d'enfants maltraités publiées par les médias ont conscientisé la population à signaler davantage les cas de victimation. Il s'appuie sur l'analyse de l'entrée quotidienne des signalements (N = 11563) durant deux années dans un centre de protection de l'enfance de même que sur la couverture médiatique de la protection de la jeunesse dans la presse écrite. Les résultats font état d'un impact modéré des médias sur les signalements d'enfants, l'ampleur de cette relation variant selon la catégorie de personnes qui signalent.